Le marché des transactions prend une nouvelle dimension. Et cela touche directement Montréal.
Le nom de Filip Hronek circule dans les discussions entre les Canucks de Vancouver et les Islanders de New York.
Le défenseur droitier de 28 ans, pilier du top-4 de Vancouver, transporte avec lui un contrat lourd (7,25 M$ par saison pour encore cinq ans), en plus d’une clause de non-mouvement complète.
Et malgré cela, son nom attire déjà les convoitises, à commencer par Long Island, où l’organisation voit en Hronek le partenaire idéal pour accélérer la progression du jeune phénomène Matthew Schaefer.
Selon The Hockey News, les Islanders auraient mis sur la table un ensemble composé : d’un choix de première ronde 2026, d’un choix conditionnel de troisième ronde, et d’un joueur de profondeur.
À première vue, certains y verront une base raisonnable. Mais dans les faits, c’est dramatiquement insuffisant pour un défenseur droitier top-pair, dans son prime, capable de jouer 23 à 25 minutes par match.
Et c’est là que le marché s’excite à Montréal.
Depuis deux ans, la valeur des défenseurs droitiers a atteint des sommets historiques, surtout quand ils sont droitiers.
Les clubs n’en ont jamais assez. Les équipes qui en possèdent ne veulent plus les lâcher. Et quand un joueur de ce profil apparaît sur le radar, les prix explosent.
Alors imaginer acquérir Hronek, un défenseur productif, robuste, complet, pour un simple premier choix tardif et deux morceaux secondaires?
Impensable.
Vancouver veut un “hockey trade”, pas un dumping salarial. Et dans cette réalité, l’offre des Islanders ne passe pas le test.
Le dossier Hronek ne concerne pas seulement Vancouver.
Il envoie un message aux équipes qui possèdent un défenseur important, peu importe son âge ou son expérience.
Et au premier rang, cela touche directement le Canadien de Montréal.
Parce que si Filip Hronek vaut bien plus qu’un premier choix + un troisième + un depth player, qu’est-ce que vaut :
Kaiden Guhle, 23 ans, mobile, physique, capable de jouer plus de 20 minutes ?
David Reinbacher, 21 ans, droitier rare, déjà dominant à Laval, potentiel top-4 élite?
La réponse est simple : beaucoup, beaucoup plus.
N’importe quel directeur général comprenant la dynamique du marché le voit.
Et c’est pour cela que Kent Hughes refuse d’inclure Guhle dans des discussions, qu’il s’agisse de Nashville, de St-Louis ou de Philadelphie.
Il a refusé Jordan Kyrou pour Guhle.
Il a refusé d'envoyer son défenseur à Nashville pour Ryan O'Reilly.
Et pour Reinbacher?
Encore moins. Montréal n’a pas suffisamment de droitiers pour se permettre ce luxe. Dobson est un "stud", mais Alexandre Carrier connaît une saison horrible. Avoir un 2e défenseur droitier de calibre top-4 n'est pas un luxe : c'est une nécessité.
Reinbacher est donc considéré comme un diamant, et l’explosion du marché le confirme. Un droitier de 6’3 mobile, intelligent, physique, à peine âgé de 21 ans?
Si tu l'échanges, tu dois demander la lune. Même pour Sidney Crosby, qui a 38 ans, on ne sacrifierait pas Reinbacher.
Avec la prolongation de Matheson, la présence de Dobson, et l’ascension fulgurante de Lane Hutson, le top-4 du Canadien commence à se dessiner.
Trois chaises sont déjà prises :
Hutson - Dobson - Matheson.
Il en reste une pour jouer avec Hutson.
Et c’est là que le vent tourne.
Parce que David Reinbacher est un droitier naturel et parce que Guhle est gaucher.
Parce que Montréal n’a aucun autre défenseur droitier prêt à prendre la relève.
Plusieurs analystes le répètent : Reinbacher doit jouer top-4 dans la LNH. Et Guhle aussi.
Mais deux joueurs pour une seule chaise… voilà une dynamique qui intrigue les observateurs. Surtout dans un marché où le prix des défenseurs grimpe comme jamais.
Et pendant ce temps à Vancouver…
Les Canucks, eux, sont dans un contexte totalement différent.
Après avoir envisagé une vente de feu, ils explorent tout.
Hronek, Conor Garland, Kiefer Sherwood, Brock Boeser... tout le monde est sur le marché, sauf Quinn Hughes.
Et la réalité est qu'ils écoutent pour Quinn Hughes aussi, vu que les Devils, les Red Wings et les Flyers sont déjà très agressifs dans ce dossier.
Le Canucks testent la valeur du marché pour tous leurs joueurs.
Et lorsque Long Island arrive avec une offre jugée insuffisante pour Hronek, la réponse de Vancouver est cinglante :
Un défenseur top-4 vaut beaucoup plus que ce que vous proposez.
Imaginez la valeur de Reinbacher.
Imaginez la valeur de Guhle.
Et comprenez pourquoi Kent Hughes les a retirés de la table.
Dans le contexte actuel, Montréal se retrouve dans une position de force rarement vue : deux jeunes défenseurs d’élite, dans un marché où chaque équipe désespérée cherche exactement ce profil.
Les défenseurs du Canadien ne sont pas à vendre... jusqu'au jour où un DG voudra faire une folie... et nous enverra un jeune joueur de centre top-6...
