Une victoire en tirs de barrage contre les Jets, aussi satisfaisante soit-elle pour un vestiaire qui en avait besoin, ne change absolument rien au constat qui étouffe le Canadien depuis six semaines : la base défensive du club est en train de s’effriter sous le poids d’un problème devenu impossible à cacher.
Le filet ne tient plus le coup.
La structure s’effondre.
Montréal nage parmi les pires équipes de la LNH pour les buts accordés ... 94 en 26 matchs, un rythme qu’aucune attaque ne peut compenser, même les soirs où tout clique à l’autre bout.
Pendant que le Centre Bell célébrait une victoire in extremis, un bruit plus important grondait ailleurs.
David Pagnotta d’Inside Sports a confirmé que « le Canadien commence à sonder le marché pour voir quelles options s’offrent à eux s’ils décident de faire quelque chose devant le filet ».
Une phrase courte, mais qui dit tout : Kent Hughes n’est plus en mode attente. Il est en mode survie.
Le DG cherche. Le DG explore. Le DG prépare un mouvement.
Samuel Montembeault traverse des hauts et des bas inquiétants.
Jakub Dobes lutte pour trouver une constance qui lui échappe.
Rien n’a l’air solide. Rien n’a l’air stable.
La statistique la plus révélatrice? Montréal n’est plus seulement une équipe vulnérable : elle devient un club que n’importe quel adversaire peut faire dérailler en quelques minutes.
Impossible de bâtir une identité dans ces conditions. Impossible de former un noyau jeune dans pareille tempête.
Le plan Fowler, lui, demeure intact ... et doit le rester.
Rien ne sert de brûler un gardien de 19 ans qui domine à Laval simplement pour éponger les dégâts causés par la LNH. L’amener dans le chaos montréalais en décembre serait une erreur stratégique monumentale.
Et Hughes le sait.
Pendant ce temps, les autres clubs qui manquent de stabilité devant le filet s’activent aussi.
Edmonton cogne déjà à toutes les portes de la ligue.
Toronto, Detroit, Utah, St. Louis surveillent le marché.
Résultat : la chasse au gardien devient une guerre d’enchères avant même que les offres formelles soient déposées.
Plusieurs équipes veulent un renfort, mais très peu sont réellement prête à libérer un portier fiable.
Ce qui reste, ce sont des options bancales : des gardiens qui jouent mal, d’autres qui ne jouent pas, ou encore des clubs qui refusent catégoriquement d’ouvrir la porte (Demko, Saros, Wolf).
Le marché est mince, fragile, imprévisible, mais il existe. Et c’est suffisant pour qu’un DG préparé réussisse à se faufiler avant les autres.
Le Canadien a atteint ce point de rupture où ne rien faire serait plus dangereux que tenter un coup audacieux.
Quand une jeune équipe montre des signes de progression partout… sauf dans le filet, un message clair doit être envoyé : la fondation sera réparée.
La direction refuse de laisser traîner le problème jusqu’à ce qu’il avale le reste de la saison.
La prochaine décision de Kent Hughes définira non seulement la suite de la campagne, mais aussi le rythme de développement de tout son noyau.
Une chose est sûre : la patience n’est plus à l’ordre du jour, et la déclaration de Pagnotta agit comme un coup de sirène.
Le Canadien est officiellement entré en mode urgence.
Un gardien s’en vient ... reste à voir lequel répondra à l’appel.
À suivre...