Kent Hughes brise le silence : Patrik Laine sur un siège éjectable

Kent Hughes brise le silence : Patrik Laine sur un siège éjectable

Par André Soueidan le 2025-03-07

Ça commence à sentir la fin pour Patrik Laine à Montréal, et ce n’est pas Kent Hughes qui va essayer de nous convaincre du contraire.

Lorsqu’il a été interrogé sur l’avenir de l’énigmatique sniper finlandais, le DG du Canadien a sorti son meilleur poker face, refusant de se mouiller sur quoi que ce soit.

Résultat : c’est encore pire que s’il avait dit ouvertement que Laine était sur le marché.

On a entendu un Kent Hughes hésitant, prudent, qui pesait ses mots comme si chaque syllabe pouvait déclencher une explosion dans le vestiaire du Canadien.

Traduction : le cas Patrik Laine est devenu un problème à gérer.

« On va voir ce qui arrive aussi dans l’été pour nous. »

Ah bon? Parce qu’il y a encore un doute? Hughes n’a pas dit “on veut bâtir avec lui”, ni “il fait partie du futur”. Non. Il a laissé un vide, un espace que tout le monde peut interpréter comme il veut. Et c’est rarement bon signe.

Un malaise qui ne se cache plus

Quand un DG parle d’un joueur sous contrat et qu’il passe plus de temps à expliquer pourquoi il n’a pas encore pris de décision plutôt qu’à vanter ses mérites, c’est que l’histoire ne finit jamais bien. Hughes a glissé qu’il est « encore jeune » (26 ans) et qu’il « sort d’une période difficile de sa vie »…

Mais jamais il n’a donné une once d’assurance que Laine allait être un élément clé du futur du CH.

Bref, le divorce est en préparation, mais il faut encore trouver un bon avocat pour s’assurer que l’autre partie ne reparte pas avec la maison et la voiture.

Et ce n’est pas comme si Laine aidait sa cause.

Un joueur qui n’en donne pas assez

Depuis qu’il est à Montréal, Patrik Laine est un fantôme. Il a connu de bons moments, il a empilé quelques buts spectaculaires, mais il a aussi complètement disparu pendant de longues séquences.

On parle ici d’un joueur qui était censé être une machine offensive, un franc-tireur élite capable de transformer l’attaque du Canadien, et qui au final est devenu… ben, un joueur interchangeable.

L’autre gros problème? Le coaching staff n’est pas convaincu.

« Il y a des moments où le coaching staff veut qu’il continue à travailler sur son aspect défensif. »

Ça, c’est la version diplomatique de : « On est écoeurés de voir qu’il ne backcheck pas et qu’il ne fout rien en défensive. »

Et ça ne date pas d’hier. Partout où il est passé, Laine a été critiqué pour son manque d’engagement défensif, son inconstance et sa tendance à disparaître quand ça compte.

À Winnipeg, c’était un sujet brûlant. À Columbus, ça a dégénéré au point où on a dû lui accorder une pause pour “raisons personnelles”.

À Montréal? On commence à voir le même pattern.

Hughes n’est pas dupe

Quand Kent Hughes dit que rien n’est pris pour le futur, c’est un avertissement déguisé. Le DG du Canadien ne veut pas donner Laine gratuitement, mais il ne va pas non plus le traîner comme un fardeau jusqu’à la fin de son contrat.

Le problème? Sa valeur a chuté en enfer.

Rappelons que Laine coûte 8,7 millions $ par année. Un gars à ce prix-là doit produire à un rythme d’élite et non pas donner l’impression qu’il joue au hockey pour passer le temps. Il est encore jeune, oui, mais son contrat est un monstre. Qui va vouloir absorber ça dans un échange?

Dallas, qui vient de flamber 12M$ par année sur Rantanen? Oubliez ça.

Les Kings, qui rêvent d’un gros ailier pour épauler Kopitar? Trop cher.

Les Panthers, qui adorent ramasser des anciens joueurs en crise d’identité? Peut-être…

Mais au final, la réalité est brutale : Laine n’a plus le luxe de négocier.

Un joueur qui joue sa dernière carte

Le problème avec les joueurs talentueux mais paresseux, c’est que lorsqu’ils frappent un mur, ça fait mal. Si Laine veut encore faire partie des plans du CH, il doit le prouver sur la glace.

Hughes ne le dira pas en conférence de presse, mais on sait tous ce qui se trame derrière les portes closes : Patrik Laine joue pour son avenir.

Il n’a pas le choix. Il doit prouver qu’il peut être un élément clé pour le CH, sinon il va dégager cet été.

Parce que si on résume :

Kent Hughes refuse d’affirmer qu’il est dans le futur du CH.

Martin St-Louis et son staff ne sont pas satisfaits de son jeu défensif.

Son contrat est trop lourd pour qu’une équipe l’acquière sans que Montréal retienne du salaire.

Sa valeur sur le marché est en chute libre.

Alors, soit il se réveille et justifie son salaire, soit il prépare ses valises.

Ce n’est pas compliqué.

La conclusion est claire

Si le Patrik Laine actuel est le vrai Patrik Laine, alors Kent Hughes le sait déjà : il ne sera pas un joueur du Canadien à long terme.

Son attitude, son jeu sur la glace et ses performances en dents de scie ont poussé son propre DG à répondre dans le vide lorsqu’on lui a demandé s’il faisait partie du futur du CH.

Quand tu es une star et que ton DG ne peut même pas dire “oui, on veut bâtir avec lui”, c’est que tes jours sont comptés.

Il reste combien de temps avant que le siège éjectable de Patrik Laine se déclenche?

Le compte à rebours est lancé.

À suivre ...