Transaction pour un 2e centre: Kent Hughes contourne ses prodiges

Transaction pour un 2e centre: Kent Hughes contourne ses prodiges

Par David Garel le 2025-12-25

Le Canadien de Montréal a démarré la saison comme une équipe affamée. Du rythme, de l’audace, des victoires convaincantes et spectaculaires.

Puis novembre est arrivé. Et avec lui, la réalité brutale de cette reconstruction encore incomplète : des matchs échappés, oui… mais surtout des volées.

Kent Hughes l’a vu. Et même sans pouvoir orchestrer la transaction du siècle sur-le-champ, le directeur général n’est pas resté immobile.

Il a rappelé du sang neuf de Laval : Jacob Fowler, Adam Engström, Owen Beck, Florian Xhekaj, Joshua Roy, Jared Davidson.

Il a signé Alexandre Texier.

Il a réclamé Samuel Blais au ballottage.

Mais surtout, il a frappé fort avec l’acquisition de Phillip Danault.

C’est, de loin, le mouvement de personnel le plus significatif des derniers mois. Pas pour faire rêver, mais pour stabiliser.

Danault apporte exactement ce que le CH n’avait plus : de la structure au centre, de la fiabilité défensive, une présence rassurante dans les missions ingrates.

Mais soyons honnêtes, Danault, à ce stade de sa carrière, n’est pas un deuxième centre de Coupe Stanley. Il est un excellent troisième centre. Rien de plus. Rien de moins.

Et c’est là que le vrai dossier commence.

Parce que malgré la congestion apparente au centre, le Canadien n’a toujours pas de deuxième centre top-6 établi derrière le capitaine.

Oui, Oliver Kapanen joue du très gros hockey. Oui, ses 11 buts forcent le respect. Il se bat. Il refuse de lâcher sa chaise. Il fait exactement ce qu’un jeune doit faire pour convaincre une organisation.

Mais si l’objectif est réellement la Coupe Stanley. Kapanen, aujourd’hui, n’est pas encore ce deuxième centre-là.

Kirby Dach et Alex Newhook ont du potentie;, mais pas la constance. Danault, Beck, Joe Veleno, Jake Evans : ce sont des centres utiles, mais pas des pivots top-6 pour 2025-2026.

Donc oui, malgré la congestion, ça prend du renfort. Et Kent Hughes ne s’en cache plus.

Si le Canadien a l’opportunité de mettre la main sur un deuxième centre légitime, il va la saisir. Sans hésiter.

Même avec Danault en place. Même avec Kapanen en feu. Parce que les bonnes organisations ne tombent pas amoureuses de leurs solutions temporaires.

Les pistes sont multiples. St. Louis Blues restent actifs, et le nom de Brayden Schenn circule toujours. À Seattle, Jared McCann est surveillé. Du côté des Ducks d'Anaheim, certains se demandent si l'avenir de Mason McTavish est vraiment à Anaheim, lui qui a signé un contrat de dernière minute en faisant la grève au début du camp d'entraînement.

Ses 8 buts et 14 passes pour 23 points en 37 matchs déçoivent, lui qui est clairement rendu le 3e centre des Ducks derrière Leo Carlsson et Mikaël Granlund.

À 7 M$ par année pour les 6 prochaines années, les Ducks vont l'échanger, eux qui sont à la recherche d'un défenseur droitier.

Mais le problème est le CH ne veut pas sacrifier David Reinbacher. Sinon, McTavish serait devenu un membre du CH cet été.

Et pendant que ces options restent sur la table, tout le monde attend Pittsburgh.

Parce que les Penguins de Pittsburgh sont toujours en chute libre. Parce que Kyle Dubas a clairement choisi la reconstruction, même au prix d’une rupture émotionnelle avec Sidney Crosby. Et parce que tant que ce dossier n’est pas réglé, Hughes ne brûlera pas ses cartouches.

On connaît déjà le cadre : Montréal ne veut pas sacrifier David Reinbacher, ni Michael Hage, ni Alexander Zharovsky. Ce sont les intouchables qu'il veut contourner.

Le problème? Pittsburgh, s’il devait discuter sérieusement, voudrait au moins unde ces noms.

Alors comment faire?

C’est là que l’ingéniosité entre en jeu. Un choix de première ronde. Owen Beck. Peut-être Arber Xhekaj comme pièce physique capable de protéger de jeunes espoirs, un profil que Dubas recherche activement.

Ajoutez à ça la profondeur défensive chez les espoirs avec l'arrière offensif Bryce Pickford ou Owen Protz (l'héritier de Xhekaj), et vous obtenez une base de discussion crédible, sans toucher au cœur du plan.

Est-ce que ce sera suffisant pour Crosby? Peut-être pas. Mais une chose est certaine : le Canadien ne paniquera pas. Il attend. Il observe. Il empile les options sur le marché des transactions.

Et Kent Hughes sait trop bien que si Crosby veut venir à Montréal, les Penguins auront les mains liés et ne pourront pas demander la lune.

Parce que Crosby décidera où il veut aller et que Pittsburgh ne pourra pas faire monter les enchères.

Et surtout, parce que cette fois, le CH n’est plus une équipe désespérée à la recherche d’un centre.

C’est une organisation patiente, armée, consciente que la fenêtre s’ouvre… mais seulement pour ceux qui savent attendre le bon moment.

Et si ce moment passe par Pittsburgh, tout Montréal sera prêt.