Dominik Hasek n’a décidément pas l’intention de relâcher la pression. Après avoir fait grand bruit depuis deux jours avec ses critiques virulentes envers le Canadien de Montréal et leur visite en Russie, l’ancien gardien de but légendaire est revenu à la charge aujourd’hui sur X.
Dans une mise à jour pour le moins fracassante, il s’est cette fois directement adressé aux partisans montréalais, s’en prenant non seulement à l’organisation, mais aussi à ceux qui tentent de justifier cette visite comme un simple déplacement sportif.
Une sortie qui promet de raviver un débat déjà enflammé et de placer encore davantage Kent Hughes et Geoff Molson dans l’embarras.
Hier, sur Hockey30,nous avions mis en lumière les premières déclarations de Hasek, qui dénonçait la légitimité de la visite de Kent Hughes, Nick Bobrov et Vincent Lecavalier à Saint-Pétersbourg.
Une décision que l’ancien portier tchèque a qualifiée d’irresponsable, affirmant qu’elle légitimait indirectement les actions de la Russie en Ukraine. Mais visiblement, ce n’était qu’un échauffement.
Aujourd’hui, Hasek a haussé le ton.
Dans un message adressé aux Canadiens, il n’a pas hésité à employer une image forte pour frapper l’imaginaire collectif :
« Imaginez que Montréal soit bombardée, que vous et vos enfants deviez vous réfugier dans des bunkers tous les deux jours. Imaginez que presque chacun d’entre vous ait un proche au front, mais qu’il ne revienne jamais ou qu’il revienne blessé. »
Ce genre de comparaison brutale, bien qu’extrême, vise clairement à sensibiliser les Montréalais à la gravité de la situation en Ukraine et au rôle symbolique qu’un geste comme celui du Canadien peut jouer sur la scène internationale.
Le message ne s’arrête pas là. Hasek accuse également les partisans montréalais de manquer d’empathie : « Vos actions actuelles coûtent des vies humaines. Toute apparition publique, particulièrement sportive, a des implications politiques. »
Une réponse directe à ceux qui affirment que la visite de Kent Hughes était purement professionnelle et sans arrière-pensée.
Pour Hasek, cette justification est inadmissible. Selon lui, il est impossible de dissocier le sport de la politique dans un contexte de guerre.
Ce qui frappe dans cette suite, c’est à quel point Hasek cible désormais non seulement l’organisation du Canadien, mais aussi ses partisans.
Dans une série de réponses sur X, il a échangé avec des internautes qui tentaient de défendre le CH.
L’un d’eux a mentionné qu’il s’agissait simplement d’un voyage pour discuter du dossier d’Ivan Demidov, un joueur prometteur évoluant à Saint-Pétersbourg. Hasek n’a pas mâché ses mots : « Est-ce que vous réalisez que la KHL est un énorme soutien au leadership russe et une gigantesque publicité pour les crimes commis en Ukraine ? »
Ces propos, bien que polarisants, divisent profondément l’opinion publique.
D’un côté, ceux qui soutiennent Hasek et estiment que le Canadien aurait dû s’abstenir de tout contact avec la Russie en temps de guerre.
De l’autre, ceux qui défendent l’organisation, arguant que la gestion des intérêts sportifs ne devrait pas être influencée par des considérations géopolitiques.
Mais là où cette polémique prend une tournure encore plus inconfortable pour le CH, c’est dans l’escalade de l’attaque publique.
Hasek, loin de se calmer, continue de maintenir la pression. Il sait que ses propos font réagir et il semble prêt à en assumer les conséquences.
À ce stade, on se demande combien de temps encore Kent Hughes et Geoff Molson pourront garder le silence face à cette controverse grandissante.
En toile de fond, cette situation met en lumière un dilemme auquel de nombreuses organisations sportives doivent faire face aujourd’hui : comment naviguer dans un monde où les frontières entre sport et politique deviennent de plus en plus floues ?
Dans le cas du Canadien, il est clair que leur visite en Russie, même si elle avait des objectifs strictement sportifs, a eu des répercussions bien au-delà de la patinoire.
Et Dominik Hasek, avec sa stature et sa voix, s’est assuré que personne ne puisse l’ignorer.
Alors que le débat s’envenime et que les critiques s’accumulent, une question demeure : comment le Canadien compte-t-il gérer la suite ?
L’organisation se retrouve maintenant confrontée à une crise d’image qui risque de laisser des traces.
Une chose est certaine : Dominik Hasek n’a pas fini de faire parler de lui...
Misère ...