Kent Hughes : deux erreurs majeures en trois ans... Une constante inquiétante

Kent Hughes : deux erreurs majeures en trois ans... Une constante inquiétante

Par André Soueidan le 2024-10-19

Depuis son arrivée à la barre des Canadiens de Montréal, Kent Hughes a pris des décisions qui ont façonné la direction de l’équipe.

Mais en trois ans de règne, deux erreurs majeures se démarquent, et elles pourraient coûter cher à l’avenir du club.

Si cette tendance se maintient, la patience des partisans et des observateurs pourrait rapidement s’effriter. À Montréal, on a du mal à oublier et encore moins à pardonner.

La première de ces erreurs s’est produite en février 2022, avec l’échange de Tyler Toffoli aux Flames de Calgary.

Oui, il fallait amorcer une reconstruction, mais le retour obtenu pour Toffoli semble aujourd’hui bien en-deçà de sa valeur.

En échange, Hughes a récupéré Emil Heineman, un espoir qui tarde à se concrétiser, Filip Mesar, sélectionné avec le choix de premier tour, et Tyler Pitlick, qui n’a eu aucun impact significatif avant de quitter l’équipe.

Regardons la réalité en face : Tyler Toffoli continue de performer à un haut niveau, peu importe l’équipe pour laquelle il joue.

Il est passé de Calgary à San Jose, où malgré un environnement difficile avec les Sharks, il parvient encore à marquer.

Quatre buts en cinq matchs cette saison témoignent de son importance, même dans des équipes mal en point.

Ce genre de constance offensive aurait dû rapporter plus au Canadien.

Il est légitime de se demander si Hughes n’a pas manqué une opportunité d’obtenir un retour bien plus significatif.

Ce n’était pas juste un bon joueur, c’était un atout clé qui aurait pu aider le Canadien dans sa reconstruction.

Mais ce n’était qu’un faux pas, malheureusement suivi d’un autre, encore plus marquant.

La deuxième erreur majeure, celle qui soulève des sourcils depuis des mois, est survenue lors du repêchage de 2023.

Tout le monde le sait : Kent Hughes et son équipe ont fait l’impensable en préférant David Reinbacher à Matvei Michkov.

Un choix tiède, pour ne pas dire incompréhensible.

Michkov, un talent offensif de calibre générationnel, aurait pu transformer la trajectoire du club.

Alors que les partisans rêvaient d’un joueur capable de changer la donne, Hughes a opté pour un défenseur solide, mais sans éclat.

Le plus troublant dans cette décision, c’est le manque de transparence.

L’organisation a publié des vidéos du processus de réflexion autour de la sélection de Juraj Slafkovsky en 2022, dévoilant l’enthousiasme et l’excitation de l’équipe de recruteurs.

Ils ont fait de même pour la sélection de Demidov l’an dernier. Mais curieusement, aucune vidéo sur les discussions concernant Michkov. Pourquoi?

Clairement, ils savaient que les justifications derrière ce choix étaient fragiles et auraient soulevé encore plus de critiques.

La vraie question est de savoir ce qui s’est vraiment dit derrière ces murs.

Pourquoi avoir pris la décision de passer sur un talent offensif de cette envergure pour un défenseur?

Les réponses manquent, mais les faits sont là : David Reinbacher, bien que prometteur, n’a rien de révolutionnaire.

Ce choix pourrait nuire au développement offensif de l’équipe dans les années à venir. Michkov, quant à lui, continue de faire rêver et pourrait bien devenir l’un des plus grands talents de sa génération.

Kent Hughes est maintenant à deux erreurs majeures en trois ans.

Dans une ville comme Montréal, où la passion pour le hockey atteint des sommets inégalés, ce genre de constance dans les faux pas est un signe alarmant.

Les partisans, les médias et même l’organisation ne pardonnent pas facilement. Et si cette tendance continue, Hughes risque de voir son mandat entaché par des décisions qui hanteront l’équipe pendant des années.

Le message est simple : Kent Hughes doit redresser la barre.

Deux erreurs majeures en trois ans, c’est déjà trop. Une troisième pourrait être la goutte de trop.

À suivre ...