Kent Hughes et Jeff Gorton obligés de transiger: plus joueurs vont quitter Montréal

Kent Hughes et Jeff Gorton obligés de transiger: plus joueurs vont quitter Montréal

Par David Garel le 2025-12-21

Ça va bouger à Montréal en 2026, et pas parce que Kent Hughes « aime ça bouger ».

Ça va bouger parce que le Canadien est en train de se bâtir un problème de riches… qui devient très vite un problème tout court quand tu regardes la mécanique froide de la LNH : une limite de 23 joueurs, des retours de blessés qui s’en viennent en cascade, et des décisions qui ne peuvent plus être repoussées derrière des « on va évaluer au jour le jour ».

Le CH a déjà ajouté du monde sans “sortir” un contrat de l’équation, avec l’arrivée d’Alexandre Texier et l’acquisition de Phillip Danault, et pendant que l’équipe jongle au présent avec les listes de blessés, la vérité c’est que le club se prépare une congestion presque garantie au moment où Kirby Dach et Kaiden Guhle reviendront au début de 2026, puis quand Patrik Laine et Alex Newhook réintégreront à leur tour l’alignement plus tard dans la saison.

Ajoute à ça le cas Jake Evans, dont on ne sait pas combien de temps il sera absent, et tu comprends pourquoi le « jeu de chaises musicales » n’est pas une image : c’est littéralement une obligation administrative.

Quand tout le monde est de retour, tu ne peux pas garder 26-27 gars “parce qu’ils le méritent” ou “parce que le vestiaire les aime”. Il faut couper, renvoyer, échanger, ou perdre des joueurs pour rien.

Et c’est là que le casse-tête devient cruel pour Kent Hughes et Jeff Gorton: les jeunes que tu veux protéger ne sont pas des options, point final. Ivan Demidov, Oliver Kapanen, Zachary Bolduc et Lane Hutson, c’est intouchable dans le sens le plus simple du terme (même s'ils sont exemptés de ballotage): tu ne “gères” pas leur dossier en les envoyant à Laval pour faire de la place aux vétérans.

Même logique pour Adam Engström, et pour le duo Dobes-Fowler : tu peux bien essayer de te raconter une histoire, mais tu sais très bien que si tu veux construire quelque chose de stable et de moderne, tu ne peux pas continuer à te comporter comme si la solution était de t’accrocher au passé quand l’avenir est déjà dans ton vestiaire.

La solution sera de soumettre Samuel Montembeault au ballottage.

Owen Beck peut descendre à Laval, et c’est probablement ce qui va arriver parce qu’il peut le faire sans passer par le ballottage, mais ce genre de décision-là ne règle pas tout, ça règle seulement une petite partie du problème.

Parce qu’il restera encore des places à libérer, et là, ça devient un triage qui fait mal : qui tu acceptes de risquer au ballottage, qui tu refuses de risquer, et qui tu dois échanger avant d’être acculé au mur.

C’est exactement pour ça que les dossiers sensibles vont exploser : Jayden Struble et Arber Xhekaj, eux, ne peuvent pas être “gérés” comme des rookies intouchables, parce qu’ils sont admissibles au ballottage.

Et c’est là que les gens se trompent quand ils disent “bah, envoyez-les à Laval”. Envoyer un gars au ballottage, dans ce marché-là, c’est une confession.

C’est dire à 31 équipes : “Voilà un défenseur de la LNH, gratuitement, si vous le voulez.” T

u ne fais pas ça si tu crois encore en la valeur de ton joueur. Donc la vraie lecture, elle est simple : si Montréal pense qu’un des deux risque de se faire coincer par la congestion, il ne sera pas soumis au ballottage… il sera échangé avant. 

Et tout, absolument tout, pointe vers Struble comme le candidat le plus facile à sacrifier : parce qu’Engström est passé devant tout le monde dans les dernières semaines, parce que Xhekaj a un profil unique qui attire (et un poids médiatique énorme à Montréal), et parce que le CH n’a aucune raison d’accepter de perdre un actif sans rien en retour quand il peut le transformer en choix ou en pièce utile.

La congestion, ce n’est pas juste “il y a trop de défenseurs”, c’est “il y a trop de défenseurs au mauvais statut”, et ça force la main du DG.

À l’attaque aussi, ça va couper. Il y a des joueurs qui peuvent être déplacés sans ballottage, d’autres non. Il y a Joe Veleno qui, lui aussi, peut être coincé dans une zone dangereuse au niveau administratif.

Et surtout, il y a la question que tout le monde évite parce qu’elle est inconfortable : qu’est-ce que tu fais avec Patrik Laine? Tu peux aimer son talent, tu peux aimer l’idée, tu peux aimer la narration du “retour qui change tout”… mais dans un alignement qui va déjà devoir couper ailleurs, Laine devient automatiquement un facteur de turbulence.

Pas nécessairement parce qu’il est mauvais, mais parce que son retour te force à pousser quelqu’un dehors, et ça arrive dans une saison où le CH devra déjà faire des choix durs en défense, devant, et dans le filet.

Et justement, dans le filet, on arrête de tourner autour du pot : si tu veux garder Dobes et Fowler comme tandem qui se développe maintenant, tu ne peux pas traîner trois gardiens longtemps sans te retrouver à brûler des actifs.

Le scénario le plus logique, le plus froid, le plus “DG”, celui que personne n’ose dire trop fort parce que ça choque, c’est que Samuel Montembeault finisse par être celui qui prend la porte.

Espérons une transaction miraculeuse avec une équipe qui sera intéressée à prendre un pari avec le pire gardien de la LNH, mais sinon, espérons qu'on aura lw guts de l'Envoyer au ballottage si le marché ne t’offre pas mieux.

Parce que si tu choisis Montembeault par confort, tu freines le plan. Et si tu choisis le plan, tu acceptes que le confort meure.

C’est aussi simple, aussi brutal que ça. Montréal n’est plus dans une phase où il faut protéger des vétérans pour “stabiliser”. Montréal est dans une phase où il faut protéger l’avenir, et l’avenir, il a déjà un masque, déjà un casque, et il est déjà dans la chambre.

La grosse blague, c’est qu’on pensait qu’en allant chercher Danault, on allait enfin respirer, enfin se dire “bon, on a réglé le centre, on peut arrêter de bouger”.

Mais la réalité, c’est l’inverse : Danault règle un besoin… et déclenche un autre problème, parce qu’il ajoute un corps dans une structure déjà serrée, déjà pleine, déjà proche de la limite.

En 2026, il va falloir enlever des joueurs, pas parce qu’ils ne servent à rien, mais parce que le Canadien a trop de contrats, trop de monde, et trop de joueurs qui méritent une place pour que tout le monde reste assis sans que quelqu’un tombe de la chaise.

Et quand une équipe arrive à ce point-là, les mouvements ne sont plus une option : ce sont des dommages collatéraux obligatoires.

Ça va brasse en 2026...