Si Matt Duchene rêvait encore d’enfiler un jour l’uniforme du Canadien de Montréal, il semble que ce rêve soit en train de s’effondrer.
Selon les informations qui circulent, le vétéran de 34 ans ne figure pas sur la liste des priorités de Kent Hughes et Jeff Gorton.
Alors que la recherche d’un deuxième centre anime toutes les conversations à Montréal, certains voient en Duchene une option intéressante pour épauler Ivan Demidov l’an prochain.
Pourtant, malgré ses qualités offensives indéniables et son passé de joueur étoile, les dirigeants du Tricolore semblent avoir d’autres plans.
"Mon impression, c’est que la direction a les yeux sur d’autres joueurs," a confié Renaud Lavoie lors d’une récente intervention. "Et lui ne l’est pas, disons."
Autrement dit, Duchene n’est tout simplement pas une priorité pour Montréal.
Une opportunité manquée… ou une décision logique ?
D’un côté, il est facile de comprendre pourquoi Duchene pourrait sembler un bon fit. Il reste un centre offensif productif, capable de jouer un rôle important sur un top 6, et son amour pour le CH n’a jamais été un secret.
Lorsqu’il était agent libre en 2019, il avait accepté de rencontrer seulement deux équipes : Nashville et Montréal. L’organisation avait déroulé le tapis rouge, allant même jusqu’à offrir un Youppi! en peluche et une casquette du CH à son fils Beau.
Pourtant, malgré cette cour assidue, Duchene avait finalement choisi Nashville, utilisant au passage son entrevue avec le CH comme un levier pour maximiser son contrat avec les Predators.
Cinq ans plus tard, les rôles sont inversés. Ce n’est plus le Canadien qui court après lui, mais lui qui pourrait espérer un appel de Kent Hughes. Sauf que cette fois-ci, l’équipe montréalaise semble avoir d’autres ambitions.
Pourquoi Duchene ne cadre pas dans les plans du CH ?
La réponse est simple : le CH cherche à bâtir pour l’avenir, pas à combler un trou à court terme. Duchene aura 35 ans la saison prochaine, et bien que ses statistiques soient encore décentes, il ne représente pas une solution viable à moyen ou long terme.
Surtout, Hughes ne veut pas surpayer pour un vétéran dont les meilleures années sont derrière lui.
Même si le plafond salarial grimpera, le DG montréalais sait qu’il devra réserver de l’espace pour prolonger les contrats de ses jeunes vedettes, notamment Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle.
Il veut aussi éviter de reproduire les erreurs du passé, où des vétérans vieillissants ont reçu de gros contrats qui sont rapidement devenus des boulets.
Duchene n’est ni un joueur physique, ni un leader naturel, et son style de jeu ne cadre pas avec l’identité que le CH tente de bâtir.
Montréal veut un centre capable de jouer avec intensité, de gagner ses batailles et d’être un véritable moteur offensif. Ce n’est tout simplement pas ce que Duchene peut offrir à ce stade de sa carrière.
Le marché des joueurs autonomes et des échanges regorge d’autres options plus attrayantes pour le CH. Sam Bennett est clairement la cible numéro un, mais d’autres noms comme Brayden Schenn, Elias Lindholm et Ryan O’Reillyreviennent souvent dans les discussions.
Ces joueurs, bien que plus âgés dans certains cas, offrent des qualités que Duchene n’a pas :
Un jeu physique et intense
Un leadership naturel en séries
Une capacité à jouer dans les deux sens de la patinoire
Si Montréal veut investir dans un vétéran, il le fera pour un joueur qui correspond aux valeurs de l’organisation, pas pour un attaquant dont la production offensive commence à décliner et qui ne s’impose pas défensivement.
Les partisans qui espéraient un retour de Duchene dans le viseur du CH peuvent oublier ça. Kent Hughes a été clair : Montréal ne jettera pas son argent sur un vétéran en fin de parcours.
Le CH est à un moment crucial de sa reconstruction, et chaque mouvement doit être réfléchi et stratégique. Ce n’est pas le moment de signer un joueur simplement parce qu’il a un attachement sentimental à l’organisation.
En d’autres mots, Matt Duchene aurait peut-être aimé avoir une deuxième chance à Montréal, mais le CH ne veut pas de lui.