Lane Hutson a mis le feu à la Ligue nationale cette saison. 66 points à sa toute première année complète dans le show. Une machine offensive, un génie du hockey moderne, un phénomène qui a redonné espoir à toute une ville.
Mais ce feu sacré qui illumine le Centre Bell pourrait bien se transformer en incendie incontrôlable pour la direction du Canadien.
Pourquoi? Parce que le contrat de Lane Hutson est la prochaine bombe à retardement qui risque de dynamiter l’équilibre financier du CH. Et au centre de cette poudrière, deux hommes : Kent Hughes et Sean Coffey.
Le maître contre l’élève. L’ancien mentor contre l’agent trahi. Une guerre sourde, explosive, stratégique… et personnelle.
Sean Coffey n’a pas oublié. Pas oublié l’humiliation qu’il a subie dans le dossier Jacob Fowler. Un contrat signé trop tard, trop bas, avec des bonis ridicules pour un gardien de cette trempe. C’était une gifle. Une vraie. Et tout le monde dans le monde des agents le sait.
Coffey ne s’en cache plus : il a perdu la bataille dans le dossier Jacob Fowler. Son plan initial était clair: faire disputer quelques matchs à son client à Montréal à la fin de la saison pour brûler une année de contrat et arracher un meilleur contrat d’entrée.
Mais Kent Hughes a refusé net. Résultat : pas de match, pas de brûlage de contrat, un simple contrat d'essai dans la AHL et des bonis ridiculement bas.
Un affront contractuel qui reste en travers de la gorge de l’agent… et qu’il est bien décidé à venger avec Lane Hutson.
Car cette fois, Coffey est celui qui va faire suer Hughes. Lane Hutson est le joyau de la reconstruction. L’élu du peuple. Le prochain visage du marketing du CH. Et Coffey n’a pas l’intention de se faire avoir deux fois.
Son plan est clair. Calculé. Cruel. Il veut imposer à Kent Hughes le même modèle que l'Agent Judd Moldaver a imposé aux Maple Leafs avec Auston Matthews. Un contrat-pont de quatre ou cinq ans à gros dollars, suivi d’un contrat historique qui explosera tous les plafonds.
C’est simple : Lane Hutson pourrait signer un contrat de 4 ans entre 9 et 10 millions $ par saison, avant de devenir libre comme l’air à 26 ans et empocher un contrat de 14 à 15 millions $ par an. Coffey veut deux jackpots. Pas un. Et Cancuse est sur le point de se faire avoir à son propre jeu.
Auston Matthews a changé la "game". Quand il a refusé de signer pour huit ans après son contrat d’entrée et qu’il a opté pour un pacte de 5 ans à 11,64 M$, plusieurs ont levé les sourcils. Quand il a re-signé 4 ans à 13,25 M$, ils ont compris : il avait gagné. Et il avait maximisé chaque centimètre du plafond salarial.
Aujourd’hui, Sean Coffey veut que Lane Hutson devienne le Auston Matthews du CH. Le joueur qui refuse le modèle “équipe d’abord”. Le joueur qui pense business. Qui pense valeur. Qui pense longévité contractuelle. Et Hutson, lui, commence à y croire.
Oui, Lane a dit publiquement qu’il voulait rester à Montréal. Oui, il a parlé des vétérans, de Gallagher, de Suzuki, du futur. Mais les négociations ne se font pas dans les points de presse. Elles se font entre les lignes, entre les millions, entre les orgueils.
Et cette fois, Sean Coffey ne veut pas perdre.
Le pire cauchemar pour Kent Hughes, c’est que cette fois, il n’a aucune carte dans sa manche.
Quand il a négocié avec Nick Suzuki : le capitaine n’avait pas encore dominé la LNH.
Quand il a signé Caufield : l’attaquant sortait d’une saison écourtée par les blessures.
Slafkovsky? Encore une énigme au moment de signer son contrat.
Mais Hutson? Il vient de pulvériser le record de Chris Chelios, d'égaler le record incoryable de Larry Murphy, d’exploser le jeu de transition du CH, et de le faire en 82 matchs, à 5’9 et 162 livres. Ce gars-là est un ovni. Et il a tout pour exiger la pleine valeur.
Et c’est là que le piège se referme.
Si Kent Hughes attend, et que Coffey pousse pour un contrat-pont, le CH devra signer un joueur générationnel à court terme… et le repayer le double dans quatre ans. Ce serait la fin du modèle salarial actuel.
Parce que dès que Lane Hutson signe pour 12 millions sur 4 ans, toutes les négociations futures deviennent intenables :
Ivan Demidov va demander 10 M$ minimum.
Jacob Fowler (oui, encore lui) aura ses conditions.
David Reinbacher et Michael Hage prendront note.
Et Suzuki? Va-t-il rester à 7,875 M$ si Hutson gagne presque le double?
La spirale est enclenchée. Le château de cartes pourrait tomber. Et ce sera signé Sean Coffey.
Derrière les portes closes du bureau de Geoff Molson, c’est la panique. Le proprio du CH s’était fait vendre une vision : une équipe compétitive, jeune, dynamique… mais financièrement bien structurée.
Suzuki à moins de 8 millions. Slafkovsky et Caufield aussi. Une équipe gagnante, mais avec un plafond salarial bien géré. Or là, avec l’explosion de Hutson et l’arrivée imminente de Demidov, ce modèle vole en éclats.
Le plan Coffey ne fait pas juste mal à Kent Hughes. Il menace tout l’édifice du CH.
Ce qui rend le tout encore plus inquiétant pour Cancuse? C’est l’attitude de Lane Hutson lui-même.
Toujours souriant. Toujours humble. Toujours positif. Il parle de Montréal comme d’un endroit spécial. Il félicite ses coéquipiers. Il évite les polémiques.
Mais dans les coulisses, son entourage le pousse à faire ce que tous les jeunes joueurs modernes font : jouer dur, négocier fort, maximiser sa valeur.
Le sourire est là, mais le couteau est bien caché dans la manche.
Dès le 1er juillet, le Canadien pourra officiellement signer Lane Hutson pour un contrat à long terme. C’est là que tout va se jouer.
S’il signe 8 ans autour de 9-10 M$, Kent Hughes aura sauvé son modèle.
S’il exige un contrat de 4 ans à 9-10 M$, Coffey aura gagné. Et le feu sera pris dans les bureaux du CH.
Mais il y a un autre scénario. Le pire de tous pour Kent Hughes.
Que les négociations s’éternisent. Que Coffey fasse traîner les choses, en menaçant de couper les ponts. Que Hutson arrive au camp sans contrat. Que les médias s’en mêlent. Que les fans se retournent contre la direction.
Un remake du dossier P.K. Subban, mais en version 2025.
Aujourd’hui, Kent Hughes est coincé. Entre l’orgueil de son passé d’agent. Entre le modèle salarial qu’il a imposé. Entre un agent revanchard qui veut faire payer. Et surtout entre une fanbase qui ne pardonnera pas si Lane Hutson devient le premier joueur étoile à quitter Montréal faute d’entente.
Sean Coffey, lui, attend son heure.
Et cette fois, il ne viendra pas négocier.
Il viendra collecter...