Kent Hughes tente d'en passer une petite vite aux partisans

Kent Hughes tente d'en passer une petite vite aux partisans

Par André Soueidan le 2024-08-09

Kent Hughes a récemment provoqué un débat en suggérant que Juraj Slafkovsky, le premier choix du repêchage de 2022, pourrait être sous-payé avec son nouveau contrat de huit ans d'une valeur de 60,8 millions de dollars.

Cette déclaration a soulevé des questions, d'autant plus que Slafkovsky, malgré ses progrès, n'a pas encore démontré une constance suffisante pour justifier pleinement un tel investissement. 

Dans une entrevue accordée à NHL.com, Hughes a expliqué la logique derrière ce contrat à long terme, affirmant que ces ententes finissent souvent par être avantageuses pour les équipes.

« En général, ces contrats à long terme font que le joueur sera sous-payé en fin d'entente parce qu'ils rapportent plus d'argent au début qu'ils n'en gagneraient s'ils signaient à court terme », a déclaré Hughes.

Il a ajouté : « Je pense donc qu'à la fin de ces contrats, le plafond salarial devrait nous être favorable, et si ce n'est pas le cas, c'est que vous avez misé sur le mauvais cheval. »

Cette stratégie vise à assurer que, même si le joueur est bien rémunéré au départ, l’équipe en bénéficiera à long terme, en particulier lorsque le plafond salarial de la LNH est pris en compte.

Cependant, cette approche n'est pas sans risque.

Bien que Slafkovsky ait montré des signes encourageants au cours de la saison précédente, avec une récolte de 50 points en 82 matchs, il n’a pas encore prouvé qu’il pouvait maintenir un niveau de performance élevé sur une longue période, un élément crucial pour tout joueur de la LNH.

Hughes lui-même a reconnu que le développement des jeunes joueurs n'est pas toujours linéaire.

« Je sais que le développement des joueurs n’est pas linéaire, et qu’il y a des hauts et des bas en cours de route », a-t-il admis.

Il est donc essentiel que Slafkovsky continue de progresser pour justifier la confiance que les Canadiens ont placée en lui.

Outre ses performances sur la glace, un autre aspect crucial de la réussite de ce contrat réside dans la manière dont Slafkovsky gérera les défis hors de la patinoire.

Montréal est une ville dynamique, pleine de tentations, et les jeunes athlètes y sont souvent confrontés à des distractions qui peuvent détourner leur attention du hockey.

Avec un contrat de cette envergure, Slafkovsky sera désormais sous les feux des projecteurs, ce qui pourrait augmenter la pression sur ses épaules.

Hughes a mentionné que l'équipe est consciente de ces défis et qu'elle travaille à encadrer le jeune joueur.

« Nous devons être attentifs à la façon dont nous le gérons et au message que nous lui transmettons, ainsi qu’à celui que nous communiquons à l'extérieur », a-t-il expliqué.

Slafkovsky, qui a grandi en Europe, devra s'adapter non seulement à la LNH, mais aussi à la vie dans une ville nord-américaine où les tentations sont nombreuses.

L'exemple de Jaromir Jagr, qui a perdu une grande partie de sa fortune dans les casinos avant de devoir prolonger sa carrière pour se refaire, est un rappel frappant des dangers auxquels un jeune joueur peut être exposé dans une ville comme Montréal.

Il est essentiel qu’il soit bien entouré et qu’il reçoive des conseils avisés pour éviter de tomber dans ces pièges.

Les partisans des Canadiens espèrent évidemment que ce contrat se révélera être une aubaine à long terme. Hughes a exprimé sa confiance en l’avenir de Slafkovsky, en déclarant :

« Nous n'avons pas besoin qu'il marque 40 ou 50 buts pour que ce soit un succès ; il s'agit de continuer à progresser en tant que joueur de hockey et à devenir la meilleure version de lui-même. »

Malgré ces paroles rassurantes, la réalité est que le succès de ce contrat dépendra non seulement des performances de Slafkovsky sur la glace, mais aussi de sa capacité à naviguer les nombreux défis qui accompagnent la vie d'un jeune millionnaire à Montréal.

En fin de compte, seul le temps dira si ce pari audacieux de Kent Hughes sera payant.

L’histoire du sport est remplie de jeunes talents qui n’ont pas su gérer la pression et les distractions, surtout dans un environnement aussi exigeant que Montréal.

Les Canadiens ont pris un risque calculé avec Slafkovsky, et tous les yeux seront rivés sur lui pour voir s’il pourra répondre aux attentes élevées qui accompagnent son contrat lucratif.

À suivre ...