Candidats surprise pour une transaction: la liste de Kent Hughes dévoilée

Candidats surprise pour une transaction: la liste de Kent Hughes dévoilée

Par David Garel le 2025-11-21

À mesure que la saison avance, une réalité s’impose : le Canadien de Montréal n’a pas seulement besoin d’un deuxième centre ou d’un ailier top-six.

Selon The Athletic, Kent Hughes est également actif sur le marché des défenseurs, autant du côté droit que gauche, à condition que le joueur puisse occuper des minutes importantes et, s’il est gaucher, qu’il soit capable de jouer à droite.

C’est un changement stratégique majeur dans la construction du CH, qui doit protéger ses jeunes talents offensifs avec une structure défensive plus mature et fiable, alors que Jayden Struble et surtout Arber Xhekaj se sont manger dans leur territoire.

Dans cette optique, plusieurs noms, tous confirmés comme étant discutés ou étudiés par Montréal, ressortent comme de véritables cibles.

Et ce sont des profils très différents, allant du défenseur robuste UFA à l'attaquant two-way polyvalent capable de stabiliser un top-9 offensif immédiatement.

Rasmus Andersson: défenseur droitier, 29 ans, UFA en 2026, 4,55 M$

Probablement la cible la plus crédible du groupe, Andersson est un défenseur droitier qui joue plus de 23 minutes par match depuis cinq saisons et qui évolue dans toutes les situations.

Il gagne ses batailles, il frappe, il défend avec intensité, et surtout, il peut jouer sur un premier duo sans se faire protéger. Calgary est en retool, et Andersson devient le plus gros actif à liquider avant son autonomie complète.

Le Canadien manque exactement ce profil : un défenseur droitier capable de jouer en haut, pas en soutien, et qui ne force pas à sur-utiliser Matheson.

Andersson serait le premier vrai défenseur top-pair à Montréal depuis Weber, mais le prix sera élevé: probablement un premier choix + joueur établi.

Steven Stamkos: centre/droitier, 35 ans, 8 M$ jusqu’en 2028

Pour Montréal, Stamkos ne serait intéressant que si Nashville retient du salaire et si le CH veut transformer son top-6 immédiatement, mais c’est un nom qui revient dans les appels de Hughes, surtout si Montréal décide de ne pas payer un premier choix pour Ryan O’Reilly. 

Blake Coleman: ailier gauche, 33 ans, 4,9 M$ jusqu’en 2027

Défensivement responsable, rapide, efficace en désavantage numérique, capable de marquer 20 buts dans le bon système, les Flames sont ouverts à le transiger. Montréal l’aime pour sa capacité à soutenir Ivan Demidov défensivement.

Justin Faulk: défenseur droitier, 33 ans, 6,5 M$ jusqu’en 2027

Faulk est un défenseur droitier de plus de 23 minutes par match, polyvalent, fiable, capable de jouer à gauche comme à droite. C’est un joueur responsable, pas spectaculaire, mais stable, ce qui en fait un profil « Hughes-compatible » à court terme. Sa valeur dépendra du degré de reconstruction à St. Louis. Il coûtera moins cher qu’Andersson, mais son contrat est plus lourd.

Brayden Schenn: centre, 34 ans, 6,5 M$ jusqu’en 2028

Schenn peut jouer dans toutes les situations, produit honnêtement depuis 17 ans, mais son contrat long et son âge en font une option secondaire. 

Boone Jenner: centre, 32 ans, UFA 2026, 3,75 M$

Le genre de joueur que Martin St-Louis adore : dur, direct, fiable, capable de marquer, mais souvent blessé (sur la liste des blessés à long terme en ce moment). Ce n’est pas un défenseur, mais c’est un joueur qui prend les minutes difficiles qu’un défenseur n’a plus à absorber. Montréal s’y intéresse seulement si le prix est faible, mais la blessure actuelle ralentit tout.

Ryan Hartman: centre/ailier, 31 ans, 4 M$ jusqu’en 2027

Celui-ci règle un autre problème : la robustesse et le fait de jouer sale. Hartman impose le respect, joue sur la ligne de la légalité, menace physiquement et peut marquer. Il change la façon dont Montréal se fait frapper. Si Montréal veut protéger Demidov, c’est une cible logique.

Connor Murphy: défenseur droitier, 32 ans, 4,4 M$ jusqu’en 2026

Un profil très intéressant, parce que Murphy est un vrai défenseur droitier shutdown, gros, physique, utilisable en première paire défensive et disponible à court terme. Chicago est vendeur. Son contrat expire vite, donc son coût est moindre qu’Andersson ou Faulk. Il n’apporte pas d’attaque, mais c’est le plus réaliste si Montréal veut stabiliser sans surpayer.

Mario Ferraro: défenseur gaucher, 27 ans, 3,25 M$ jusqu’en 2026

Ferraro est un gaucher, mais il peut jouer à droite, ce qui le rend immédiatement pertinent pour Montréal. Il bloque des tirs, joue des minutes difficiles, est jeune, et pourrait exploser dans un système structuré. C’est un profil "efficacité silencieuse", pas un joueur de vedette. Avec le début de saison étonnant des Sharks, il faut se demander s'il est vraiment disponible. 

Alexander Wennberg, centre gaucher de 31 ans, UFA en 2026 avec un cap hit de 5 M$

Centre intelligent, polyvalent, purement 200 pieds, qui n’explose pas offensivement mais fait tout correctement. À San Jose, il joue sur un deuxième trio dans un rôle d’all-situations player, mais sur une bonne équipe, il est davantage un troisième centre de luxe, capable de neutraliser l’adversaire et de faire circuler la rondelle. Pour Montréal, Wennberg serait une option « plan B » si les gros dossiers (O’Reilly, Schenn, Hartman) échouent, un centre de profondeur fiable mais qui n’augmente pas drastiquement le plafond de l’équipe.

Jaden Schwartz, ailier droit de 33 ans, UFA en 2026 avec un cap hit de 5,5 M$

L’un des vétérans les plus intéressants de Seattle, toujours productif, rapide, habile, avec une expérience de Coupe Stanley et plusieurs saisons de plus de 20 buts au compteur. Il sort d’une campagne de 26 buts et commence encore fort, ce qui en fait un candidat sérieux si le Kraken décide de vendre.

Son profil de top-6 capable d’élever son jeu en séries peut intriguer le Canadien si Hughes choisit d’ajouter un ailier établi plutôt qu’un centre, mais son salaire et son statut de pur ailier le rendent moins prioritaire dans la hiérarchie des besoins.

Jordan Kyrou, ailier droit de 27 ans, signé jusqu’en 2031 à 8,125 M$

L’option la plus flashy, la plus risquée et la plus coûteuse de la liste. Joueur ultra-rapide, créatif, explosif offensivement, Kyrou est l’une des grandes sources de frustration à St. Louis : talent élite, mais constance et engagement parfois remis en question, au point d’avoir été laissé de côté comme healthy scratch cette saison.

Son nom circule sérieusement parce que les Blues envisagent une vraie transformation et que le mariage entre Kyrou et l’organisation semble fragile. Pour le Canadien, ce serait un pari monumental sur un ailier offensif déjà payé comme une superstar, le genre de move qui change la trajectoire d’une franchise… pour le meilleur ou le pire.

Nazem Kadri, centre gaucher de 35 ans, sous contrat à 7 M$ jusqu’en 2029

Centre de caractère par excellence, champion de la Coupe, capable de produire, de déranger, de jouer la peste et de performer dans les moments de haute tension.

À Calgary, il reste l’un des rares piliers encore respectés, ce qui explique pourquoi les Flames ne sont pas pressés de s’en départir malgré l’intérêt externe.

Pour Montréal, Kadri offrirait immédiatement un one-two punch avec Suzuki mais son contrat ultra-long et son âge avancé en font une cible dangereuse pour une équipe qui ne peut pas se permettre un autre dossier type « fin de carrière chère ».

Kiefer Sherwood, ailier droit de 30 ans, UFA en 2026 à seulement 1,5 M$,  

Profil « cheap mais efficace » qui attire automatiquement les équipes intelligentes à la date limite : excellent patineur, éthique de travail irréprochable, pression constante en échec avant, et en plus, il est en train de pulvériser ses records personnels après une saison de 19 buts.

Ce n’est pas une vedette, mais c’est le genre de joueur que tu insères dans un bottom-six ou dans un top-6 pour augmenter le tempo, la pression et la profondeur sans impacter le cap. Pour le Canadien, Sherwood serait une cible logique si on vise encore les séries.

Après la revue de tous ces profils, la cible ultime demeure Ryan O'Reilly.

Ryan O’Reilly, centre gaucher de 34 ans, sous contrat à 4,5 millions jusqu’en 2027.

Sans contredit l’un des joueurs les plus convoités sur le marché, non pas parce qu’il accumule les points à un rythme élite, mais parce qu’il incarne mieux que quiconque ce que les équipes prétendantes recherchent : un centre responsable, fiable, dur mentalement, qui excelle dans les mises en jeu, qui peut neutraliser le meilleur trio adverse et qui élève son jeu en séries.

Le gagnant du Conn Smythe en 2019 n’a plus 28 ans, mais il reste un joueur de mission, un leader et un stabilisateur, un de ces centres qui changent non seulement la structure d’une équipe, mais aussi sa culture. À Nashville, tout indique qu’il devra partir si l’organisation entreprend enfin la reconstruction que Barry Trotz repousse depuis un an, car aucune logique sportive ne justifie de brûler ses dernières années compétitives dans une équipe condamnée à finir au bas du classement.

Pour Montréal, O’Reilly est la solution pure au poste de centre numéro deux, celle qui permettrait de libérer Nick Suzuki de certaines tâches défensives et d’accélérer le développement d’Ivan Demidov sans le sacrifier en minutes ingratées. Le problème est le prix : selon plusieurs sources, Nashville veut un choix de premier tour, point final, et pourrait exiger davantage si la surenchère s’installe.

Kent Hughes hésite, non pas parce qu’O’Reilly ne vaut pas cet investissement, mais parce qu’un premier choix 2026 pourrait facilement devenir un top-10 si le CH glisse au classement. C’est donc un dossier où les deux côtés savent qu’ils se conviennent, mais où la décision repose sur la façon dont Montréal évalue son véritable plafond cette saison.

Mais telle est la question. Vaut-il vraiment la peine de transiger... alors qu'on peut terminer dans la cave et faire partie de la loterie Gavin McKenna?

Les paris sont ouverts.