Dans une entrevue animée par Paul Arcand, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, n'a pas mâché ses mots en adressant un message direct à Kent Hughes : "Tu es mieux d’investir cet été pour améliorer l’équipe."
"J'estime qu'avec la progression des joueurs et les 20 derniers matchs de la saison en cours, il n'y a aucune raison de ne pas investir dès cet été pour renforcer l'équipe en vue de la prochaine saison." (crédit: 98,5 FM)
Cette déclaration incisive est paradoxale. Un vrai message ironique.
L'ironie réside dans le fait que St-Pierre Plamondon, un critique féroce des dépenses du gouvernement, notamment envers des projets comme les 7 millions accordés aux Kings de Los Angeles pour leur visite à Québec, encourage Hughes à dépenser sans retenue tout le capital de Geoff Molson, le propriétaire du Canadien.
Cette remarque cocasse révèle les contradictions auxquelles sont parfois confrontés les politiciens lorsqu'ils s'aventurent dans le domaine du sport professionnel.
Dans son analyse de l'implication financière de l'État dans le sport, St-Pierre Plamondon met en lumière l'importance de la responsabilité envers les contribuables et les limites à ne pas dépasser.
Il souligne également la concurrence déloyale exercée par des pays comme l'Arabie Saoudite, dotés de budgets pratiquement illimités. Bref, il n'est pas chaud à l'idée de la fameuse ligue 3 vs 3 en Arabie Saoudite.
Au-delà de ces considérations politiques, St-Pierre Plamondon partage ses souvenirs personnels liés au hockey, évoquant des moments marquants comme le but de Peter Stastny en 1987 et la série légendaire entre les Red Sox de Boston et les Yankees de New York en 2004.
Sa passion pour les sports, et en particulier pour le Canadien de Montréal, transparaît dans ses propos, révélant un intérêt profond pour la gestion d'équipes sportives. Il est tout simplement obsédé par la masse salariale du CH.
«Je pense que plusieurs Québécois, à défaut de voir le Canadien gagner, ont jeté leur dévolu sur cette espèce de culture des "pools" de hockey où on se met dans la peau de Hughes et Gordon et on se dit: "Qu’est-ce que je ferais?"
"Donc, ça m’amène à l’Assemblée nationale souvent à être sur le site Cap Friendly à étudier la masse salariale du Tricolore de manière religieuse..."
Kent Hughes est averti. Il est mieux d'investir et ce, en pleine crise économique. Il est temps de "brûler l'argent de Geoff Molson".
Car Plamondon le surveille de près sur Cap Friendly...