Il fallait voir le visage de Dany Dubé hier soir.
Lui qui, à peine 24 heures plus tôt, avait littéralement enterré Kirby Dach en affirmant que ce joueur « n’était pas un centre », que « le Canadien devait cesser l’expérience Dach au centre » et que « ce n’était pas un gars capable de prendre en charge un deuxième trio dans la LNH », a dû ravaler ses paroles en direct sur les ondes.
Parce que ce que Kirby Dach a offert comme performance sur la glace, c’était tout simplement une réponse brutale à ses détracteurs.
On lui conseille maintenant d'écouter le 98,5 FM à chaque jour.
Car sii Kirby Dach avait besoin d’un peu plus de motivation avant son grand match, il n’avait qu’à syntoniser le 98.5 FM.
Parce que la veille, Dany Dubé l’avait tout simplement détruit en ondes.
Sans filtre, l’analyste respecté du Canadien a lancé un message limpide :
Kirby Dach ne fait pas partie du noyau de l’équipe.
Il faut absolument trouver un vrai deuxième centre.
Il est temps de s’en débarrasser au plus offrant.
Des mots d’une brutalité extrême, qui résonnaient comme un avis d’expulsion. Dach n’était plus dans les plans.
Évidemment, le 98.5 FM est le diffuseur officiel du Canadien de Montréal.
Ce qui signifie que, même si l’émission était en français, il ne fait aucun doute que ces propos se sont rendus à Dach et à son entourage.
Quand un analyste aussi écouté que Dubé dit en ondes que tu n’es pas la solution, que l’équipe devrait activement te remplacer, que le CH ferait mieux de t’échanger… ça ne passe pas inaperçu.
Et cela devient nn carburant pour la révolte.
Peut-être que Kirby Dach n’a pas aimé entendre ça.
Peut-être que ça l’a blessé. Mais une chose est certaine : il s’en est servi.
Parce que ce qu’il a livré sur la glace ressemblait à une réponse directe à Dany Dubé et à tous ceux qui l’avaient enterré.
Comme si Dach avait voulu leur prouver qu’ils avaient tort.
Comme s’il leur disait : « Vous voulez me sortir de l’équation? Regardez-moi bien jouer. »
Et le pire dans tout ça?
C’est que Dubé était loin d’être le seul à le critiquer.
Mais il était le plus influent.
Dach a renvoyé la balle à ses détracteurs
Alors qu’on parlait de lui comme un joueur inutile, invisible, qu’il fallait tasser du projet, Dach a répondu de la seule façon qui compte : sur la glace.
Avec une prestation qui fera réfléchir bien des gens.
Y compris Dany Dubé lui-même.
Un message clair aux mauvaises langues.
Tout le monde était contre lui. Les médias avaient sorti les couteaux.
La presse montréalaise ne parlait que de son manque de constance, de sa soi-disant nonchalance et de son incapacité à élever son jeu.
On lui reprochait tout, absolument tout :
Pas assez intense.
Pas un vrai centre.
Pas un gars capable de produire.
Un mirage sur lequel Kent Hughes s’était complètement trompé.
Mais hier soir, sur la patinoire, c’est un Kirby Dach possédé qui a répondu à tout ça.
Deux passes.
Présence dominante dans les deux sens de la patinoire.
Une implication défensive qui a fait taire ceux qui le qualifiaient de passif dans sa zone.
Et surtout, une attitude de leader qui a prouvé qu’il refusait d’être enterré vivant par des analystes impatients et des partisans en furie.
Une performance qui change la donne.
Dach a contrôlé le jeu, dicté le rythme, et surtout, il a fait mal aux mauvaises langues qui le croyaient fini.
On l’a vu gagner ses batailles le long des bandes, créer des ouvertures pour ses coéquipiers, et transporter la rondelle avec une aisance qu’on ne lui avait pas vue depuis longtemps.
Et ce n’était pas un hasard. C’était un message.
Le plus ironique? Ce sont exactement les qualités qu’on lui reprochait d’avoir perdues qu’il a démontrées avec éclat.
Vision du jeu? Parfaite.
Précision des passes? Exemplaire.
Présence défensive? Irréprochable.
Effort sur 60 minutes? Absolument indiscutable.
Dach remet les pendules à l’heure.
Ceux qui croyaient que Kirby Dach allait tranquillement accepter son sort, se laisser écraser par la pression et disparaître dans l’ombre en ont eu pour leur argent.
Hier, Dach a prouvé qu’il n’avait rien d’un joueur de passage.
Il a démontré qu’il avait non seulement la capacité d’être un vrai deuxième centre dans la LNH, mais surtout la résilience et la mentalité d’un joueur prêt à se battre pour le prouver.
Oui, il a eu des moments difficiles. Oui, il doit encore prouver qu’il peut maintenir ce niveau de jeu. Mais une chose est certaine : on n’enterre pas Kirby Dach aussi facilement.
Une leçon d’humilité pour ses détracteurs
Dany Dubé et plusieurs autres journalistes avaient déjà rédigé son avis de décès. Mais aujourd’hui, c’est eux qui doivent se justifier.
Parce que Kirby Dach n’a pas seulement gagné un match hier soir.
Il a gagné du respect.
Ironiquement, Dach a joué à peine 12 minutes hier.
Peut-être que la solution était là depuis le début : ne plus le traiter comme un centre de premier plan, mais comme un joueur de soutien capable de briller dans un rôle plus ciblé.
Comme le dit souvent Martin St-Louis : « Quand tu mets ton joueur dans la bonne chaise, tout se passe mieux. »
Hier soir, Kirby Dach a trouvé sa chaise. Et Dany Dubé est bouche bée.