Quand un joueur offensif traverse une période de disette dans la LNH, la pression devient insoutenable, surtout dans un marché exigeant comme Montréal.
Kirby Dach, déjà sous le feu des critiques pour ses performances décevantes avec le Canadien, voit maintenant son nom ridiculisé jusqu’à Ottawa.
Sur les réseaux sociaux, certains fans des Sénateurs suggèrent d’envoyer Shane Pinto à Montréal en échange de Dach, qualifiant cette idée d’échange de «deux centres au fond du trou».
Cette proposition, bien que moqueuse, met en lumière les trajectoires parallèles de deux joueurs qui peinent à répondre aux attentes, mais dans des contextes très différents.
À Montréal, Kirby Dach est devenu le symbole des attentes déçues. Acquis à fort prix des Blackhawks de Chicago (un 13e choix au total qui est devenu le prodige Frank Nazar), il était censé solidifier le poste de deuxième centre pour les Canadiens.
Mais cette saison, Dach affiche des statistiques calamiteuses : un but et sept passes en 27 matchs, un différentiel accablant de -21, et une confiance en lambeaux.
Les critiques pleuvent de toutes parts. Les médias, les partisans et même son entraîneur Martin St-Louis ont pointé du doigt son manque de constance, ses revirements coûteux, et son attitude parfois nonchalante.
Déjà décrit comme fragile et paresseux à Chicago, Dach n’a fait qu’alimenter ces perceptions depuis son arrivée à Montréal.
Son nom est devenu synonyme de déception, et son différentiel désastreux le place parmi les pires joueurs de la ligue à ce chapitre.
Il ne qu’aggraver son cas, renforçant l’idée qu’il est incapable de jouer un rôle significatif dans l’équipe.
De son côté, Shane Pinto, 24 ans, traverse une période tout aussi compliquée avec les Sénateurs. Après une fin de saison 2023-2024 prometteuse, l’Américain était attendu comme un joueur clé cette année.
Mais depuis sa blessure qui l’a tenu à l’écart pendant huit matchs, Pinto n’est plus le même.
15 matchs consécutifs sans point, un différentiel de -9, et une incapacité à contribuer offensivement, Pinto vit un véritable cauchemar.
Il n'a pas amassé de point...en 2 mois...
Malgré des efforts visibles sur la glace, il semble incapable de briser cette léthargie, et son manque de production devient une épine dans le pied des Sénateurs.
Pourtant, à Ottawa, la situation est moins tendue qu’à Montréal. Les Sénateurs, qui ont remporté trois de leurs quatre derniers matchs, peuvent se permettre d’être patients avec Pinto, surtout dans un marché où la pression médiatique est beaucoup moins intense qu’au Québec.
L’idée d’un échange entre Dach et Pinto, bien que lancée sur un ton moqueur, soulève une question intéressante : que vaut un joueur en pleine crise dans un marché comme Montréal ou Ottawa?
Si Pinto connaît des difficultés similaires à celles de Dach, leur contexte diffère grandement. Pinto peut encore bénéficier d’un environnement plus stable à Ottawa, tandis que Dach est plongé dans un cercle vicieux de critiques, de pression, et de performances décevantes.
Pour Montréal, un tel échange pourrait être perçu comme un aveu d’échec quant au pari Kirby Dach, tandis que pour Ottawa, cela ressemblerait à un pari risqué sur un joueur dont la réputation est en chute libre.
Si Pinto souffre d’une crise de confiance, il reste un joueur discipliné, avec un potentiel encore visible. À l’inverse, Dach est vu comme un joueur talentueux, mais fragile mentalement et physiquement, incapable de répondre aux attentes dans des moments clés.
L’idée d’échanger deux joueurs «indésirables» reflète non seulement leurs difficultés respectives, mais aussi la différence de perception entre deux marchés.
Pour Kirby Dach, cette comparaison avec Shane Pinto est un nouvel affront. Être ridiculisé par les fans d’un autre marché, tout en étant critiqué chez soi, symbolise l’ampleur de son effondrement.
Que l’échange soit une simple blague ou une réflexion sérieuse, il met en lumière l’urgence pour Dach de retrouver sa confiance et son niveau de jeu.
Dans un marché comme Montréal, la patience a des limites, et si Dach ne répond pas bientôt, il risque de devenir l’un des plus grands échecs récents de l’histoire du Canadien.
Quant à Pinto, malgré ses propres défis, il reste dans un environnement où la rédemption semble encore possible.
Deux centres, deux destins, et une vérité cruelle : dans la LNH, la ligne entre espoir et indésirable est bien mince.
Pour Kirby Dach, la comparaison avec Shane Pinto n’est qu’un chapitre de plus dans une saison où les critiques et les attaques personnelles ne cessent de s’accumuler.
Depuis le début de l’année, Dach est non seulement la cible de commentaires sur ses performances, mais aussi de moqueries et de propos désobligeants qui vont bien au-delà du cadre sportif.
Sur les réseaux sociaux, Dach est devenu un punching-ball virtuel. Les messages haineux affluent, visant aussi bien son jeu que sa vie personnelle. Parmi les insultes les plus virulentes :
« T’es une honte pour le CH. Retourne à Chicago, ils ne veulent même pas de toi. »
« Ta copine devrait te quitter. Elle mérite mieux qu’un gars qui ne peut même pas réussir une passe. »
« Si on te croise en ville, fais attention. »
Ces attaques ont poussé Dach à désactiver les commentaires sur ses publications Instagram, une mesure désespérée pour tenter de préserver un semblant de sérénité.
Comme si la pression des partisans ne suffisait pas, Michel Therrien, ancien entraîneur du Canadien, a enfoncé le clou lors de son passage à TVA Sports. Avec un ton moqueur et méprisant, Therrien a tourné en dérision le différentiel de -21 de Dach, affirmant :
« Il vise le veston vert et je suis pas mal sûr qu’il va le gagner. Il travaille tellement fort pour ça. »
Therrien a également pointé du doigt la supposée nonchalance de Dach, affirmant qu’il n’avait montré aucune amélioration et qu’il était un poids pour l’équipe.
« Ça doit être frustrant pour un entraîneur de voir un joueur faire toujours les mêmes erreurs. David Savard doit bloquer des tirs en infériorité numérique à cause de ses gestes de nonchalance. »
Ces propos ont été largement condamnés par le public et les analystes, qui les ont jugés gratuits et cruels, particulièrement envers un joueur qui traverse une période difficile sur le plan personnel et professionnel.
Dach, déjà fragilisé par ses blessures et ses performances décevantes, doit désormais composer avec un environnement toxique, où chaque erreur est amplifiée et chaque critique devient une attaque personnelle.
Que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les médias ou même en interne avec son entraîneur Martin St-Louis, le jeune joueur semble abandonné, livré à lui-même dans une spirale négative.
Les moqueries des partisans des Sénateurs, suggérant un échange entre Shane Pinto et Kirby Dach, ne sont qu’un symptôme d’un problème plus large : la façon dont Dach est traité par le public, les médias et son propre entourage.
Entre les critiques sur ses performances, les attaques personnelles visant sa copine, et les propos cinglants de Michel Therrien, Dach vit un cauchemar qui dépasse largement le cadre du hockey.
Si la pression est inhérente à un marché comme Montréal, la ligne entre critique sportive et acharnement personnel a clairement été franchie.
À ce stade, il ne s’agit plus seulement de sauver la saison de Dach, mais de protéger l’homme derrière le joueur. Car dans un environnement aussi toxique, même les athlètes les plus talentueux risquent de sombrer.
Pour Dach, le temps est venu de trouver un soutien réel, avant que cette situation ne devienne irréversible.
Un joueur ne peut pas se reconstruire quand tout autour de lui s’effondre.