La chambre divisée: Juraj Slafkovsky n’est plus capable de sentir Mike Matheson

La chambre divisée: Juraj Slafkovsky n’est plus capable de sentir Mike Matheson

Par David Garel le 2024-11-03

La relation tendue entre Mike Matheson et Juraj Slafkovsky fait une nouvelle fois les manchettes, soulevant une vague d’interrogations parmi les fans et les analystes.

Hier soir, la frustration de Slafkovsky était évidente (avant de se faire frapper à la tête : il levait constamment les yeux au ciel après chaque revirement de Matheson, laissant transparaître un agacement difficile à ignorer.

Ce n’est pas la première fois que l’on voit des signes de tension entre ces deux joueurs, et cette dynamique tendue ne semble pas près de s’améliorer.

Au-delà de cette dernière altercation, la gestion de l’avantage numérique par Martin St-Louis ajoute de l’huile sur le feu.

Ce dernier semble décidé à conserver Matheson en tant que meneur de la première vague de l’attaque à cinq, malgré les critiques croissantes des partisans qui appellent à voir Lane Hutson dans ce rôle.

Ce choix divise profondément les fans du CH, d’autant que St-Louis justifie son approche en mettant en avant l’expérience de Matheson, un joueur qu’il considère comme son chouchou offensif, soutenu par Kent Hughes, qui fut autrefois son agent.

Pourtant, pour beaucoup, ce soutien à Matheson devient de plus en plus difficile à justifier.

L’incident de l’an dernier reste gravé dans les mémoires : alors que le Canadien était en avantage numérique, Matheson avait ignoré Slafkovsky, qui lui avait signalé sa disponibilité en frappant de son bâton sur la glace.

Cette scène, digne d’une « comédie de série B », avait alimenté les discussions en ligne, et les partisans n’avaient pas manqué de manifester leur mécontentement.

Nombreux sont ceux qui voient dans cette relation conflictuelle un frein au développement de Slafkovsky, un jeune joueur que l’on souhaite voir s’épanouir dans un environnement où il se sent bien.

Mais la réalité est cruelle: Matheson lui fait perdre la tête.

Le choix de St-Louis de garder Matheson au cœur de son avantage numérique semble également être une manière de minimiser les attentes autour de Hutson, qu’il souhaite peut-être ménager avant de lui confier des responsabilités plus lourdes.

Pourtant, les fans voient en Hutson un prodige offensif capable de libérer tout le potentiel de Slafkovsky et de réinjecter de la fluidité dans un avantage numérique qui peine à convaincre.

Oui, oui. L'avantage numérique est 10e de la LNH. Mais sans les tirs de Cole Caufield qui fait tout tout seul, on serait où?

Ce désir de prudence pourrait se retourner contre St-Louis, qui se retrouve face à une pression croissante pour offrir des résultats rapidement.

Certains analystes se questionnent même sur la place de Matheson dans le cadre d’une reconstruction. S’il est évident que Matheson apporte une stabilité défensive, sa non-capacité à collaborer avec des jeunes talents comme Slafkovsky demeure un fléau.

Son incapacité à jouer en harmonie avec la nouvelle génération du CH pourrait pousser Kent Hughes à envisager un échange, surtout que la valeur de Matheson sur le marché est actuellement élevée.

Cette option, bien que controversée, devient de plus en plus tentante pour ceux qui souhaitent bâtir l’avenir de l’équipe autour de joueurs comme Slafkovsky et Hutson, plutôt que de s’attacher à un vétéran qui ne sera probablement plus là lorsque Montréal se rapprochera de son objectif ultime, la Coupe Stanley.

Matheson continue d'ignorer Slafkovsky. Et ce dernier continue de lever les yeux au ciel quand Matheson fait ses erreurs.

Le défenseur est devenu le symbole de ce qui ne va pas bien chez le CH qui cherche à se reconstruire autour de jeunes talents et non autour de défenseurs trentenaires surestimés.

L’avenir de Montréal dépend de cette capacité à bâtir autour de ses jeunes étoiles montantes, des joueurs qui représentent le futur du club.

Alors que le débat continue, les fans, de plus en plus frustrés, se demandent si Matheson, malgré son talent, ne serait pas mieux ailleurs, permettant ainsi à des talents comme Hutson de prendre pleinement la relève.

Et à Slafkovsky d'arrêter de se faire du mauvais sang.