La chute médiatique de Patrik Laine: la revanche d’Alain Crête

La chute médiatique de Patrik Laine: la revanche d’Alain Crête

Par Marc-André Dubois le 2025-01-30

On l’avait crucifié. On l’avait ridiculisé. On l’avait traité de « has-been », de « clown », de « journaliste dépassé ». 

Alain Crête avait osé dire ce qu’il pensait de Patrik Laine et il avait été victime d’un véritable lynchage public.

Sur les réseaux sociaux, les insultes fusaient de partout. On lui reprochait de ne pas comprendre le hockey moderne, de ne pas reconnaître le talent unique de Laine, de ne pas voir le potentiel qu’il représentait pour le Canadien.

Aujourd’hui, la roue tourne.

Parce qu’après un début de saison pathétique, où Laine semble encore moins intéressé à jouer au hockey que jamais, la question se pose :

Alain Crête avait-il raison depuis le début?

Patrik Laine est méconnaissable. Il ne produit plus, ne s’implique pas, se traîne les patins comme un joueur en fin de carrière.

Il est invisible à cinq contre cinq, perdu sur la glace, comme s’il n’avait plus aucun intérêt à jouer au hockey.

Même Martin St-Louis, d’habitude patient, commence à perdre patience.

« Wake up! » lui a-t-il lancé sur le banc.

Un message fort. Un message qui dit tout.

St-Louis ne tolère pas la paresse, et en ce moment, Laine incarne tout ce que St-Louis déteste :

Un joueur talentueux qui ne force pas.

Un mercenaire qui ne s’implique pas.

Un gars qui attend qu’on lui serve la rondelle sur un plateau.

On avait accusé Alain Crête d’exagérer, mais aujourd’hui? Les faits lui donnent raison.

Rappelez-vous.

Quand Crête avait osé dire que Laine n’avait pas d’avenir à long terme à Montréal, il avait été enfoncé sur la place publique.

Les fans lui étaient tombés dessus.

Les médias l’avaient ridiculisé.

Même certains de ses collègues l’avaient laissé tomber.

Et pourtant, aujourd’hui, plus personne ne rit.

Aujourd’hui, c’est Laine qui est en train de couler.

Aujourd’hui, c’est St-Louis qui est à bout.

Aujourd’hui, c’est Crête qui peut regarder tout ce cirque avec un sourire en coin et dire : "Je vous l’avais dit."

La vérité, c’est que Patrik Laine ne sera jamais un joueur du noyau du Canadien.

Il est trop inconstant.

Il est trop passif.

Il est trop fragile mentalement.

Il y a des joueurs qui travaillent, qui se battent, qui veulent gagner.

Et il y a des joueurs comme Laine, qui donnent quelques bons matchs, mais qui disparaissent ensuite pendant des semaines.

Quand Columbus l’a échangé, ils savaient exactement ce qu’ils faisaient.

Quand Alain Crête a dit qu’il ne voyait pas Laine rester longtemps à Montréal, il voyait exactement ce qui allait arriver.

La question maintenant, c’est qu’est-ce que St-Louis va faire avec Laine?

Va-t-il le "bencher"?

Va-t-il le confronter dans le vestiaire?

Va-t-il forcer Kent Hughes à trouver une solution?

Ce qui est certain, c’est que la patience est à bout.

St-Louis n’a pas le temps de materner un joueur de 26 ans qui agit comme s’il en avait 18.

Il doit envoyer un message.

Il doit agir.

Parce que si Laine continue comme ça, il deviendra rapidement un problème bien plus gros que prévu.

Les faits sont là.

Patrik Laine est en chute libre.

Martin St-Louis est frustré.

Le Canadien ne peut pas se permettre un joueur fantôme à 9 millions par saison.

Et au milieu de tout ça, Alain Crête, l’homme qu’on avait crucifié, ressort finalement comme le grand gagnant.

Peut-être que, cette fois, on aurait dû l’écouter.

Le problème avec Patrik Laine, ce n’est pas son talent.

C’est son incapacité à s’adapter quand les choses ne vont pas comme il le veut.

Si au début St-Louis gardait son calme, on sent maintenant un agacement profond dans ses réponses.

Il a réduit le temps de glace de Laine.

Il l’a publiquement secoué.

Il commence à réaliser qu’il a peut-être un cas désespéré sur les bras.

Le coach du CH n’est pas du genre à s’emporter facilement.

Mais il sait reconnaître quand un joueur refuse de s’aider lui-même.

Quand un joueur devient un fardeau, ses coéquipiers finissent par le sentir.

Ce qui est inquiétant?

Personne ne défend Laine publiquement.

Personne ne semble vouloir le couvrir.

Personne ne donne l’impression de croire en lui.

Dans le vestiaire, les regards en disent long.

Rappelez-vous l’engouement quand Laine est arrivé.

Les partisans rêvaient de voir un marqueur d’élite venir stabiliser l’attaque du CH.

Mais après quelques semaines?

La patience s’épuise.

Les critiques montent.

La frustration est palpable.

Les partisans montréalais sont passionnés, mais ils ne sont pas naïfs.

Et ils voient bien que quelque chose cloche.

Si Laine ne se réveille pas, cette histoire va mal finir.

Parce qu’il y a une vérité brutale que tout le monde commence à comprendre :

Si Winnipeg et Columbus n’en voulaient plus… ce n’est pas par accident.

Le Canadien a fait un pari risqué.

Et à moins d’un miracle, ce pari pourrait exploser en plein visage.