La récente sélection des joueurs pour la Confrontation des 4 nations a fait jaser dans l’univers du hockey, et pour cause : Nick Suzuki, capitaine du Canadien de Montréal, n’a pas été retenu par Hockey Canada.
On raconte que Suzuki était vraiment en colère d'avoir été ignoré.
Cette décision est controversée pour plusieurs journalistes, qui pointent du doigt un facteur clé : le temps d’utilisation limité de Suzuki en désavantage numérique, un aspect directement lié à la gestion de Martin St-Louis.
Nick Suzuki, pourtant un joueur polyvalent et talentueux, a vu sa candidature souffrir d’une comparaison défavorable avec des joueurs comme Anthony Cirelli et Brandon Hagel du Lightning de Tampa Bay.
Ces derniers, véritables spécialistes du désavantage numérique, passent chacun plus de deux minutes par match dans cette situation, tandis que Suzuki, sous les ordres de St-Louis, n’en accumule que 50 secondes.
St-Louis le savait très bien. Dans une saison qui ne veut rien dire, le coach du CH avait la chance de faire jouer Suzuki beaucoup plus en désavantage numérique pour lui donner une chance de percer la formation du Canada.
Les attaquants Anthony Cirelli et Brandon Hagel, tous deux sélectionnés par Équipe Canada, sont des exemples parfaits de ce que recherchent les dirigeants pour un tournoi de courte durée.
Avec des moyennes de 2 min 30 s et 2 min 25 s passées en désavantage numérique par match, respectivement, ces deux joueurs du Lightning de Tampa Bay sont des spécialistes défensifs.
Avec 50 petites secondes en moyenne, Suzuki s'est fait enterrer par son coach.
Si Suzuki avait été utilisé plus régulièrement dans des situations défensives, il aurait pu s’imposer comme un choix incontournable.
Or, sous St-Louis, il est resté cantonné à un rôle offensif, sans jamais développer cette dimension cruciale de son jeu.
Jim Nill, directeur général adjoint d’Équipe Canada, a résumé la situation :
« Beaucoup de ces joueurs dont nous parlons sont polyvalents. Ils peuvent jouer sur les deux ailes. Ils sont suffisamment talentueux pour jouer avec des joueurs de haut niveau, et ils peuvent aussi jouer dans des rôles comme le désavantage numérique. Cela joue un rôle important dans un tournoi comme celui-ci. »
En refusant de donner à Suzuki un rôle défensif accru à Montréal, St-Louis a limité les options de son capitaine sur la scène internationale.
Cette lacune a offert à Hockey Canada une justification solide pour se tourner vers des joueurs jugés plus complets dans les deux sens de la patinoire.
Quant à Cole Caufield, son exclusion par les États-Unis, bien que décevante, s’explique plus facilement.
Caufield est un buteur unidimensionnel, et les Américains ont choisi des joueurs capables d’endosser des rôles variés, même en soutien.
Avec des noms de buteuts comme Auston Matthews et Kyle Connor déjà dans l’équipe, l’apport de Caufield devenait inutile.
Cependant, il faut que l'attaquant se regarde dans le miroir : la dépendance excessive de Caufield à ses capacités offensives est un problème.
Si le joueur ne peut se diversifier, il risque de se voir écarter régulièrement dans ce type de compétitions internationales.
Le rôle de Martin St-Louis dans l’exclusion de Suzuki est une épine dans le pied pour l’entraîneur, déjà critiqué pour la gestion de son équipe en reconstruction.
Bien qu’il ne soit pas responsable du style unidimensionnel de Caufield, son incapacité à utiliser Suzuki de manière plus diversifiée est perçue comme un faux pas majeur.
Le choix des entraîneurs d’Équipe Canada semble être une leçon directe pour le coach du CH : dans un environnement où la polyvalence est reine, la gestion limitée des joueurs peut coûter cher.
Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à réagir. Les partisans et analystes se demandent pourquoi un joueur comme Suzuki, capable de tant de choses, n’a pas été mieux préparé pour briller sur la scène internationale.
« Si St-Louis avait utilisé Suzuki en désavantage numérique, il aurait été une évidence pour Hockey Canada », a écrit un utilisateur sur X.
« Caufield, c’est pas sur St-Louis, mais Suzuki? C’est un échec de coaching », s’indigne un autre.
Alors que les critiques continuent de s’accumuler, cette situation pourrait amplifier la pression sur Martin St-Louis.
Le coach, qui a déjà vu son autorité remise en question à Montréal, pourrait être confronté à des appels pour ajuster sa gestion des joueurs, voire céder sa place à un entraîneur jugé plus stratégique.
Dans un marché aussi passionné que Montréal, chaque détail est scruté, et l’exclusion de Suzuki par Équipe Canada risque de devenir un nouveau point de friction entre les partisans et l’entraîneur.
La gestion des joueurs est essentielle, non seulement pour les succès immédiats, mais aussi pour leur reconnaissance sur les scènes nationale et internationale.
Si Martin St-Louis ne prend pas en compte les critiques et n’ajuste pas son approche, ce type de faux pas pourrait continuer à ternir l’image du Canadien et entraver le développement de ses jeunes stars.
Nick Suzuki et Cole Caufield méritent mieux, et Montréal, elle aussi, mérite un coach capable de maximiser leur potentiel à tous les niveaux.
St-Louis avait la chance d'envoyer Suzuki représenter le Canada. Mais il a préféré penser à son petit nombril.