Lane Hutson a vécu une soirée cauchemardesque samedi, marquée par une défaite humiliante du Canadien face aux Maple Leafs de Toronto et une performance difficile qui l’a vu afficher un différentiel de -5.
Si ce match restera sans doute dans les mémoires comme l’un des pires de sa jeune carrière, il s’inscrit aussi dans un contexte plus large de tensions et de rivalités, alimentées par des rancunes qui remontent à plusieurs années.
Tout a commencé lors du repêchage 2022, quand le nom de Lane Hutson n’a été appelé qu’au 62e rang par le Canadien.
Pourtant, son père, Rob Hutson, croyait fermement que son fils allait devenir un Maple Leaf.
« Pour être honnête, on pensait que ça allait être Toronto au premier tour. Ils l’avaient interviewé à plusieurs reprises avant le repêchage. Mais les Maple Leafs ont finalement échangé leur choix de première ronde avec les Blackhawks de Chicago. La famille Hutson a quitté le Centre Bell, le 7 juillet, toujours en se demandant où Lane allait être repêché. », avait-il confié.
Cette déclaration, bien que banale à première vue, a eu un écho particulier à Toronto. Les Maple Leafs avaient la chance de sélectionner Hutson, mais ils ont décidé de passer, et Montréal en a profité pour mettre la main sur l’un des défenseurs les plus prometteurs de sa génération.
Aujourd’hui, chaque exploit de Hutson avec le Canadien est un rappel douloureux pour l’organisation torontoise et ses partisans, qui voient en lui le talent qu’ils ont laissé filer.
Samedi soir, cette rivalité latente s’est matérialisée sur la glace. Les Maple Leafs, menés par l’entraîneur Craig Berube, ont clairement décidé de cibler Hutson encore une fois.
Dès le premier shift, Max Domi a tenté de l’intimider, comme il l’avait déjà fait durant les matchs de pré-saison.
Cette obsession de Domi pour Hutson n’est pas nouvelle, et elle illustre bien la manière dont les Leafs perçoivent le jeune défenseur : une menace à neutraliser.
Craig Berube, ancien joueur connu pour son jeu physique et ses 3 149 minutes de pénalité en carrière, a imprimé sa marque sur l’équipe.
Les Leafs, sous sa direction, adoptent un style robuste, et Hutson, avec son talent et sa créativité, est une cible évidente. Malgré ses efforts pour résister, le jeune défenseur semblait submergé par l’intensité du jeu.
Néanmoins, Hutson a réussi à mettre son nom sur la feuille de pointage, un maigre lot de consolation dans une soirée où tout semblait aller de travers.
Mais chaque erreur défensive, chaque revirement, ajoutait à la frustration visible du joueur. Après le match, les médias ont décrit un Hutson abattu, les épaules affaissées et le regard perdu.
Martin St-Louis, cependant, refuse de s’alarmer. Fidèle à son approche protectrice, l’entraîneur du Canadien a déclaré : « Lane est un compétiteur. Ce genre de match, ça arrive. Je ne suis pas inquiet. Il est probablement content qu’on joue dès demain contre les Rangers. Il pourra rebondir. »
Ces mots témoignent de la confiance de St-Louis envers son jeune protégé et de son désir de ne pas ajouter à la pression déjà immense qui pèse sur ses épaules.
Pour les partisans des Maple Leafs, cette soirée était une occasion en or de se réjouir des difficultés de Hutson.
Mais leur joie est teintée d’amertume. Ils savent que Hutson aurait pu, et aurait dû, être l’un des leurs.
Imaginez un instant Hutson à la pointe du powerplay des Leafs, alimentant Auston Matthews, Mitch Marner et William Nylander.
Ce scénario, qui semblait à portée de main, s’est envolé, laissant place à un mélange de regrets et de ressentiment.
La déclaration de Rob Hutson, bien que datant de deux ans, continue d’alimenter cette tension. Elle incarne pour beaucoup l’erreur de Toronto et la fierté de Montréal.
En rappelant que les Leafs avaient la chance de choisir Lane, mais ont décidé de l’ignorer, Rob Hutson a involontairement renforcé la rivalité entre les deux franchises.
Samedi, cette rivalité a pris une dimension personnelle. Hutson, malgré son jeune âge, est devenu une figure centrale de cet affrontement historique.
Et bien que sa performance ait laissé à désirer, il est clair qu’il a le talent et la résilience nécessaires pour rebondir.
Lane Hutson est peut-être encore en train d’apprendre à naviguer dans la LNH, mais il est évident qu’il a déjà laissé une marque indélébile.
Sa relation complexe avec les Maple Leafs et leurs partisans ne fait que renforcer l’intérêt pour chaque affrontement entre ces deux équipes.
Alors que les Maple Leafs savourent leur victoire, ils savent qu’elle est temporaire. Hutson, malgré les critiques et les difficultés, est destiné à devenir l’un des meilleurs défenseurs de la ligue.
Et à chaque point qu’il inscrira, à chaque match où il brillera, Toronto sera confronté à ses regrets.
Ce soir, Hutson aura l’occasion de tourner la page face aux Rangers. Mais pour les partisans des deux camps, cette rivalité ne fait que commencer.
Et dans cette guerre froide du hockey, Lane Hutson est bien plus qu’un simple joueur : il est un symbole, une promesse, et un rappel constant que chaque choix a des conséquences.
Amen