La feinte de l'année: Alex Newhook fait exploser le Centre Bell

La feinte de l'année: Alex Newhook fait exploser le Centre Bell

Par David Garel le 2025-11-08

Ales Newhook vient de réaliser la feinte de l'année!

Un but "coast-to-coast" digne de Guy Lafleur.

Pendant deux ans, Alex Newhook représentait le pari risqué de Kent Hughes. Un échange jugé émotif, presque personnel.

Un directeur général qui cède le 31e et le 37e choix du repêchage pour récupérer un ancien client de son agence. La comparaison avec Andrew Shaw revenait sans cesse : même type de transaction (le CH avait sacrifié deux choix de 1ère ronde qui auraient pu devenir Alex DeBrincat et Samuel Girard(, même soupçon de favoritisme. On se souvenait trop bien du désastre Bergevin-Shaw.

Mais ce soir-là, en déculottant Peterka et en battant Karel Vejmelka avec un tir parfait, Newhook a fait taire tout le monde.

Ce but est la démonstration pure de sa transformation. Le joueur perdu de 2023, celui qui fonçait tête baissée sans savoir quoi faire du disque, a disparu.

À sa place : un patineur confiant, baveux avec la rondelle... culotté...

Newhook joue avec un calme et une intelligence qu’on ne lui connaissait pas. Sa feinte entre les jambes de Peterka nous a donné des frissons dans le dos.

Son 11e point en 15 matchs et des missions défensives importantes. Martin St-Louis lui fait confiance. Et Newhook lui rend cette confiance avec des performances incroyables.

Quand Hughes l’a acquis, le Colorado savait exactement ce qu’il faisait : libérer de la place salariale et encaisser du capital de repêchage. Joe Sakic ne voulait pas attendre. Hughes, lui, a vu ce que les autres ne voyaient plus : un jeune encore en développement, rapide, discipliné, coachable.

Les deux choix donnés? Le 31e, Mikhaïl Gulyayev, stagne en Russie. Le 37e, Ethan Gauthier deviendra un plombier dans la ligue américaine.

Pendant ce temps, Newhook devient une pièce du top-6 montréalais. C’est tout ce qu’il faut savoir.

Sous Martin St-Louis, il a trouvé sa vitesse de croisière. St-Louis a simplifié son jeu : moins de précipitation, plus de contrôle. Et ça change tout. Ce but contre Utah est le symbole de ce nouveau Newhook : vitesse, anticipation, finesse, exécution. Rien de forcé. Tout est maîtrisé.

Newhook ne « survit » plus à Montréal. Il s’impose.

Ce soir-là, Kent Hughes peut respirer. Il s’est trompé avec Kirby Dach (bonjour Frank Nazar), personne ne le nie. Mais sur Alex Newhook, il a frappé un coup de circuit. Dans un marché qui ne pardonne rien, il vient de gagner un pari majeur : celui de miser sur la patience.

Newhook n’est pas une pièce complémentaire. Il est devenu une pierre angulaire. 

Un joueur libéré. Un DG qui respire.. Et un public qui, enfin, comprend pourquoi Kent Hughes y croyait.