Noël arrive parfois en avance, sans prévenir, sous la forme d’un appel qui fait basculer toute une vie.
Pour la famille Danault, cet appel est arrivé tard, chargé d’émotions, de doutes… et de soulagement.
Au micro de Louis-Jean au 98,5, Marie-Pierre Danault n’a pas cherché à embellir quoi que ce soit.
Elle a parlé vrai. Droit au cœur.
D’un retour au Québec qui n’était pas juste un changement d’équipe, mais un retour aux racines.
« Ça a été des montagnes russes d’émotions », a-t-elle confié sans détour.
Depuis le début de la saison, rien n’était simple.
Des discussions, des rumeurs, des journées lourdes où l’avenir semblait suspendu à un fil.
Pas de certitude. Juste l’attente.
« On essayait d’y aller un jour à la fois. On n’était pas dans le secret des dieux. »
Dans ce flou, une seule promesse.
Une seule. Phillip Danault n’a rien garanti d’autre que ça.
« Phil m’avait dit : “Moi, mon amour, je te promets qu’on va avoir un beau Noël.” »
Pas de destination précise. Pas de chandail promis. Juste Noël. Ensemble.
Quand l’appel est enfin arrivé, les deux étaient là.
Sur la ligne.
« On s’est fait dire qu’on avait été échangés à Montréal… Oh my God. Let’s go, let’s go. »
L’excitation était brute, spontanée, presque enfantine.
Les enfants aussi. « On avait des enfants très contents. »
Quitter la Californie, ce n’est pas rien.
Les palmiers, la plage, les gougounes, le soleil à longueur d’année. Mais dans la maison Danault, le froid n’a jamais été vu comme un obstacle.
Bien au contraire. « Notre fils voulait aller à la maison plutôt qu’à Hawaii. Il voulait faire un bonhomme de neige. »
Ce retour, c’est aussi une question d’identité.
« Ici, c’est chez nous. Nos enfants, c’est leurs racines. »
Marie-Pierre parle d’hiver, de patinoire extérieure, de jouer dehors, de vivre les quatre saisons. Des choses simples. Des choses vraies.
L’accueil, lui, a été immédiat.
« On a reçu tellement d’amour. Les filles m’ont toutes écrit “Welcome back”. On ressent vraiment l’excitement de tout le monde envers nous. »
Pas juste une équipe. Une famille. Un cocon retrouvé.
Montréal n’est pas un marché facile.
Tout le monde le sait. Le regard des médias, la pression, le bruit. Marie-Pierre ne l’ignore pas.
« On savait dans quoi on s’embarquait. On l’a déjà vécu. »
Mais cette fois, il y a quelque chose de différent. De plus solide.
Peut-être parce que le retour se fait avec plus de maturité.
Peut-être parce que les attentes ne sont plus les mêmes.
La gratitude, elle, est omniprésente.
« On est vraiment contents. On est vraiment dans la gratitude. »
Pas de revanche. Pas de justification. Juste le sentiment d’être exactement à la bonne place, au bon moment.
Dans le vestiaire, sur la glace, les débats viendront.
Le rendement, les mises au jeu, la rouille, tout ça sera analysé.
Mais en ce matin de Noël, l’histoire n’est pas celle d’un centre de 32 ans.
C’est celle d’une famille qui rentre à la maison.
Parfois, le plus beau cadeau, ce n’est pas un contrat, ni une victoire.
C’est simplement de rentrer là où tout a commencé.
Amen et surtout joyeuses fêtes à toute la famille Danault.
