La défaite lamentable du Canadien de Montréal samedi soir a ouvert la porte à un torrent de critiques.
Cette fois, personne n’y échappe : entraîneurs, joueurs, direction et même propriétaire. Et Gilbert Delorme, fidèle à son style direct et incisif, a été sans pitié sur les ondes de BPM Sports ce matin.
Pour Delorme, l’organisation au complet devrait avoir honte. Son constat est cinglant : le CH regorge de « fat cats », une bande de joueurs et de gestionnaires qu’il accuse de paresse et de complaisance.
Lors de son intervention, l’ancien défenseur du CH a dénoncé le manque flagrant d’efforts sur la glace. Selon lui, des jeunes joueurs qui luttent pour leur survie autant que certains vétérans grassement payés se pognent le derrière.
Il va jusqu’à affirmer que, dès qu’un but est accordé, l’équipe baisse les bras, comme si tout était perdu.
« C’est pathétique! C’est ça, la reconstruction? Une gang de fat cats qui se pognent le c** et qui font ch** tout le monde. »
Delorme ne s’est pas contenté de pointer du doigt les joueurs. Il a aussi critiqué le processus de reconstruction mené par Jeff Gorton et Kent Hughes, ainsi que la gestion de l’effort par Martin St-Louis.
"Vous devriez avoir honte, toute la gang de A à Z. Jeff Gorton, Jeff Molson, Martin Saint-Louis, tous les joueurs, vous devriez avoir honte un matin, les gars, de vous présenter de même.
Il y a des jeunes qui se battent pour leur vie, qui étaient sur la glace samedi soir. Eux-autres, ils baissent les épaules après un but. C'est pathétique.
C'est ça la reconstruction, Tony. Mais un moment donné, dans la reconstruction, c'est beau être jeune, c'est beau manquer de talent, mais manquer d'effort, puis manquer de vouloir, ça n'a pas sa place dans lehockey, les gars.
Tu gagneras jamais une game de hockey si tu te donnes pas. Mais non, c'est pas grave."
@bpmsportsradio « C’est beau d’être jeune et manquer de talent, mais manquer d’effort et de vouloir ça n’a pas sa place! » Êtes-vous du même avis que Gilbert? 😤🔵⚪️🔴 #ch #Habs #canadiens ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Il estime que les conséquences du manque d’effort ne sont tout simplement pas suffisantes pour motiver les joueurs.
Pour Jonathan Huberdeau, qui avait été sévèrement critiqué par Delorme pour son attitude et sa forme physique après la signature de son contrat, cette sortie offre une étrange consolation.
Il n’est plus le seul à porter l’étiquette de « fat cat ». Désormais, c’est toute l’organisation du Canadien qui est dans le collimateur.
Rappelons les propos de Delorme sur Huberdeau:
« Moi, je pense que Jonathan Huberdeau, dans le langage de hockey, on appelle ça un "fat cat". Il vient de signer un gros contrat. Il est gras dur... et là, il prend ça à la légère. Je regrette, mais c'est ça. »
« Je le vois aller l'été dans les événements. Le gars arrive avec sa Ferrari, il se pompe le chest en sortant de son char. »
La même chose que Juraj Slafkovsky qui a fait son frais tout l'été en Slovaquie, se prenant pour une Rock Star.
Dans le hockey d’élite, se reposer sur ses lauriers est une recette pour l’échec, que ce soit au niveau individuel ou collectif.
Delorme a particulièrement visé Kirby Dach et Juraj Slafkovsky, deux jeunes joueurs qui, selon lui, ne répondent pas aux attentes.
Bien que St-Louis ait tenté de les sanctionner en les reléguant sur des trios inférieurs, leur présence en avantage numérique atténue l’impact de ces décisions.
Slafkovsky, malgré ses déclarations répétées sur son désir de mieux faire, doit désormais agir pour éviter d’être perçu comme un joueur déjà complaisant malgré son jeune âge.
Le manque de sentiment d’urgence est au cœur des préoccupations. Pourquoi certains joueurs semblent-ils intouchables malgré leurs performances décevantes?
Pourquoi des éléments comme Justin Barron ou Michael Pezzetta ne sont-ils jamais utilisés pour challenger les autres?
Le problème dépasse les individualités : c’est toute une culture de country club qui semble s’être installée au sein de l’équipe.
Pour Delorme, ce n’est pas qu’une question de talent ou de jeunesse. C’est une question de volonté. Et tant que cette volonté ne se manifeste pas sur la glace, le CH continuera d’être perçu comme une équipe de « fat cats », décevant ses partisans et ternissant son image.
Huberdeau peut dormir en paix. Lui et se Ferrari ne sont plus les chats grasouillets de la honte.
On a tellement de problèmes à Montréal que Delorme va laisser l'attaquant des Flames tranquille.
Disons que ses déboires, sa Ferrari et sa mauvaise réputation peuvent prendre le champ à Montréal. Le royaume de la honte est ici et non dans la vie de Huberdeau.