La lune de miel entre Kent Hughes et le Québec est terminée

La lune de miel entre Kent Hughes et le Québec est terminée

Par David Garel le 2025-03-11

On aura essayé. On aura voulu y croire. Mais maintenant, c’est terminé.

La lune de miel entre Kent Hughes et le Québec s’est définitivement évaporée après le fiasco de la date limite des transactions et le désastre Patrik Laine.

C’était un projet séduisant. Un tireur d’élite qui devait transformer l’attaque du CH. Une acquisition présentée par Kent Hughes comme une récompense pour ses joueurs. Aujourd’hui, on réalise que c’était un cadeau empoisonné.

Le Canadien, qui lutte toujours pour une place en séries, se retrouve avec un joueur qui n’a plus d’engagement, plus de flamme, plus d’impact. 

Un joueur qui prend des jours de congé au moindre malaise alors que ses coéquipiers jouent blessés et donnent tout.

Et au final, le Canadien est en train de couler.

Il fallait s’y attendre. Patrik Laine est un talent brut, mais il traîne depuis des années une réputation de joueur peu impliqué défensivement, au jeu trop individualiste et trop instable mentalement.

Les chiffres sont accablants :

24 revirements en seulement 34 matchs.

Un différentiel projeté de -26 sur une saison complète.

Par minute jouée à 5 contre 5, il marque moins qu’Emil Heineman, Christian Dvorak et même Joel Armia.

Quand il est sur la glace, le CH encaisse en moyenne 3,34 buts par match.

C’est tout simplement un des pires attaquants défensifs de la LNH cette saison.

Mais au-delà des statistiques, c’est son attitude qui pose problème.

On l’a vu avec son altercation ridicule avec Juraj Slafkovsky lors d’un entraînement. Plutôt que de prendre le tout à la légère et de passer à autre chose, il est allé fracasser son bâton sur le banc, en pleine crise de frustration.

Ce n’est pas un comportement de gagnant.

Ce n’est pas un comportement qui va aider une jeune équipe à bâtir une culture.

Un désastre total pour Kent Hughes. Patrik Laine est une erreur monumentale dans la construction de cette équipe. Mais le pire dans tout ça?

Kent Hughes ne l’a même pas échangé à la date limite des transactions! Pourquoi? Parce que le DG du CH a figé. Il n’a pas voulu avouer son erreur.

Il a eu peur de se débarrasser de Laine et de donner l’image qu’il avait fait un mauvais pari. Résultat? Il traîne maintenant un joueur inutile qui ralentit son équipe.

Et le problème va bien au-delà de Laine. L’équipe enchaîne les décisions illogiques.

Pourquoi ne pas avoir trouvé un deuxième centre?

Kent Hughes a expliqué qu’il voulait tester Owen Beck. Résultat? Beck a été renvoyé à Laval seulement quelques jours après la date limite des transactions.

Si le CH savait déjà que Beck n’était pas prêt, pourquoi ne pas avoir bougé pour Mittelstadt, Cozens ou un autre centre?

Pourquoi ne pas avoir maximisé les effectifs?

Le CH s’est envolé pour un voyage crucial avec un alignement réduit. Seulement 13 attaquants et 6 défenseurs.

Si une blessure survient (et c’est INÉVITABLE en fin de saison), Montréal devra jouer avec un homme en moins.

Et qui est le 13e attaquant? Michael Pezzetta. Un joueur qui n’a même pas joué cinq minutes à Calgary.

Antoine Roussel l’a dit en plein direct sur TVA Sports : “Tu joues ta vie, tu joues pour entrer en séries, et on ne dirige pas en conséquence!”

Pourquoi ne pas avoir échangé les vétérans?

David Savard, Joel Armia et Christian Dvorak étaient des cibles potentielles pour plusieurs équipes.

Mais Hughes n’a rien fait.

Il a préféré “récompenser” son équipe en gardant tout le monde en place. Quel message envoie-t-il?

Il a sacrifié des actifs pour une équipe qui n’est même pas assurée de faire les séries.

D’habitude, Kent Hughes est un DG froid et calculateur. Il suit son plan et ne se laisse pas influencer par la pression.

Mais cette fois? Il a craqué.

Il a écouté son vestiaire, il a écouté Martin St-Louis, et il a figé.

Martin St-Louis a lui-même avoué qu’il avait eu plusieurs discussions avec Kent Hughes pour le convaincre de ne pas bouger.

Et Hughes l’a écouté. C’est une erreur majeure.

Un bon DG prend les décisions qui s’imposent, même si elles sont impopulaires. Là, Hughes a décidé de ne rien faire.

Résultat? Il a déçu tout le monde.

Ceux qui voulaient voir le CH s’améliorer sont frustrés.

Ceux qui voulaient profiter du marché de vendeurs sont furieux.

Les analystes ne comprennent pas.

Jean-Charles Lajoie, Bob Hartley, et bien d’autres ont littéralement DÉTRUIT Hughes en direct.

Et honnêtement? Ils ont raison.

La lune de miel est officiellement terminée

Kent Hughes a perdu la confiance du public.

Il avait un plan. Il inspirait la confiance. Mais son immobilisme à la date limite a tout changé.

Il a refusé d’échanger des vétérans qui ne reviendront pas.

Il a refusé de combler le trou béant au centre.

Il a gardé Patrik Laine, qui est une catastrophe sur toute la ligne.

Ce n’est pas une mauvaise décision. C’est plusieurs mauvaises décisions, cumulées en une.

Et maintenant? Le CH joue à effectif réduit, avec un Pezzetta inutile et un Laine fantomatique.

Les partisans ne sont pas naïfs. Ils savent qu’il s’est trompé.

Et maintenant, il doit vivre avec.

La lune de miel est terminée. Kent Hughes doit regagner la confiance du Québec.

Mais après un tel fiasco, ce sera loin d’être facile.