La Poche Bleue tombe sur la tête de Martin St-Louis

La Poche Bleue tombe sur la tête de Martin St-Louis

Par David Garel le 2024-10-08

Maxim Lapierre n’y est pas allé de main morte sur les ondes de La Poche Bleue.

Lui, qui est habituellement modéré dans ses commentaires, a déversé toute sa frustration envers Martin St-Louis et son approche visiblement trop confortable à la barre du Canadien.

Selon Lapierre, l’organisation ressemble désormais à un véritable Country Club, où tout le monde est bien installé, où la compétition réelle a complètement disparu.

Il est particulièrement exaspéré par la priorité accordée à des vétérans comme Joel Armia et Josh Anderson, au détriment de jeunes talents affamés comme Joshua Roy.

Pour Lapierre, ça ne fait aucun sens, et le problème part directement de St-Louis, qui semble incapable d'insuffler un sentiment d'urgence dans cette équipe.

La réponse de St-Louis est disons...chambranlante...

«Le sentiment d'urgence est toujours créé avec un deadline. Le deadline, c'est la fin d'un match. Le deadline, c'est l'horloge. Il y a toujours plus d'urgence de ce côté-là à cause de l'horloge." (crédit: 98,5 FM)

"En avantage numérique en milieu de match, tu n'as pas cette urgence-là. Ça ne veut pas dire que tu ne veux pas jouer avec de l'urgence, mais c'est plus calculé, tu sais.»

Lapierre a raison. Il n’y a aucune urgence dans cette organisation. Tout le monde boit le KOOL-AID de l'organisation. Et personne n'est affamé.

En d’autres termes, l’équipe entière, des dirigeants aux joueurs, semble s’être installée dans une bulle de complaisance, à l’abri des critiques.

Et qui est à blâmer pour cette ambiance? Martin St-Louis, bien sûr. Lapierre n’hésite pas à pointer du doigt un entraîneur qui, selon lui, est trop confortable dans son rôle et transmet cette mollesse à ses vétérans.

Les propos de Lapierre sont d’autant plus frappants qu’ils viennent de quelqu’un qui a côtoyé la LNH pendant des années.

Il sait à quel point le sentiment de compétition et de faim est essentiel pour réussir, et ce qu’il voit chez le Canadien le dégoûte.

Les vétérans comme Anderson et Armia n'ont plus cette flamme, cette rage de prouver qu’ils méritent leur place. Et pourtant, ce sont eux que St-Louis choisit de mettre en avant, au lieu de laisser de la place à des jeunes qui, eux, brûlent d’envie de montrer ce dont ils sont capables.

Et que dire des leçons de vie répétitives de St-Louis?

Quand on entend St-Louis répéter ses mêmes leçons de vie à deux cennes, on est tanné comme jamais.

Les concepts abstraits du coach...plus capable...

L’urgence de mettre en place un système de jeu efficace et une culture de compétition. Pour Lapierre, la question est simple : Martin St-Louis est-il une fraude?

L’entraîneur est peut-être apprécié pour ses belles paroles, mais quand vient le temps d’obtenir des résultats et d’instaurer une mentalité de gagnant, il semble complètement dépassé.

Lapierre n’est pas le seul à s’indigner de l’approche de St-Louis. Les commentaires qui circulent dans les médias, tant anglophones que francophones, commencent à suivre cette ligne de pensée.

L’absence totale d’urgence, cette impression que tout va bien malgré des résultats décevants en matchs préparatoires, c’est un signal d’alarme.

Pour Lapierre, le Canadien est devenu un Country Club où les vétérans se la coulent douce, tandis que les jeunes talents, affamés et prêts à tout donner, sont laissés de côté.

Lapierre a raison d’être tanné. Comment peut-on prétendre que l’avenir du Canadien passe par la jeunesse quand on continue de prioriser des joueurs qui n’apportent plus rien?

Où est la pression sur les épaules des Anderson, Armia et autres vétérans qui n’ont rien prouvé ces dernières saisons?

St-Louis, avec ses discours bien huilés et ses « vérités » qu’il répète sans cesse, ne fait que masquer l’absence de réelle compétitivité dans cette équipe.

Les joueurs, eux, semblent avoir bien compris : tant que le coach continuera à les ménager, il n’y aura pas besoin de se battre pour une place.

Regardez l'avantage numérique. Comment la première unité peut-elle encore être intacte? Comment Lane Hutson n'est-il pas sur la première unité d'avantage numérique?

Quand Cale Makar est arrivé au Colorado de l'université, on l'a placé directement sur la première unité d'avantage numérique. Mais Martin St-Louis n'a pas ce courage.

Et il tente de nous noyer avec ses explications bidon.

«L'avantage numérique, c'est leur donner une base puis laisser tes joueurs étoiles utiliser les principes qu'on parle tout le temps. Tu vas avoir des jeux qui vont se ressembler, mais c'est rare qu'ils soient vraiment tous pareils. C'est de continuer à les aider à se lire l'un et l'autre.» (crédit: 98,5 FM)

«Sur les bons «powerplay», il va toujours avoir un gars autour du net. Puis, tu vas avoir un défenseur en haut. Puis, tu vas avoir du mouvement. Mais tu sais quand, quand tu bouges, mais il faut que tu bouges avec des intentions, On te fait pas juste bouger pour bouger. Il faut lire la lecture de jeu entre un et l'autre.»

La culture de la victoire, celle où l’on doit mériter son poste chaque jour, semble avoir disparu.

Maxim Lapierre a tiré la sonnette d’alarme, et il est temps que l’organisation écoute. Martin St-Louis doit sortir de sa zone de confort et imposer une réelle compétition au sein de son vestiaire.

Donner la priorité à des vétérans qui n’ont plus cette rage de vaincre ne fait qu’envoyer le mauvais message à toute l’équipe.

Les vétérans, mais aussi les jeunes vedette (Suzuki, Caufield, Slafkovsky, Dach, Matheson) sur la première unité d'avantage numérique, doivent sentir la pression monter s’ils veulent conserver leur place.

Pour l’instant, on est loin de cette réalité . Le Canadien de Montréal est en danger de devenir ce que Lapierre redoute le plus : un club où l’effort n’est plus récompensé, et où tout le monde, du coach aux joueurs, semble trop confortable dans une culture de médiocrité.

Il est grand temps que Martin St-Louis réveille son équipe, sinon, comme le dit Lapierre, ce Country Club finira par s’effondrer.

Il a raison sur toute la ligne.