Le départ à la retraite de Paul Arcand, qui approche à grands pas, est une annonce qui résonne comme un tournant dans le paysage radiophonique québécois.
Après près de 35 ans à la barre de son émission matinale légendaire, « Puisqu'il faut se lever », diffusée sur les ondes du 98,5 FM, Arcand laisse derrière lui un héritage énorme.
Pour son successeur, Patrick Lagacé le défi s'annonce de taille. Lagacé, qui prendra les rênes de la tranche horaire matinale, risque de voir ses parts de marché diminuer en comparaison avec l'icône qu'est Arcand.
De même, l'ancien journaliste sportif, Philippe Cantin, qui occupera la plage horaire de l'après-midi, pourrait être confronté à une baisse de cotes d'écoute en comparaison avec Lagacé.
La transition, inévitable, souligne la place prépondérante qu'occupait Paul Arcand dans le cœur des auditeurs.
Au-delà des défis que représente ce départ pour la station, Arcand lui-même se montre serein et optimiste quant à l'avenir.
«C’est très rare, en radio, qu’on ait la chance de choisir soi-même sa date de sortie. Habituellement, c’est un autre qui s’en charge à notre place. Je trouvais ça important de l’annoncer à l’avance afin de bien atterrir dans les prochains mois. Ça va toutefois me manquer de ne plus faire partie du quotidien des gens le matin» (Crédit: 7 jours)
Loin de prendre une retraite paisible, il envisage plutôt de tourner la page de la radio pour se consacrer à de nouveaux projets.
La perspective de pouvoir explorer des opportunités qui lui étaient jusqu'ici inaccessibles l'enthousiasme, notamment la coproduction d'une série documentaire pour la chaîne spécialisée Témoin.
Quant à ses futurs engagements, Arcand reste évasif mais laisse entrevoir la possibilité de s'engager dans le monde de la radio numérique ou des balados.
"Au contraire, je tourne la page sur la radio afin de pouvoir faire autre chose. Ces dernières années, il y avait des projets que je devais refuser par manque de temps; ça va donc me permettre de faire des affaires différentes. Je ne compte pas m’arrêter."
"Je vais d’ailleurs coproduire prochainement la série documentaire Claude Poirier sur la ligne, qui verra le jour sur la chaîne spécialisée Témoin. J’ai aussi d’autres projets dont je ne peux pas encore parler. Il n’est toutefois pas question que je revienne un jour à la barre d’une émission de radio traditionnelle. Peut-être que je ferai un balado ou de la radio numérique dans l’avenir, ça reste à voir.»
Une nouvelle ère semble ainsi s'ouvrir pour celui qu'on surnomme le « roi des ondes », offrant des possibilités de créativité et d'exploration différentes de celles qu'il a connues jusqu'à présent.
Sur le plan personnel, Arcand compte bien profiter de sa retraite pour voyager avec sa conjointe Annick, planifiant notamment des escapades au Japon, en Turquie et à travers l'Europe. Cette perspective de liberté, de découverte et de détente semble être l'antidote parfait à des années de travail acharné aux aurores.
«Pour la première fois de ma vie, je vais prendre des vacances en septembre. Il y a plein de pays que je veux visiter, dont le Japon, la Turquie et divers pays d’Europe. Je compte partir au moins deux ou trois semaines»
Ainsi, bien que le départ de Paul Arcand laisse un vide dans le paysage médiatique matinal, il ouvre également de nouvelles portes, témoignant d'une carrière riche et diversifiée, ainsi que d'une détermination à embrasser de nouveaux défis avec enthousiasme et détermination.
Surtout, cela laisse la chance aux stations de radio concurrente de gruger des parts de marché. La chance de BPM Sports de gagner du terrain?
La porte est ouverte...