Logan Mailloux aurait dû être le défenseur droitier du Canadien de Montréal cette saison. Point final.
Il aurait dû être celui qu’on place derrière Noah Dobson et Alexandre Carrier dans la hiérarchie.
Il aurait dû être celui qui fait le pont entre le Rocket et le CH.
Il aurait dû être celui qui se plante dans le vestiaire et qui dit : « J’ai payé pour mes erreurs, j’ai grandi, et je suis prêt. »
Mais non. Il est à Saint-Louis. Et pendant que les Blues sourient, Kent Hughes fait de l’insomnie.
Ce qu’on a vu de David Reinbacher dans le Prospect Showdown, c’est inquiétant.
Ce n’est pas un mauvais joueur. Ce n’est pas un incapable. Mais c’est un gars qui, après une longue blessure au genou subie au camp du Canadien à l’automne 2024, n’a pas eu le temps ni les matchs pour se remettre dans le rythme.
Il a passé des mois en réhabilitation, a subi une chirurgie, puis a été prêté au Rocket de Laval en février 2025.
Le problème, c’est qu’il n’a jamais retrouvé sa confiance.
Il court après la rondelle, se fait battre en vitesse, panique sous pression.
Et pendant ce temps-là, Logan Mailloux, lui, dégage une présence de LNH.
Solide, prêt, construit pour ça. On ne parle pas du même niveau de préparation, ni du même mental.
Reinbacher a l’air d’un gars qui marche sur des œufs, qui a peur de se blesser à nouveau.
Il joue pour ne pas se tromper. Et ça, dans la Ligue nationale, ça te brûle.
Ce n’est pas juste Montréal qui le dit.
À Saint-Louis, on s’enflamme. Sur le site Bleedin’ Blue, on parle de Mailloux comme d’un cadeau tombé du ciel : « Il joue avec une confiance rare pour son âge. Il n’hésite jamais. Il cadre parfaitement avec l’identité des Blues. »
Et ce n’est pas juste un article de fan. C’est un constat partagé par plusieurs journalistes locaux : Mailloux arrive, se ferme la gueule, travaille, et impressionne.
Le site The Hockey News en rajoute : « Il y a une maturité dans la manière dont Mailloux se comporte maintenant. Il est concentré, calme, et gagne le respect du personnel d’entraîneurs. »
Tu parles d’une claque en pleine gueule à Kent Hughes.
Le même Kent Hughes qui a donné Mailloux dans un package pour aller chercher Zachary Bolduc.
Un Bolduc prometteur, mais qui ne règle rien à droite.
Rien. Bolduc, ce n’est pas un défenseur. C’est un joueur de centre/ailier qu’on espère faire éclore
Oui, Kent Hughes a réglé le dossier David Savard avec Noah Dobson. Fine.
Mais après Dobson et Carrier, qui tu as? Personne. Struble? C’est un gaucher. Arber Xhekaj? Un gaucher.
On va encore patcher une situation fragile avec des morceaux croches.
Et Reinbacher? On ne peut même pas penser sérieusement à le faire commencer l’année à Montréal. Il n’est pas prêt. Il a besoin de Laval, de coaching, de maturité. Il a besoin de se reconstruire.
Pendant ce temps-là, Logan Mailloux est en train de se faire une place.
Pas juste sur une feuille d’alignement. Une vraie place. Les Blues le voient comme une solution rapide, un gars qui pourrait jouer des matchs cette saison.
Et surtout, un gars qui n’a plus à porter la croix de Montréal sur ses épaules.
Un gars qui peut se développer sans entendre parler de Matvei Michkov à chaque maudite conférence de presse.
Un gars qui peut avancer sans que son passé lui soit constamment remis en pleine face par les médias.
Parce qu’il ne faut pas l’oublier : Logan Mailloux est arrivé avec une saga collée à la peau.
Une saga qu’il s’est lui-même imposée, certes, mais une saga que le CH a choisi d’embrasser. Ils ont dit : « On le repêche quand même. On va l’encadrer. On va le développer. »
Et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Ils lui ont offert du temps, du support, un plan de match.
Et juste au moment où il est prêt… ils le sacrifient. C’est ça, le crime. C’est pas d’avoir repêché Mailloux.
C’est d’avoir tout fait pour le réparer… pour ensuite l’envoyer ailleurs.
Et c’est là que Kent Hughes a commis l’irréparable.
Ce n’est pas juste une erreur d’évaluation. C’est une trahison du processus.
Ce n’est pas une gaffe de directeur général. C’est une gifle à ton propre plan de développement.
Tu mises tout sur la patience, la structure, la culture. Puis, quand ça fonctionne, tu abandonnes la pièce maîtresse? Sérieusement?
Et s’il y avait une possibilité que les Blues aient accepté Reinbacher au lieu de Mailloux dans la transaction?
Si cette rumeur est vraie ... et plusieurs l’évoquent dans les coulisses ... c’est encore plus grave.
Parce que ça voudrait dire que Hughes a CHOISI de garder Reinbacher.
Il a choisi de conserver le joueur dont la cote est la plus fragile. Celui qui porte le fardeau du repêchage de 2023, celui que Montréal n’a jamais voulu.
Il a choisi la tempête. Et il a laissé partir le gars qui, lui, était prêt. Celui qui avait survécu à la pire tempête médiatique possible.
C’est rendu de l’entêtement pur et dur.
Tout le monde dans la ligue l’a dit : le Canadien aurait dû repêcher Matvei Michkov. Mais non.
Kent Hughes et son équipe ont voulu faire les malins. Ils ont voulu prouver au monde entier qu’ils voyaient quelque chose qu’on ne voyait pas.
Que David Reinbacher allait leur donner raison… un jour.
Mais ce jour-là, il n’arrive pas. Et chaque match comme celui qu’on vient de voir rend ce pari-là encore plus gênant.
Hughes n’a plus le recul. Il est biaisé par son choix.
Il veut prouver qu’il a eu raison de tourner le dos au talent élite pour un défenseur fiable. Mais la fiabilité, quand tu ne fais même pas l’alignement partant, ça vaut quoi? Rien.
C’est triste pour Reinbacher. C’est un bon kid. Ce n’est pas de sa faute.
Mais il est coincé dans une situation qu’il ne contrôle pas.
Il est coincé dans un marché qui ne lui pardonnera pas la moindre erreur. Il est scruté à la loupe.
Et il joue en ayant peur de se faire huer. Ce n’est pas un environnement sain.
Ce n’est pas une situation gagnante.
Et ce n’est pas un hasard si tout le monde pense qu’il s’en va à Laval. Il faut le protéger, le cacher, le rebâtir. Pendant ce temps-là, Mailloux, lui, s’émancipe.
Et la ligue le voit. La ligue le sait. Il n’y a pas un DG qui ne regarde pas la situation de Montréal en se disant : « Ouf. Ils ont peut-être fait une grosse connerie. »
Les Blues, eux, ne se posent pas de question. Ils sont heureux. Ils l’ont dit entre les lignes. Ils ont mis la main sur un défenseur à haut potentiel.
Et eux, contrairement à Montréal, ne vont pas se demander pendant trois ans s’ils ont repêché le bon gars.
Parce que ce n’est plus une question de potentiel. C’est une question de moment.
Logan Mailloux est prêt. Il l’était en juin. Il l’était en août. Il l’est encore plus aujourd’hui. Et Kent Hughes a tout simplement décidé qu’il n’en avait pas besoin.
Il va s’en mordre les doigts. Parce que ce genre de décision, ça revient toujours te hanter. Surtout quand la LNH commence à murmurer que Mailloux pourrait devenir une révélation à Saint-Louis.
Surtout quand Reinbacher a l’air perdu contre des joueurs qui ne joueront probablement jamais un match dans la grande ligue. Surtout quand tes fans, eux, n’ont pas oublié Michkov.
La revanche de Logan Mailloux est en marche. Et Kent Hughes n’a plus de filet. Il a sauté… sans regarder en bas.
Misère...