La revanche de Louis Morissette: Martin St-Louis sans mots

La revanche de Louis Morissette: Martin St-Louis sans mots

Par David Garel le 2025-02-09

Louis Morissette, l’anti-Canadien, l’anti-Martin St-Louis, tient enfin sa revanche.

Pendant des mois, il a été la cible des partisans du Tricolore, accusé de trop critiquer, de trop démolir, de ne jamais croire en l’équipe.

On l’a traité de "hater", on l’a ridiculisé, on a tenté de l’éteindre sur les réseaux sociaux. Mais aujourd’hui, qui a raison ?

Lui.

Tout ce qu’il avait annoncé s’est réalisé sous nos yeux.

Lane Hutson a frappé un mur

Morissette l’avait dit, encore et encore. Lane Hutson n’était pas un défenseur numéro un, qu’il était surévalué, que ses lacunes défensives allaient finir par être exposées.

Et aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe.

Morissette savait que Montréal avait cette fâcheuse tendance à trop vite glorifier ses jeunes, à leur donner un statut de star avant qu’ils aient prouvé quoi que ce soit. Et maintenant, les doutes grandissent sur Hutson.

Nick Suzuki : un centre numéro un ? Vraiment ?

Depuis le début, Morissette remet en cause le statut de Suzuki comme premier centre.

  « Quelque chose que j’ai vu sur Facebook. Le genre d’affaire qui, c’est ça qui me fait pincer les nerfs. Tu tombes sur un post Facebook de fan du Canadien. Après 300 matchs, tu vas te le donner.

Après 312 matchs, Nick Suzuki a un point de plus que Maurice. Là, on est en train de nous dire que Suzuki et Maurice vont dans la même phrase. Ça, ça me rend dingue. »

Il l’avait dit : Suzuki n’est pas un premier centre.

Et qu’est-ce qu’on voit aujourd’hui ? Un joueur qui a tellement manqué de chances, incapable de dominer quand ça compte vraiment, incapable de porter son équipe.

Morissette l’avait vu venir.

Là où d’autres voyaient un leader intouchable, Morissette voyait un bon joueur… mais pas un joueur élite. Il l’avait annoncé : Suzuki ne serait jamais le centre dominant dont l’équipe avait besoin.

Il n’y a pas si longtemps, les partisans s’emballaient pour Jacob Dobes, qui réalisait quelques performances solides devant le filet du Canadien.

Mais Morissette, lui, n’a jamais été naïf..

Sa réponse ? Un rire moqueur. Morissette savait que Dobes n’était pas prêt.

  « Est-ce que vous remarquez que les adversaires commencent lancer sur son low-blocker ? En rentrant, il laisse tout rentrer par le low-blocker. »

Et maintenant ? Dobes s’est effondré. Son faible côté bloqueur est devenu une faille béante, et l’illusion d’un futur gardien élite a volé en éclats.

Encore une fois, Louis Morissette avait raison.

C’était le troisième anniversaire de Martin St-Louis derrière le banc du Canadien. Trois ans à parler de processus, d’apprentissage, de croissance.

Mais où est le progrès ?

On ne pourrait pas mieux résumer la situation.

C’est hallucinant. St-Louis est déjà l’un des coachs les plus anciens en poste dans la LNH, alors que son équipe n’a montré aucune progression tangible depuis son arrivée.

Et maintenant, il s'écroule en conférence de presse devant des journalistes médusés.

Louis Morissette, qui ne l’a jamais dit ouvertement, mais qu’on sait vouloir le congédiement de Martin St-Louis, doit jubiler.

Le cauchemar du Canadien : on devient les nouveaux Sabres de Buffalo ?

Alors que les séries s’éloignent, une crainte grandit : le Canadien est-il en train de devenir une équipe qui s’enlise dans la reconstruction sans fin, comme les Sabres de Buffalo ?

Ce n’est pas exagéré. Les Sabres ont passé plus d’une décennie dans un cycle infernal de promesses non tenues, d’espoirs déçus et de reconstructions ratées.

Et aujourd’hui, le Canadien semble suivre le même chemin.

La revanche de Louis Morissette est totale.

On peut dire ce qu’on veut de lui. Qu’il est trop négatif. Qu’il adore provoquer. Qu’il prend un malin plaisir à démonter le Canadien.

Mais la réalité ? Il avait raison.

Lane Hutson est fragile défensivement.

Nick Suzuki n’est pas un centre numéro un.

Jacob Dobes a montré ses limites.

Le Canadien est toujours enlisé dans une reconstruction sans fin.

Et pendant ce temps, Martin St-Louis perd pied, incapable de cacher son impuissance face à la débâcle.

Louis Morissette ne s’est pas contenté de critiquer. Il a prédit l’effondrement. Et aujourd’hui, il peut savourer sa victoire :

L’anti-Canadien avait raison sur toute la ligne.

Les semaines passent, et la prédiction de Louis Morissette se concrétise de manière brutale.

Dès le départ, Morissette avait des doutes sur la stabilité mentale de certains jeunes joueurs du Canadien. Et c’est exactement ce qu’on voit aujourd’hui : des jeunes dépassés par la pression, des vétérans incapables de les encadrer, et une équipe qui plonge dans le classement.

Et maintenant, la preuve ultime lui est servie sur un plateau d’argent : Martin St-Louis lui-même ne sait plus quoi répondre aux critiques.

Depuis des semaines, Martin St-Louis martèle que son équipe joue bien, qu’elle apprend, qu’elle progresse. Mais après deux défaites consécutives contre les Devils et le Lightning, la réalité est sans pitié :

Les séries ne sont plus qu’un mirage.

Et Jérémy Filosa, journaliste de renom, lui a posé LA question qui fâche :

« Est-ce que ces deux matchs du week-end servaient de baromètre pour déterminer si Kent Hughes allait vendre ou non à la date limite des transactions ? »

C’était une question parfaitement légitime. Avec ces deux défaites, il devenait évident que le Canadien n’irait nulle part cette saison.

Mais St-Louis l’a très mal pris.

« Non ! Si on gagne les deux prochains, tout change ! Toutes les games sont importantes ! »

Son ton sec, son regard noir… St-Louis était en crise alors que c'est son 3e anniversaire en tant que coach du CH. Il n’était pas prêt à admettre la réalité.

Mais Morissette, lui, l’avait admis depuis longtemps.

Trois ans plus tard, le Canadien est toujours une équipe de bas de classement, qui espère juste un bon choix au repêchage.

Et Morissette avait raison.

Il avait vu venir l’illusion Suzuki, l’illusion Hutson, l’illusion Dobes, et maintenant, l’illusion St-Louis.

Louis Morissette a lancé la serviette il y a des mois. Et aujourd’hui, Martin St-Louis refuse de la lancer… alors qu’elle est déjà à terre.