C’est beau, les histoires de famille et l’esprit de groupe, mais il y a une limite.
Ce que le Canadien de Montréal a besoin en ce moment, c’est qu’on serre la vis.
Martin St-Louis est le coach « proche des gars », celui qui motive avec des discours et des accolades, mais pour redresser cette équipe qui prend l’eau, il doit devenir bien plus que ça.
Ce qu’il faut au CH, c’est une culture de l’effort et de la rigueur, et ça commence avec un coach qui cesse d’être le bon ami des joueurs pour devenir celui qui exige et qui impose un standard élevé.
On le voit : chaque match ressemble à un combat entre une équipe qui se laisse trop souvent aller et des adversaires qui en profitent sans gêne.
Quand l’effort est optionnel, c’est là que les problèmes commencent.
La solution pour St-Louis, c’est de faire de l’effort une norme inébranlable, non pas en tapant sur l’épaule et en espérant un sursaut, mais en mettant les points sur les « i » sans fléchir.
Les joueurs doivent sentir que rien de moins que l’engagement total ne sera toléré.
Là, le message de St-Louis doit être clair : un joueur qui ne donne pas tout sur la glace n’a pas sa place.
Fini les excuses, les discours de motivation douce.
Les joueurs, surtout les jeunes qui découvrent la LNH, doivent comprendre que faire partie du Canadien, c’est bien plus qu’une histoire de talent et de belles promesses.
C’est une culture de rigueur, une responsabilité envers l’équipe et les partisans.
Les gars doivent sentir que le coach est là, non pas pour les ménager, mais pour leur rappeler que chaque shift compte et que chaque seconde où ils sont sur la glace est une occasion de prouver qu’ils méritent leur place.
Et on ne parle pas ici de réprimandes ou de critiques publiques; il ne s’agit pas de briser l’esprit de groupe, mais de le renforcer par l’exigence.
L’idée, c’est que chaque joueur, du plus jeune au plus expérimenté, sente le poids de cette culture d’effort.
Parce qu’au fond, le talent n’a jamais suffi.
Ce qui fait la différence, c’est cette envie de se dépasser, cette fierté de ne jamais lâcher.
Et ça, c’est à St-Louis de l’inculquer.
Un joueur qui sait que son coach attend tout de lui, ça change la dynamique.
Le message doit être simple : « Si tu n’es pas prêt à te battre pour ce logo, quelqu’un d’autre prendra ta place. »
Les grandes équipes ne sont pas celles qui brillent avec des gestes spectaculaires ou des statistiques éclatantes; ce sont celles qui donnent tout, tout le temps.
Et si le Canadien veut être à la hauteur de son histoire, il est temps pour Martin St-Louis d’arrêter de brosser ses gars dans le sens du poil et d’établir un standard où l’effort est non négociable.
Au bout du compte, c’est ça, la solution.
Amen