Patrick Roy, l’homme que beaucoup considèrent comme l’un des plus grands compétiteurs de l’histoire du hockey, a vu son pire cauchemar se matérialiser ce soir au Centre Bell.
Face au Canadien de Montréal, son équipe des Islanders de New York a encaissé une défaite crève-cœur en prolongation ai Centre Bell.
Mais le véritable drame ne résidait pas dans le point perdu au classement, mais dans la façon dont son équipe s’est présentée : vieillissante, sans éclat, et jouant une trappe digne des années 1990 sous les ordres évidents de Lou Lamoriello.
Les Islanders, incapables de suivre le rythme du CH pourtant en pleine reconstruction, ont révélé au grand jour leurs failles béantes.
Leur jeu basé sur la trappe, cette stratégie ultra-défensive exigée par Lamoriello, a montré ses limites. L’absence de créativité et de dynamisme offensif a été flagrante.
Les vétérans de l’équipe, pourtant payés grassement pour leur expérience, semblaient à court d’énergie et incapables de rivaliser avec la vitesse et l’intensité des jeunes du Canadien.
Cette incapacité à évoluer face à une formation en pleine transition a mis en lumière une dure réalité : les Islanders de Patrick Roy ne vont nulle part.
Roy, fidèle à son caractère explosif, n’a pas caché sa frustration. Sur le banc, il a multiplié les cris, les gestes d’agacement et les discussions animées avec ses joueurs.
Il a même été vu en train de jeter son tableau de stratégie au sol après un revirement coûteux. La tension était évidente et l’image de Roy, transpirant abondamment et perdant sa voix à force de crier, restera comme l’une des scènes les plus marquantes de la soirée.
Pour un homme qui a bâti sa carrière sur le contrôle et l’exigence, ce spectacle faisait peine à voir.
Patrick Roy, autrefois maître de son destin, semblait dépassé par les événements, pris au piège d’une équipe qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions.
Une part importante de ce désarroi peut être attribuée à Lou Lamoriello, le directeur général des Islanders. À 82 ans, Lamoriello continue de diriger l’organisation avec une poigne de fer, imposant ses choix et sa vision rétrograde du hockey.
Pour Roy, qui aime avoir une grande autonomie, cette situation est insupportable.
La trappe, ce système défensif étouffant, est l’incarnation parfaite de cette dynamique : un style imposé par Lamoriello, mais qui va à l’encontre de la philosophie de Roy.
Résultat ? Une équipe qui semble perdue, tiraillée entre deux visions incompatibles et incapable de trouver sa propre identité.
Cette défaite face au Canadien pourrait bien marquer un tournant pour Patrick Roy. Le compétiteur qu’il est ne supportera pas longtemps de diriger une équipe qui joue à contresens de ses valeurs.
Mais les solutions semblent limitées : soit il prend le risque de confronter Lamoriello directement, au risque de compromettre son poste, soit il continue à composer avec cette situation ingérable.
Dans tous les cas, les images d’un Roy dépassé, en colère et impuissant risquent de s’inscrire dans les mémoires. Ce moment difficile pourrait bien être le signal d’une remise en question nécessaire pour un homme qui, malgré son talent et sa passion, se retrouve piégé dans un contexte qu’il ne maîtrise pas.
Pour Patrick Roy, cette soirée au Centre Bell était censée être une démonstration de sa capacité à rivaliser avec son ancienne équipe dans un contexte où tous les regards étaient tournés vers lui. Au lieu de cela, elle s’est transformée en un cauchemar, révélant les failles de son équipe et les limites de son contrôle.
Alors que les Islanders s’enfoncent dans une saison sans saveur, la pression sur Roy ne fera qu’augmenter. À ce rythme, ce ne sera pas seulement son équipe qui sera remise en question, mais aussi sa propre capacité à mener un groupe sous l’influence étouffante de Lou Lamoriello.
Une chose est sûre : ce soir, Patrick Roy a perdu bien plus qu’un simple match de hockey.
Comme si la soirée n’avait pas été assez difficile pour lui, un autre coup dur s’est ajouté à son calvaire : au Centre Bell, personne ne semblait se soucier de lui.
D’habitude, Roy est accueilli en héros à Montréal, symbole d’une époque glorieuse et d’un compétiteur hors pair. Mais hier soir, c’est un autre « Patrick » qui a volé la vedette : Patrik Laine.
La nouvelle acquisition du Canadien a attiré tous les regards, éclipsant totalement Roy. Chaque mouvement de Laine était acclamé, chaque tir analysé, tandis que Roy, debout derrière le banc des Islanders, semblait relégué à un rôle secondaire.
Le but de Laine en avantage numérique d'un tir foudroyant a été la cerise sur le sundae.
Pour un homme habitué à être au centre de l’attention à Montréal, cet effacement devait être difficile à avaler.
Pauvre Patrick Roy. Lui qui incarnait autrefois le héros incontesté du Centre Bell, il est passé au statut de figurant dans un match où son équipe a montré toutes ses limites.
Hier soir, il n’était ni le héros, ni même le boss. Et c’est là que réside le vrai problème : Patrick Roy n’est pas en contrôle de son destin à New York.
Patrick Roy est coincé dans une situation qui ferait pâlir d’envie n’importe quel entraîneur frustré. Contrairement à Martin St-Louis, qui bénéficie d’une totale liberté de la part de Kent Hughes et Jeff Gorton pour développer le Canadien à sa manière, Roy doit composer avec l’ombre écrasante de Lou Lamoriello.
Lamoriello impose sa vision passé date du hockey, laissant Roy avec une équipe contrainte de jouer un style défensif dépassé, sans créativité et sans véritable identité.
Ce n’est pas une équipe de Patrick Roy que l’on voit sur la glace, mais une version fatiguée et vieillissante du hockey des années 1990, dictée par Lamoriello.
Pendant ce temps, St-Louis, avec une équipe jeune et prometteuse, peut expérimenter, tenter des choses et bâtir une culture à son image.
Les Canadiens ont bassin rempli d’espoirs, alors que Roy doit composer avec une formation parmi les plus vieillissantes de la ligue, aux côtés des Penguins.
Les Islanders, avec leur bassin d’espoirs inexistant et des vétérans en perte de vitesse, semblent condamnés à régresser.
Roy est dans une situation que personne n’envierait. Non seulement il ne contrôle pas son équipe, mais il est également lié à une organisation qui manque cruellement d’avenir.
«Je ne peux pas dire si ça chauffe ou pas, je ne lis pas les médias. On se concentre sur notre jeu, c’est tout ce qu’on fait." tente-t-il de faire croire à la presse.
Mais personne...ne le croit...
Les Islanders n’ont pas de jeunes stars montantes, aucun joueur capable de transformer leur fortune, et un directeur général qui semble plus préoccupé par sa réputation que par le développement à long terme de l’équipe.
À l’inverse, Martin St-Louis, bien que critiqué à Montréal, a les clés pour bâtir quelque chose de spécial. Il peut regarder vers l’avenir avec optimisme, tandis que Roy est coincé dans une impasse.
À New York, tout le monde sait que cette équipe ne fera pas les séries, et encore moins progresser à moyen ou long terme.
Roy doit être envahi par un mélange de jalousie et de frustration en voyant St-Louis travailler avec une liberté qu’il ne connaîtra jamais sous Lamoriello.
Et pour quelqu’un d’aussi passionné et exigeant que Roy, cette absence de contrôle et cette vision sombre doivent être insupportables.
Hier soir, Patrick Roy a vécu un véritable cauchemar. De héros adulé à Montréal, il est devenu un entraîneur dépassé, éclipsé par un autre joueur, relégué à diriger une équipe sans avenir et sans véritable identité.
Tout le monde semblait l’avoir oublié, se concentrant sur les performances de Patrik Laine ou les jeunes talents du Canadien.
Pour un compétiteur comme Roy, qui a toujours cherché à être au sommet, cette soirée au Centre Bell symbolise tout ce qui ne va pas dans sa situation actuelle.
Et pire encore, cela montre à quel point le contraste est cruel entre lui et St-Louis.
Alors que l’un bâtit pour l’avenir, l’autre tente désespérément de maintenir à flot un navire en train de couler.
Patrick Roy est peut-être derrière le banc des Islanders, mais il est loin d’être en contrôle.
Et à moins d’un changement majeur, son passage à New York pourrait bien devenir l’un des chapitres les plus frustrants de sa carrière.