La vulnérabilité de Shea Weber nous a donné des frissons dans le dos

La vulnérabilité de Shea Weber nous a donné des frissons dans le dos

Par André Soueidan le 2024-11-29

Le 16 novembre dernier, au Centre Bell, Shea Weber a offert quelque chose que personne n’avait jamais vu de lui : une vulnérabilité désarmante, capturée dans une courte vidéo diffusée lors de son hommage.

En seulement cinq minutes, Weber a parlé plus qu’il ne l’a jamais fait devant les caméras durant toutes ses années passées à Montréal.

Ce n’était pas le capitaine stoïque et impassible qu’on connaissait, mais un homme sincère, ému, et profondément humain.

Dans cette vidéo, une conversation avec Réjean Houle a marqué les esprits. Houle, toujours direct, n’a pas hésité à comparer Weber à une véritable légende.

« Tu es un vraiment bon gars. Et tu sais à qui ça me fait penser? À Jean Béliveau. »

Une déclaration qui aurait pu paraître exagérée, mais qui, dans le contexte, semblait plus que méritée.

Weber, pris au dépourvu, a réagi spontanément : « Oh, vraiment? Je viens d’avoir des frissons quand tu as dit ça. Mon Dieu. »

Cette comparaison n’était pas qu’une flatterie.

Houle a ajouté : « Ce n’est pas seulement du charisme. C’est une présence. »

Et pour la première fois, Weber, d’habitude si mesuré et réservé, a laissé transparaître une émotion brute.

« Oui, oui. Ça signifie beaucoup », a-t-il répondu, visiblement touché par ces mots qui résumaient à la fois son impact et l’estime qu’il inspire.

C’était une image de Shea Weber que personne n’avait jamais vue, pas même les partisans qui l’ont suivi tout au long de son passage à Montréal.

Ce guerrier, surnommé “The Mountain”, capable de faire trembler les adversaires d’un simple regard, se montrait soudainement vulnérable, presque fragile.

Et cette vulnérabilité, capturée devant les caméras, donnait des frissons.

Lorsqu’il s’est adressé à la foule, cette sincérité a continué de briller.

« Bonsoir, Montréal. C’était un honneur pour moi de jouer pour les Canadiens, et un honneur encore plus grand d’être nommé capitaine de cette franchise », a-t-il déclaré, des applaudissements nourris accompagnant ses mots.

Weber a également évoqué la finale de la Coupe Stanley en 2021, un moment marquant malgré les restrictions imposées par la pandémie.

« Je parle de cette série tout le temps. Je souhaite tellement qu’il n’y ait pas eu de COVID à ce moment-là, juste pour que nos fans puissent vraiment, pleinement vivre cette aventure », a-t-il confié, avec une honnêteté qui traduisait à quel point ce moment aurait pu être différent avec le soutien de la foule montréalaise.

Cette soirée était une célébration, mais aussi une révélation. Plus que jamais, Weber a laissé tomber son masque, montrant que derrière sa force légendaire se cachait un homme humble et reconnaissant.

Réjean Houle, en le comparant à Jean Béliveau, a exprimé ce que beaucoup ressentaient déjà : Shea Weber est une figure qui dépasse le hockey.

Il a conclu la soirée avec des mots simples, mais qui résonnent encore : « Je serai à jamais reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de jouer ici, devant vous, au Centre Bell. Merci beaucoup. »

Bonne retraite mon Shea! Bien méritée!