Kaiden Guhle traverse une période de grandes émotions contrastées.
D'une part, il est au 7e ciel avec son contrat de 5 ans et 5,5 M$ par année, mais d'autre part, il doit faire face à un rejet public concernant ses prétentions salariales.
Son agent, Allain Roy, a récemment révélé que le jeune défenseur du Canadien de Montréal a vu son offre de contrat de huit ans et plus de 8 millions de dollars par année être refusée par la direction du club.
«Si on s’était rendus à huit ans, pour nous, ç’aurait été dans cette région-là. Mais ça, c'était hors de question pour l'équipe. Kent Hughes ne voulait pas se rendre là. C’est pour ça qu’on a atterri au milieu avec six ans." (crédit: Nicolas Cloutier: TVA Sports)
À sept ou huit ans, on voulait quelque chose dans ces eaux-là, 8 millions $ et plus...»
Ce refus a été perçu comme une sage décision par le public, qui s'est largement exprimé sur les réseaux sociaux.
Les commentaires des fans sont unanimes : un contrat de cette envergure n'aurait pas été justifié pour Guhle, malgré son potentiel indéniable.
Certains exprimnt une certaine confiance en la capacité de Guhle à atteindre les 40 points par saison, mais sans pour autant justifier un salaire aussi élevé.
D'autres ont comparé Guhle défavorablement à Jake Sanderson, jugeant ce dernier supérieur et ne faisant pas partie de la même classe.
L'historique de blessures de Guhle a également été un point soulevé, notant que cela rendait le montant de 8 millions de dollars par saison excessif.
La décision de Kent Hughes, le directeur général des Canadiens, de ne pas accéder à ces demandes a été largement saluée, la toile qualifiant la négociation de « classe de maître ».
«Kent ne voulait pas aller à cinq ans, parce que les Canadiens achetaient seulement une année d’autonomie complète. Ils voulaient au moins deux années."
"À cinq ans, ç’aurait été un coup de circuit pour nous. Il aurait pu devenir joueur autonome sans compensation à 27 ans.»
Un autre point soulevé par l'agent de Guhle est que ce dernier devra prouver sa valeur sur la glace, notamment en augmentant sa production offensive.
Bien qu'il ait montré des aptitudes offensives dans les rangs juniors, il devra désormais s'imposer dans un rôle plus complet dans la LNH.
«J’ai vu Guhle dans le junior pratiquer un style plus offensif, s’est rappelé son agent. Il évoluait en avantage numérique et à cinq contre cinq, il se joignait au jeu plus souvent."
"Je pense que, quand tu arrives dans la LNH, tu pratiques un style plus défensif pour avoir du temps de jeu.»
Avec des joueurs comme Lane Hutson et d'autres défenseurs offensifs montant en puissance, Guhle pourrait voir son temps de jeu en avantage numérique limité.
«Je l’ai vu dans le junior et je pense qu’il peut le faire chez les professionnels aussi. De l’autre côté, tu as aussi Lane Hutson et d’autres gars qui s’en viennent. Je pense qu’ils vont s’accaparer beaucoup de minutes offensives.»
Malgré tout, le contrat de six ans qui a été convenu offre une bonne stabilité à Guhle, tout en lui permettant de prouver sa valeur et de potentiellement signer un contrat encore plus lucratif à l'avenir.
«Ça donne une bonne chance à Kaiden de pouvoir signer un gros contrat. Vingt-huit ou 29 ans, c’est un bon âge pour un défenseur de la Ligue nationale de hockey. Il va avoir beaucoup plus de valeur à ce moment-ci. Ça lui donne de la sécurité, mais aussi une bonne occasion dans le futur.»
Le défi pour Guhle sera maintenant de se développer et de s'imposer comme un élément clé de la défensive du Canadien, tout en justifiant les attentes placées en lui sans être surpayé....et sans avoir de minutes en avantage numérique...
Il ne faut pas se voiler les yeux. Son rôle dans l'équipe sera principalement défensif, comme l'avoue Roy. Guhle est attendu pour "manger des minutes" à cinq contre cinq et exceller en désavantage numérique, tout en ayant peut-être une présence limitée en avantage numérique, en raison de la concurrence avec des joueurs comme Lane Hutson et Logan Mailloux.
«Il va manger les minutes à cinq contre cinq. Il va jouer sur la première vague d’infériorité numérique et peut-être sur la deuxième d’avantage numérique. Je regarde ce qui s’en vient chez le CH, et ça va être difficile de lui trouver du temps sur le jeu de puissance.»
«C’est un numéro deux qui va jouer avec ton numéro un, parce qu’il est tellement fiable. On ne sait jamais, il pourrait développer une chimie avec d’autres joueurs en avantage numérique."
Cette situation pourrait restreindre sa capacité à accumuler des points, un facteur clé pour justifier un salaire plus élevé lorsqu'il deviendra agent libre sans restriction.
Le refus de Hughes de concéder un contrat exorbitant à Guhle a été perçu comme une décision sage, qui protège les intérêts financiers et stratégiques du club.
La gestion de ce dossier montre la volonté de la direction de construire une équipe compétitive tout en respectant les réalités du plafond salarial et en gardant Nick Suzuki comme le joueur le mieux payé de cette équipe.
Le principal problème pour Guhle est Lane Hutson qui va manger toutes les minutes en avantage numérique. Même l'agent du défenseur le sait trop bien.
"Pour le moment, je m’attends à ce que les Canadiens donnent une bonne chance à Hutson de prendre la relève du côté offensif.»
Beau travail de Kent Hughes. Mais c'est à se demander si son agent devrait tourner sa langue sept fois avant de parler. Kent Hughes n'a jamais aimé qu'on parle des négociations publiquement.
Roy vient de dévoiler les négociations dans leurs détails à TVA Sports. Cela ne fait pas professionnel du tout. Mais levons notre chapeau au journaliste Nicolas Cloutier qui a su attendre l'agent au tournant...et lui poser les bonnes questions....
Allain Roy est rentré dans le piège...