Transaction avortée du frère de Lane Hutson: la famille choquée

Transaction avortée du frère de Lane Hutson: la famille choquée

Par David Garel le 2025-12-13

On s’est réveillés ce matin dans une LNH différente. 

Quinn Hughes n’est plus un Canuck. Il n’est pas non plus un Devil, ni un Capital. Il est, contre toute attente, un membre du Wild du Minnesota.

Et 24 heures plus tard, les lignes de front sont claires : Bill Guerin est acclamé comme un génie, les Devils sont humiliés, et les Canucks, pour une fois, ont remporté une guerre.

Il faut parler de l’immense malaise au New Jersey. Depuis deux ans, les Devils construisaient leur équipe autour d’un fantasme familial : Jack Hughes au centre, Luke Hughes à la ligne bleue… et Quinn qui arriverait gentiment en 2027 comme agent libre. On parlait déjà de contrats alignés, de dynamique fratrie, de rêve éveillé.

Mais ils ont dormi au volant. Elliotte Friedman l’a confirmé : il y a eu discussion entre Vancouver et New Jersey, mais aucune volonté d’y aller “all-in” du côté de Tom Fitzgerald.

Pas question de toucher à Simon Nemec. Jesper Bratt? Intouchable. Nico Hischier? Même pas évoqué. Le club croyait avoir un avantage… alors que les Canucks cherchaient des actifs concrets, pas des émotions.

C’est un échec stratégique. Une gifle monumentale à un projet familial qui n’a jamais eu le courage de mettre les bonnes pièces sur la table.

Et que dire des Capitals de Washington, qui ont été bien plus agressifs. Selon plusieurs insiders, dont e package offert par Caps incluait :

Connor McMichael.

Cole Hutson, le frère de Lane. La famille est choquée par la nouvelle (voir plus bas dans l'article).

Un autre espoir.

Deux choix de première ronde.

Une offre sérieuse qui aurait pu séduire n’importe quelle organisation en transition. Mais le problème? Vancouver voulait un centre établi, un défenseur de haut niveau et un joueur prêt pour la LNH. Or McMichael est encore inconstant, Hutson est un projet, et les choix… restent des billets de loterie.

Résultat? Deuxième au fil d’arrivée.

C’est là que Bill Guerin est arrivé, téléphone à la main, et a dit ce que tous les autres ont refusé de dire : 

“Qu’est-ce que ça prend pour Quinn Hughes?”

La réponse : Marco Rossi, Zeev Buium, Liam Öhgren et le choix de première ronde 2026.

Sans hésiter, il a payé.

« Ces gars-là ne deviennent jamais disponibles, » a dit Guerin. « Tu veux être une vraie équipe, tu vas les chercher. »

Et le plus beau dans tout ça? Hughes est encore sous contrat pour une saison et demie. Le Wild a deux tentatives complètes de gagner la Coupe avec lui. Et si le plan fonctionne, ils pourront lui offrir la prolongation maximale de 8 ans avant le 1er juillet 2026, soit avant l'entrée de la nouvelle convention collective.

Les réactions fusent de partout

Michael Russo (The Athletic) parle d’un électrochoc :

« Guerin a promis de faire un “big swing” après la prolongation de Kaprizov. Il vient de cogner un grand chelem. »

Craig Button est catégorique :

« Vancouver a fait un excellent deal. C’est rare qu’un club qui échange une superstar en sorte gagnant. Cette fois, c’est le cas. »

Ray Ferraro, de son côté :

« Hughes est une machine à relance. Une vraie superstar. Il va changer complètement le visage du Wild. »

Même Scotty Bowman, légende vivante, a commenté :

« Ce genre de défenseur change une franchise. Guerin vient de propulser Minnesota dans une autre catégorie. »

Et Quinn, dans tout ça?

Hughes a été prudent :

« Je suis excité. C’est une nouvelle étape. J’ai tout donné à Vancouver. Maintenant, je vais tout donner ici. »

Aucune promesse de rester. Mais dans l’entourage du joueur, on dit que l’accueil de Kaprizov, la structure de l’équipe, et l’ambiance “gagner maintenant” l’ont impressionné dès son arrivée.

“Tu veux retenir un joueur? Commence par lui montrer que tu veux gagner,” a confié un proche au Star Tribune.

En une seule soirée, la LNH a été redessinée.

New Jersey a perdu sa guerre émotionnelle.

Washington a perdu une course qu’il croyait gagner.

Vancouver, contre toute attente, a dominé les négociations.

Et Minnesota est passé du statut de prétendant secondaire… à celui de véritable menace dans l’Ouest.

Ça sent la Coupe... dans l'état du hockey...

Mais c'est surtout un coup dur pour la famille Hutson. Et un malaise qui dépasse largement les coulisses de la LNH.

Dans l’entourage familial, c’est la consternation. Cole, considéré comme un joyau de l’organisation des Capitals, un prospect chéri par le département de développement, était vu comme un intouchable. L’équivalent d’un joueur-franchise pour l’avenir à la ligne bleue.

« On pensait qu’il faisait partie du noyau. On pensait qu’il était protégé. »

Ce sont des mots que des proches ont partagés, sous le couvert d’anonymat, à certains journalistes universitaires autour de Boston University, où Cole Hutson domine littéralement la NCAA.

À 19 ans, Cole Hutson affiche cette saison une fiche de 20 points en 17 matchs à Boston University. L’an passé, il avait compilé 48 points en 39 rencontres, explosant toutes les projections. On parle ici d’un défenseur offensif de 5’10’’, extrêmement mobile, ultra créatif… un clone assumé de son frère Lane.

« C’est une réplique. Même flair, même sang-froid, même audace avec la rondelle », confiait récemment un recruteur de la division métropolitaine.

Sélectionné 43e au total par Washington en 2024, Cole était vu comme l’avenir de la défensive offensive dans cette organisation vieillissante. Le voir proposé dans une transaction, même pour un joueur comme Quinn Hughes, a été vécu comme une gifle.

Ce qui choque le plus, ce n’est pas qu’il ait été considéré dans un échange — c’est que l’information ait été rendue publique.

L'offre de Connor McMichael, Cole Hutson, un autre espoir et deux choix de 1er tour n'est pas une rumeur. C'est une offre qui a été déposée et qui a fuité dans les médias. Une trahison complète.

Et la famille Hutson a appris cette information par les réseaux sociaux.

« Aucun appel. Aucun avertissement. Juste une rumeur transformée en réalité publique », déplore un proche.

Et Lane dans tout ça?

La question commence à circuler à Montréal : comment Lane Hutson va réagir à cette situation? Les deux frères sont extrêmement proches. Ils s’entraînent ensemble chaque été. Ils se conseillent mutuellement. Ils sont deux versions du même rêve familial.

Lane est en mission avec le CH. Il vient tout juste de faire le saut dans la LNH, et l’organisation mise énormément sur lui. Mais une partie de lui doit être ébranlée. Voir son frère impliqué dans une transaction, potentiellement sacrifié, alors qu’il était vu comme une pierre angulaire à Washington?

C’est un sujet que personne à Montréal n’ose encore aborder. Est-ce que les médias locaux auront le courage de poser la question à Lane, cette semaine, sur la situation de Cole?

Pour l’instant, c’est le silence radio. Mais le malaise, lui, est bien réel.

Dans la famille Hutson, on ressent de la déception, de la méfiance, et surtout de la colère. Être considéré comme une monnaie d’échange, si tôt dans une carrière, sans avertissement, laisse des traces.

Et même si la transaction ne s’est jamais concrétisée, la blessure reste.

Ce genre d’histoire rappelle que la LNH, sous ses allures de business brutal, oublie les humains derrière.

Pour chaque transaction, il y a des frères, des pères, des mères, des jeunes qui apprennent par les rumeurs qu’ils ne sont peut-être pas aussi intouchables qu’on le croyait.

Et cette fois, c’est la famille Hutson qui en paie le prix.