Jusqu'au vestiaire du Canadien de Montréal, Lane Hutson s'est frayé un chemin, suscitant à la fois des murmures inquiets et des réactions franches.

Sa présence semble agacer certains, au point que l'atmosphère en devient trop lourde. Antoine Roussel, la peste des médias, ne mâche pas ses mots en affirmant que quelque chose lui "pue au nez". Et c'est précisément cette odeur d'inconfort que Hutson doit transformer en un parfum de respect et d'acceptation.

"Moi, ça me pue au nez, qu’un joueur du collège qui n’a rien fait… on lui donne… pas les clés de la ville, mais une chance que d’autres n’ont pas, tout ça pour négocier un contrat. Comme vétéran, oui, ça me dérangeait." (crédit: La Presse)

"Tu vois des jeunes qui travaillent fort dans la Ligue américaine, qui veulent cette chance et qui ne l’ont pas. C’est bancal et ça fait en sorte que ton organigramme en souffre. »

Jeune défenseur au visage d'enfant, Hutson a beaucoup à apprendre sur la dynamique d'un vestiaire professionnel, surtout un aussi soudé que celui du Canadien.

Il doit marcher sur des œufs, veillant à ne pas écraser trop d'orteils dans son parcours d'intégration. Cependant, il bénéficie d'un avantage : le soutien de certains vétérans qui, comprenant les rouages de l'industrie, qui sont prêts à céder leur place pour lui permettre de s'épanouir. (un défenseur plombier va devoir lui céder la place)

Son initiation ne débute pas sur la glace, mais dans les coulisses de l'équipe. Alors que ses coéquipiers profitent d'un jour de congé bien mérité pour explorer la ville de Détroit ou assister à un match de baseball, Hutson se prépare mentalement pour les défis à venir. L'entraînement matinal du lundi et les matchs du soir à Detroit et à Montréal sont autant d'opportunités pour lui de faire ses preuves.

Gagner le respect de ses pairs n'est pas une mince affaire. Comme en témoignent les expériences passées de jeunes recrues telles que Jordan Harris et Mike Matheson, qui sont aussi passés de la NCAA à la LNH directement, cela exige non seulement du talent sur la glace, mais aussi une attitude humble et respectueuse en dehors.

Poser des questions, travailler dur et montrer une volonté sincère d'apprendre sont les clés pour se faire accepter dans ce monde exigeant de la LNH.

Pourtant, le chemin vers l'intégration est semé d'embûches. Hutson doit naviguer avec précaution, conscient que son arrivée peut signifier le départ d'un coéquipier ou l'obstruction des aspirations d'un joueur de la Ligue américaine en attente d'un rappel. La compétition est féroce, et les enjeux, considérables.

Mais malgré les réticences et les tensions évidente, Hutson peut compter sur un accueil chaleureux de la part de certains de ses pairs.

Les messages de bienvenue de joueurs comme Matheson et Nick Suzuki témoignent de la culture positive qui règne dans l'équipe. Et c'est peut-être là la clé sur laquelle Hutson peut bâtir son intégration : une équipe unie, prête à accueillir les nouveaux venus à bras ouverts, pour le bien commun de l'équipe.

Normal que Suzuki et Matheson soient accueuilllants. Ils ne sont pas menacés. Les joueurs en danger regardent Hutson de haut. C'est évident.

On se demande comment se sent Justin Barron qui risque d'être renvoyé à Laval. Oh qu'il ne doit pas être capable de voir Hutson en peinture. 

Cruel...

Votre Voix