- L'année de Jonathan Drouin?

- Les médias traditionnels commencent à être TRÈS EXCITÉS...

- Le Québécois COUPE enfin au CENTRE...et bouge ses pieds!!!

- La prochaine étape...

- Faire ça dans dans un match de la LNH..

- Pas dans un SCRIMMAGE contre des PLOMBIERS...

Il n’a pas beaucoup été question de Jonathan Drouin depuis le début du camp d’entraînement, mais c’est probablement ainsi qu’il préfère les choses. Mais prenons quand même un moment pour parler de lui… pour les bonnes raisons. Drouin avait connu un bon match lors de la première rencontre intra-équipe et il s’est encore distingué dans le match simulé de dimanche soir. Il gardait ses pieds en mouvement pour s’offrir en option de passe et n’hésitait pas à bifurquer vers le centre de la zone offensive lorsqu’il était en possession de la rondelle. Le défenseur Otto Leskinen, entre autres, a été l’une de ses victimes en deuxième période. Drouin l’a étourdi avec une feinte au cercle droit avant que son tir du revers ne rate tout juste le filet.

« C’est d’être sur la rondelle, d’être en mouvement tout le temps, expliquait Drouin en matinée. Quand je bouge mes pieds, les choses vont bien. Si je suis capable de faire ça, je pense que je vais avoir un bon début de saison. »
Drouin est ravi de l’arrivée de Josh Anderson dans l’équipe, et à plus forte raison au sein de son trio. Le combo gabarit-vitesse qu’offre Anderson est un profil de joueur que l’équipe n’a pas eu depuis longtemps – certainement pas depuis que Drouin est à Montréal – et d’avoir à ses côtés ce genre de joueur explosif, capable d’initier lui-même des attaques sur des montées mais possédant aussi tous les atouts pour être efficace en échec-avant et en récupération de rondelle, tout cela devrait rendre service à Drouin et lui permettre de travailler à partir de ses forces.

« Andy apporte une dimension qu’on n’avait pas dans le passé », a résumé Drouin, qui a donné l’avance aux Rouges en première période en prenant un retour de lancer de Nick Suzuki en avantage numérique.

Pendant des années, Drouin a titillé le monde du hockey avec son talent.  Il y a toujours eu quelque chose en travers de son chemin, que ce soit des attentes étouffantes, une relation difficile avec son ancienne organisation, des blessures, ou un rôle qu’il n’était pas prêt à remplir. Mais il y avait surtout une inconstance dans son jeu, probablement liée au fait que Drouin, s’il connaissait son arsenal comme le fond de sa poche, n’avait peut-être pas la bonne compréhension de ce qu’il devait faire pour l’utiliser efficacement.

La confiance et la constance sont des éléments aussi cruciaux que mystérieux au hockey. On ne sait jamais ce qui les déclenche et les interrompt chez chacun. C’est un travail personnel et un signe de maturité chez un joueur que d’apprendre à identifier ces éléments. Dans le cas de Drouin, il y a un gros travail qui a été fait depuis la fin de la saison 2018-19 et, même s’il arrive à 25 ans, il n’est pas trop tard pour qu’il puisse atteindre un autre niveau dans son jeu.

Peut-être que de ne plus être le centre d’attention, de ne plus être celui par qui tout doit passer, lui permettra de mieux aborder sa contribution au Canadien.

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