Le cauchemar de Martin St-Louis: Arber Xhekaj dévoile la vérité

Le cauchemar de Martin St-Louis: Arber Xhekaj dévoile la vérité

Par Marc-André Dubois le 2024-08-20

Le rêve de Martin St-Louis s'est transformé en cauchemar.

Alors qu'il cherchait à modeler un groupe discipliné et uni, un joueur charismatique et adoré des partisans est devenu un véritable casse-tête.

Arber Xhekaj, ce jeune défenseur au parcours digne d'un film hollywoodien, est en train de devenir l'ennemi de ce que St-Louis prône pour son équipe.

Il est difficile d'imaginer qu'un entraîneur respecté comme Martin St-Louis puisse être jaloux de l'un de ses propres joueurs.

Pourtant, il semble qu'une tension subtile mais évidente se soit développée entre St-Louis et Arber Xhekaj, le joueur le plus populaire du Canadien de Montréal.

Depuis son arrivée dans la LNH, Xhekaj a su stimuler l'imagination des fans avec son style de jeu robuste, sa capacité à se battre et son parcours inspirant, ce qui en fait un chouchou du public montréalais. Mais cette popularité fulgurante n'est pas sans conséquences.

St-Louis, lui-même une légende de la LNH, est bien conscient de l'importance de l'unité et de la discipline au sein de son équipe.

Mais selon le coach, l'attention médiatique et l'engouement des fans pour Xhekaj ont suscité une certaine frustration chez l'entraîneur.

Pour St-Louis, qui prône avant tout la cohésion de l'équipe, voir un joueur monopoliser autant d'attention pourrait être perçu comme une menace à l'équilibre du groupe.

Le cas de Xhekaj est particulier. Dès ses premiers pas avec le Canadien, il a attiré les projecteurs, non seulement par ses performances sur la glace, mais aussi par son charisme et son histoire de résilience.

Des anecdotes comme celle de son emploi chez Costco ou ses combats épiques dans la LNH ont rapidement fait de lui une figure emblématique à Montréal. Et c'est précisément là que ça fait mal à la chimie du coach.

St-Louis, un homme dont la carrière a été forgée par le travail acharné et le dépassement de soi, pourrait voir en Xhekaj un élément perturbateur, un joueur qui, malgré son talent, pourrait nuire à la dynamique de l'équipe en attirant trop d'attention sur lui.

Dans une ville comme Montréal, où les fans et les médias sont passionnés à l'extrême, ce genre de situation peut rapidement échapper au contrôle de l'entraîneur.

Les signes de cette jalousie sont subtils mais révélateurs. Par exemple, lorsque Xhekaj a organisé le lancement de son burger pour les restaurants "La Chambre", un événement qui a attiré une grande attention médiatique, St-Louis ne s'y est pas présenté.

Ce geste, perçu par certains comme un simple oubli ou une question de priorités, peut aussi être interprété comme un signal clair : pour St-Louis, les initiatives personnelles qui détournent l'attention de l'équipe ne sont pas bienvenues.

De plus, la décision de limiter le rôle de Xhekaj en tant que bagarreur, alors même que ce dernier excelle dans ce domaine, pourrait être vue comme une tentative de ramener le jeune défenseur à une position de soumission.

En réduisant les occasions pour Xhekaj de briller dans ce qu'il fait de mieux, St-Louis semble vouloir s'assurer que personne ne devienne plus grand que l'équipe – ou que l'entraîneur lui-même.

La situation est d'autant plus complexe que Xhekaj, avec son caractère fort et son lien spécial avec les fans, ne se laisse pas facilement éclipser.

Chaque décision de St-Louis, qu'il s'agisse de le reléguer à un rôle plus effacé ou de le renvoyer temporairement à Laval, semble nourrir une tension croissante entre les deux hommes.

Xhekaj est un nom connu, non seulement à Montréal, mais partout dans la ligue, grâce à ses combats épiques et à son attitude de guerrier sur la glace.

Invité au balado populaire Spittin' Chiclets, il a encore une fois captivé l'audience avec ses histoires fascinantes, de son passage chez Costco à son combat mémorable contre Zack Kassian.

Lors de l'entretien, Arber a parlé avec fierté de son jeune frère, Florian, un autre Xhekaj sur toute les lèvres au sein de l'organisation du Canadien.

Florian, contrairement à son frère aîné, est un attaquant, mais il a hérité du même esprit combatif qui caractérise Arber.

« Florian est une bête lui aussi, man. Il va surprendre beaucoup de gens », a affirmé Arber, visiblement convaincu que son frère suivra ses traces en imposant sa présence physique sur la glace.

Florian a grandi en se battant contre Arber, ce qui, selon lui, a forgé son caractère et sa détermination. Cette relation fraternelle pourrait bien devenir un atout pour le Canadien, surtout si Florian parvient à s'imposer comme un joueur clé sur le quatrième trio, un scénario rêvé pour un choix de quatrième ronde.

Xhekaj a également partagé les détails de son premier camp avec le Canadien, une expérience qui aurait pu tourner très différemment.

Avant de recevoir l'offre du CH, seules les équipes des Panthers et des Maple Leafs avaient manifesté un réel intérêt pour lui.

Son agent, voyant les opportunités se réduire, l'incitait fortement à signer avec les Panthers. Mais Xhekaj, fidèle à ses rêves, a décidé de patienter, espérant que le Canadien finirait par le recruter.

Finalement, l'invitation tant attendue est arrivée, et Xhekaj a rejoint le camp du CH. Cependant, convaincu qu'il n'avait pas fait assez pour mériter un contrat, il s'attendait à être renvoyé chez lui.

Xhekaj est alors allé voir le coach des défenseurs, Luke Richardson, pour le supplier de le faire jouer lors du dernier match préparatoire contre Ottawa. Finalement, avec l'appui de Richardson, les dirigeants du CH lui ont donné une dernière chance et le défenseur en a profité.

@spittinchiclets

The story how Wifi got his entry-level contract is something out of a movie script.

♬ original sound - Spittin Chiclets

Contre toute attente, le club lui a offert un contrat, une surprise pour Xhekaj et une immense fierté pour ses parents, qui avaient sacrifié tant pour soutenir sa carrière.

Une autre anecdote marquante évoquée par Xhekaj concerne son premier combat dans la LNH, face à un adversaire redoutable : Zack Kassian.

Tout a commencé lorsqu’il a croisé le regard de Kassian sur la glace, un geste interprété comme une provocation. Kassian, visiblement irrité, s'est approché de Chris Wideman pour lui annoncer qu'il comptait « donner une bonne raclée au jeune ».

Wideman, connaissant la réputation d’Arber, a mis en garde Kassian, lui rappelant que Xhekaj savait très bien se battre.

Quelques minutes plus tard, la prophétie de Wideman s’est réalisée. Xhekaj a littéralement envoyé Kassian au tapis, marquant ainsi son entrée fracassante dans la ligue en tant que bagarreur redoutable.

Ce combat, largement diffusé et commenté, a contribué à cimenter la réputation de Xhekaj comme l’un des joueurs les plus robustes de la LNH.

Une autre histoire fascinante partagée par Xhekaj est celle de son emploi chez Costco en 2020, une période difficile où il n'avait pas d'autre choix que de travailler pour subvenir à ses besoins.

Ce travail a ajouté à sa légende, d'autant plus lorsqu'il a été congédié pour ses retards fréquents, dus à ses pratiques de hockey.

À l'époque, une gérante lui avait clairement dit qu'il devrait un jour choisir entre Costco et le hockey. Xhekaj a fait le choix évident, un choix qui s'est avéré être le bon.

Son passage chez Costco est devenu un symbole de sa détermination et de son engagement envers le hockey, une preuve que, malgré les obstacles, il était prêt à tout pour réaliser son rêve de jouer dans la LNH.

Cette anecdote a contribué à amplifier son image de joueur issu du peuple, quelqu’un qui a dû travailler dur pour atteindre son objectif.

Enfin, Xhekaj a évoqué sa blessure à l'épaule, une épreuve qui l'a empêché de peaufiner sa technique de combat cet été.

Bien que la guérison soit en bonne voie, cette blessure a limité ses possibilités de s'entraîner, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi Martin St-Louis a choisi de réduire son rôle de bagarreur cette saison.

Xhekaj, connu pour sa combativité, doit maintenant faire face à un dilemme : continuer à se battre au risque de se blesser à nouveau, ou se conformer aux directives de son entraîneur, même si cela signifie renoncer à une partie de ce qui fait sa force et sa popularité.

Ces anecdotes montrent à quel point la vie de Xhekaj est faite de hauts et de bas, de choix difficiles et de moments décisifs.

Elles révèlent aussi la complexité de sa situation actuelle : un joueur apprécié pour son caractère et sa combativité, mais qui se retrouve maintenant en conflit avec les attentes de son entraîneur et de son équipe.

Xhekaj, autrefois sur un piédestal, doit désormais prouver qu'il peut s'adapter et continuer à être un atout pour le Canadien, même si cela signifie réinventer son style de jeu et sa place au sein de l’équipe.

On parle bel et bien d'un guerrier moderne sur la glace, prêt à tout pour son équipe.

Pourtant, derrière les projecteurs et les acclamations, se cache une réalité bien plus sombre. Martin St-Louis, avec sa vision d'une équipe basée sur la cohésion et la discipline, a vu en Xhekaj un élément perturbateur, quelqu'un qui risquait de nuire à l'unité du groupe.

Le coach, bien connu pour son approche moderne et offensive du jeu, a fait le choix de limiter les bagarres, de réduire le rôle de Xhekaj à celui d'un simple défenseur, sans cet aspect combatif qui avait fait sa renommée.

Cette décision a non seulement affecté le moral de Xhekaj, mais elle a également influencé l'opinion des partisans et des coéquipiers.

Là où autrefois il était vu comme un protecteur indispensable, il est désormais perçu comme un joueur qui ne cadre plus avec la philosophie de l'équipe.

Les réseaux sociaux sont inondés de commentaires de fans déçus que St-Louis ne porte pas Xhekaj dans son coeur.

Cette situation est un coup dur pour un jeune joueur qui, il n'y a pas si longtemps, incarnait l'esprit combatif du Canadien de Montréal.

Aujourd'hui, il est confronté à un dilemme : se conformer aux exigences de son entraîneur, au risque de perdre son identité, ou continuer à se battre, au sens propre comme au figuré, pour retrouver sa place dans le coeur de son coach.

Martin St-Louis, en cherchant à imposer sa vision, a peut-être brisé l'un des éléments les plus prometteurs de son effectif.

Arber Xhekaj, autrefois adoré, semble désormais en disgrâce aux yeux de son entraîneur. Le rêve est devenu cauchemar, et la route de la rédemption s'annonce longue et semée d'embûches pour celui qui, autrefois, était surnommé "Le Shérif".

Dans la tête de St-Louis, il n'est pas un shérif, mais bien un hors-la-loi....