Max Pacioretty vit un véritable cauchemar. Après une carrière marquée par des hauts et des bas, l’ailier de 35 ans, toujours sans contrat, espérait revenir à Montréal pour y terminer sa carrière.
Mais ses efforts pour convaincre le directeur général Kent Hughes de lui offrir cette dernière chance ont frappé un mur.
Malgré des démarches persistantes de son agent et des déclarations publiques vantant son amitié avec l’entraîneur-chef Martin St-Louis, Pacioretty a vu la porte se fermer devant lui.
Les Canadiens, en pleine phase de reconstruction, n’ont pas jugé nécessaire d’intégrer le vétéran dans leurs plans, même si son expérience et son talent auraient pu apporter une certaine profondeur à l’équipe.
Sa fragilité, ses problèmes de santé, le fait que le CH veut voir ce qu'on Alexandre Barré-Boulet et Florian Xhekaj dans le ventre au camp d'entraînement ont fait en sorte de rejeter le rêve de Pacioretty.
L’ancien capitaine des Canadiens de Montréal, Son agent a contacté les dirigeants du CH à plusieurs reprises, alors que le joueur lui-même n’a pas hésité à exprimer publiquement son admiration pour St-Louis.
Dans une interview émotive, il a rappelé les étés passés ensemble au Connecticut, évoquant avec nostalgie l'influence de St-Louis sur sa carrière.
"J'ai tout appris de lui", avait-t-il confié, affirmant à quel point St-Louis était un modèle pour lui.
"Les joueurs s'épanouissent sous la direction d'entraîneurs comme lui, des coachs qui évitent les analyses stéréotypées et qui te donnent de la liberté".
"Ce que j'ai toujours apprécié chez lui, c'est son respect pour l'identité unique de chaque joueur et sa capacité à l'exploiter au mieux."
"Il comprend qu'il existe différentes façons de jouer. Ceux qui ont évolué sous ses ordres témoignent qu'il ne cherche jamais à brimer eurs talents, et c'est vraiment agréable d'avoir un coach comme ça."
Pour Pacioretty, jouer sous les ordres de St-Louis aurait été l’aboutissement d’une relation de longue date et un moyen de boucler la boucle de sa carrière dans une ville qui l’a vu grandir en tant que joueur.
Malheureusement, le destin a voulu que ce rêve ne se réalise pas. Kent Hughes, malgré les appels de l’ancien capitaine, a choisi de ne pas lui offrir ce dernier tour de piste avec les Canadiens.
Deux autres équipes, les Sharks de San Jose et les Sabres de Buffalo, restent intéressées par ses services. Mais plus l'été va avancer, plus il y aura des doutes sur l'avenir de Patch dans la LNH.
Pour l’instant, Pacioretty reste dans l’attente, son cœur brisé par la décision de son club de cœur.
"Patch" n’a pas encore trouvé sa place pour la saison prochaine, mais une chose est sûre : il n’oubliera jamais l’affection et les souvenirs qu’il a partagés avec les Canadiens de Montréal.
Peut-être qu’un jour, un autre entraîneur ou directeur général verra l’opportunité d’offrir à ce joueur qui a vécu l'enfer avec ses blessures une dernière chance de briller sur la glace, là où il a toujours rêvé de terminer sa carrière.
En attendant, il va supporter le CH et son ami Martin St-Louis.
"Nous passions nos étés au Connecticut, participant au même programme d'entraînement d'été. J'avais 19 ans lorsqu'on s'est rencontrés, et lui, 33."
"En y repensant, je réalise combien il était compétitif, même durant la période estivale. Peu de joueurs de son âge atteignent un tel niveau d'engagement. Je le vois s'entraîner encore aujourd'hui, et il est plus en forme que beaucoup de joueurs de la LNH."
"J'aimais écouter ses réflexions sur les joueurs, l'équipement et les stratégies. Il avait une vision unique et des réponses souvent inattendues."
"Il se forgeait et forge toujours sa propre opinion, ce qui est plutôt rare dans notre sport, où tout le monde a tendance à penser de la même manière. J'aurais tellement voulu jouer pour lui."
Un rêve brisé...à jamais...