Le climat autour de Martin St-Louis s’assombrit encore un peu plus alors que les critiques fusent de toutes parts.
Cette fois, c’est la culture populaire et les figures du passé qui s’en mêlent.
Éric Hoziel, célèbre acteur de Lance et Compte, a récemment comparé St-Louis à un coach qui « pense encore comme un joueur ».
De son côté, Jean Perron, ancien entraîneur du Canadien, a tout simplement été cinglant en suggérant que St-Louis n’a pas les outils nécessaires pour redresser l’équipe et devrait être épaulé par une figure expérimentée comme Pascal Vincent.
Dans une entrevue sans pitié sur les ondes de BPM Sports, Hoziel, qui incarnait le flamboyant Mac Templeton dans la série Lance et Compte, a partagé son analyse cinglante de l’approche de St-Louis.
« Et c'est là que je trouve que Martin St-Louis me montre qu'il est encore un coach qui pense comme un joueur.
Avec Slaf, je trouve qu'il est mal encadré. Ce n'est pas une question de dire à Slaf : ‘Tu t'en vas sur un quatrième trio, tu es un échec.’ Ce n'est pas ça. Prends un petit peu de recul. »
Hoziel a poursuivi en soulignant l’absence d’actions concrètes de la part de St-Louis pour corriger les performances de certains joueurs :
« Tu dois poser des actions. Et c'est ce qu'il ne fait pas. Tout le monde veut voir Martin réagir à la Torts ou à la Patrick Roy. Ce n'est pas sa personnalité, mais ça ne l'excuse pas. »
Cette comparaison avec John Tortorella, entraîneur des Flyers réputé pour son approche stricte, illustre à quel point St-Louis est perçu comme un entraîneur trop passif, voire "soft".
Dans un contexte où Martin St-Louis est déjà la cible de multiples critiques, l’intervention de Mac Templeton prend une résonance particulière.
Templeton, symbole de dureté et de détermination dans cette fiction bien ancrée dans l’imaginaire québécois, incarne tout ce que St-Louis semble ne pas être : un dur à cuire prêt à tout pour gagner, encadré par un entraîneur, Jacques Mercier, qui ne faisait pas dans la dentelle.
Dans Lance et Compte, Mac Templeton était l’exemple parfait du joueur physique, intense, et déterminé, dont la carrière était en partie façonnée par l’approche stricte et exigeante de son entraîneur, Jacques Mercier.
Pas pour rien que son auteur, Réjean Tremblay, traitait Martin St-Louis d'animateur de pastorale. Après tout, un coach se doit d'avoir de l'autorité.
Mercier, joué par Yvan Ponton, n’hésitait jamais à secouer ses joueurs, à confronter leurs erreurs et à imposer une discipline de fer.
Tout le monde de souvient de cette fameuse scène où il ramasse Pierre Lambert devant tous ses coéquipiers. Une séquence légendaire qui a marqué le Québec.
Ce modèle contraste violemment avec ce que Martin St-Louis incarne derrière le banc du Canadien : une approche paternaliste, basée sur l’encouragement et les concepts vagues, qui ne semble pas produire les résultats attendus dans une ligue où la compétitivité est féroce.
Le message est clair : dans un monde aussi impitoyable que la LNH, une approche "soft" ne suffit pas pour encadrer des jeunes joueurs comme Juraj Slafkovsky, qui ont besoin de structure et de directives claires.
L’entraîneur fictif Jacques Mercier est un rappel de ce que beaucoup réclament pour le Canadien : un leader fort, capable de galvaniser son équipe et d’imposer une identité claire.
Mercier ne laissait jamais un joueur s’échapper avec des performances médiocres ou un manque d’effort.
Templeton, lui, savait que chaque erreur pouvait lui coûter sa place dans l’alignement. Cet environnement compétitif était essentiel à son développement.
À l’opposé, Slafkovsky est constamment récompensé malgré ses lacunes, un traitement qui brouille les cartes dans le vestiaire et envoie un message erroné.
Le parallèle entre Templeton et St-Louis va plus loin. Dans Lance et Compte, les joueurs savaient qu’ils n’auraient pas de seconde chance s’ils décevaient.
Cette mentalité de responsabilité est essentielle dans la LNH, où les joueurs doivent constamment prouver leur valeur.
Or, St-Louis a trop peur de tenir ses joueurs responsables, préférant adopter une approche bienveillante d'animateur de pastorale qui, jusqu’ici, ne porte pas ses fruits.
Pendant ce temps, Jean Perron, toujours prêt à commenter la situation du Canadien, en a profité pour livrer une critique détaillée du manque d’expérience derrière le banc de Montréal.
« Le seul qui avait de l’expérience lors du récent changement de direction, c’était Jeff Gorton. Kent Hughes n’avait aucune expérience comme directeur général, Martin St-Louis non plus comme entraîneur et même chose pour ses adjoints, comme Stéphane Robidas. »
Perron, qui n’a jamais eu peur de donner son opinion, propose une solution claire : ajouter Pascal Vincent au personnel d’entraîneurs du Canadien.
Selon lui, Vincent, avec ses années d’expérience dans la LNH et dans la Ligue américaine, pourrait offrir un soutien inestimable à St-Louis.
« Vincent connaît du succès à Laval, mais c’est à Montréal qu’on a besoin de lui. Il pourrait aider beaucoup Martin St-Louis. »
Et il ne pense pas comme un joueur lui.
Éric Hoziel a également comparé la gestion de Juraj Slafkovsky avec celle de Matvei Mitchkov à Philadelphie, où John Tortorella et son encadrement strict semblent faire des miracles.
« Avec Mitchkov, ce qu'on voit, c’est que Tortorella et les Flyers sont en train de réussir le pari. Si tu crées un revirement, tu en es responsable. C’est ce que St-Louis n’impose pas. »
Cette observation est la preuve même du malaise généralisé chez les partisans du Canadien, qui voient Slafkovsky régresser sans véritable structure pour l’aider à progresser.
Hoziel et Perron partagent le même constat : le Canadien manque cruellement d’identité, tant sur la glace que dans son encadrement.
Perron, fidèle à son style direct, a déclaré :
« Le Canadien n’a même pas ces deux joueurs dominants qu’il faut pour gagner. McDavid et Draisaitl, Lemieux et Jagr, Yzerman et Lidstrom. Même Caufield et Slafkovsky ne sont pas ça. »
Cette déclaration prouve encore une fois la lacune fondamentale dans la construction de l’équipe : l’absence de véritables leaders pour mener le Canadien vers le succès.
Les critiques de Hoziel et Perron s’ajoutent à une liste déjà longue de voix qui remettent en question l’approche de Martin St-Louis.
Son incapacité à prendre des décisions fermes et à imposer une structure claire est de plus en plus marquée au fer rouge.
« Quand tu es coach, tu ne peux pas juste penser comme un joueur. Tu dois avoir une vision globale et poser des actions qui envoient un message clair à ton équipe. »
« Le CH est bon dernier au classement, et on est déçus. Les gens perdent espoir. Le CH n’est même pas dans le mix, comme Martin St-Louis espérait! »
De Lance et Compte à Jean Perron, Martin St-Louis est devenu une cible privilégiée des critiques. Son approche, jugée trop molle et déconnectée, soulève de sérieuses questions sur sa capacité à redresser le Canadien.
Si même un ancien acteur de la série québécoise la plus regardée dans l'histoire et les anciens entraîneurs se permettent de le ridiculiser publiquement, cela montre à quel point son crédit est entamé.
À ce rythme, les appels à son remplacement risquent de devenir inévitables.
Le pauvre Martin St-Louis n’a plus que peu de temps pour prouver qu’il peut être autre chose qu’un ancien joueur reconverti en entraîneur pee-wee.
Tic-tac-tic-tac.