Le ciel tombe sur la tête de Patrick Roy: son DG l'abandonne

Le ciel tombe sur la tête de Patrick Roy: son DG l'abandonne

Par David Garel le 2024-08-02

Patrick Roy est un ancien gardien de but légendaire et surtout, un entraîneur qui a tout gagné sur son passage.

Malheureusement, il se retrouve aujourd'hui dans une situation des plus délicates à Long Island. En tant qu'entraîneur des Islanders de New York, il fait face à une série de défis qui menacent de faire sombrer l'équipe dans une crise profonde et ce, pour très très longtemps.

Après avoir signé un contrat d'un an avec Oliver Wahlstrom pour éviter l'arbitrage, la direction des Islanders semble s'être contentée de stabiliser temporairement l'effectif, sans pour autant répondre aux problèmes évidents qui affectent l'équipe depuis si longtemps.

La situation des Islanders est alarmante. Depuis des décennies, l'équipe a connu des hauts et des bas, avec énormément de bas, et sans jamais construire quelque chose de durable dans le temps.

Les dernières saisons ont été particulièrement décevantes. L'absence de succès tangible sur la glace et l'incertitude entourant l'avenir des joueurs clés ont semé le doute chez les partisans.

Les départs imminents de vétérans tels que Matt Martin et Cal Clutterbuck, figures emblématiques de l'équipe, amplifient cette incertitude.

Ces joueurs, qui ont incarné l'esprit combatif des Islanders, pourraient bien avoir disputé leurs derniers matchs sous les couleurs de ce chandail, laissant un vide tant sur le plan physique qu'émotionnel.

Les choix de gestion de Lou Lamoriello, directeur général, sont de plus en plus critiqués. À force de "patcher les trous" et ne penser qu'à court terme, Lamoriello a détruit l'avenir de cette équipe.

Les Islanders ont tout simplement la pire banque d'espoirs de toute la LNH et le futur d'annonce tellement sombre.

Jadis connu pour sa rigueur et son approche méthodique qui lui a permis de gagner trois Coupes Stanley au New Jersey, Lamoriello a fait tout le contraire avec les Islanders, lui qui a refusé de restructurer une équipe vieillissante et en déclin juste pour maintenir une compétitivité minimale.

Le cas de Jean-Gabriel Pageau, surpayé à 5 M$ par année et obtenu des Sénateurs à gros prix (choix de 1ère, 2e et 3e ronde) représente à lui seul les nombreuses erreurs de Lamoriello qui, à chaque année, sacrifiait ses choix et ses espoirs pour gagner "maintenant".

Lamoriello a passé l'été à tenter d'échanger le Québécois, comme Kent Hughes avec Josh Anderson, mais personne n'en veut.

Et si Pageau partait, son départ possible soulèverait la question de la profondeur de l'équipe au centre, un secteur déjà fragile avec des joueurs comme Casey Cizikas, Kyle MacLean et Liam Foudy, tous des plombiers sans avenir.

L'avenir des jeunes talents, en très petit nombre, est également source de préoccupation. Alexander Romanov et Noah Dobson seront agents libres restreints à la fin de la saison.

Si Dobson semble destiné à un contrat à long terme et coûteux (8-9 M$ par année), l'avenir de Romanov est moins certain.

Avec des défenseurs vétérans comme Adam Pelech, Ryan Pulock et Scott Mayfield déjà sous contrat pour plusieurs années, la direction devra décider s'il est judicieux de verrouiller une part significative de la masse salariale sur la défense, ou de considérer des options de transaction pour Romanov, surtout avec l'émergence de jeunes espoirs comme Isaiah George et Calle Odelius, qui sont loin d'être prêts pour la LNH.

On raconte que Patrick Roy serait très stressé de perdre Romanov l'été prochain et qu'il ne s'entend pas du tout avec Lamoriello dans ce dossier.

La frustration des fans ne se limite pas aux performances sur la glace. L'absence de clarté sur la direction de l'équipe, tant au niveau sportif que commercial, alimente le mécontentement.

John Collins, en charge des opérations commerciales, et les propriétaires Scott Malkin et Jon Ledecky semblent plus préoccupés par le développement immobilier autour de l'UBS Arena que par la constitution d'une équipe gagnante.

L'intégration de Sergei Naumov, ancien entraîneur des gardiens d'ilya Sorokin dans la KHL, pour travailler avec les jeunes gardiens de la ligue américaine, alors que Chris Terreri continue de superviser Sorokin dans la LNH, est perçue comme une décision ridicule.

Sorokin est supposé être l'un des meilleurs gardiens de la LNH. On engage son ancien coach et ami, mais on l'envoie dans la ligue américaine? Est-ce une blague?

Le développement des attaquants, ou plutôt son absence, est un autre point de tension. Des joueurs comme Oliver Wahlstrom et Simon Holmstrom, autrefois considérés comme des espoirs de premier plan, peinent à s'imposer dans la LNH.

Le cas de Noah Dobson, qui a sauté directement dans la LNH, contraste fortement avec celui de nombreux autres jeunes espoirs qui stagnent dans la AHL ou ne parviennent pas à se développer comme prévu.

L'efficacité de la structure de développement des Islanders est horrible, tout comme les choix au repêchage qui se sont avérés être souvent des flops. Dans cette optique, Roy espère que Cole Eiserman pourra briser la malédiction.

N'ayons pas peur des mots: Patrick Roy se trouve à la tête d'une équipe à la dérive, engluée dans des problèmes structurels et stratégiques, mené par un DG de 81 ans qui a perdu la tête.

Si 81 ans est trop vieux pour être président des États-Unis, c'est ausis trop vieux pour être DG dans la LNH. Les Islanders de New York, une équipe légendaire dans la LNH, semble s'approcher dangereusement du précipice.

Les défis sont nombreux et complexes : réorganiser une équipe vieillissante, intégrer des jeunes talents inexistants, clarifier la direction sportive et commerciale, et surtout, redonner espoir à une base de fans désillusionnée.

Alors que l'avenir de l'équipe reste sombre comme jamais, une chose est claire : sans une intervention décisive et un changement de cap, les Islanders risquent de s'écraser directement dans le mur, entraînant avec eux les espoirs et les rêves de leurs partisans.

Cette équipe doit tout raser pour reconstruire. C'est la triste réalité. Et la première étape est de congédier Lou Lamoriello.

Cela n'arrivera pas, vu qu'il est très très proche des propriétaires. Résultat? Patrick Roy est dans l'eau chaude. 

Dans le gros gros trouble....