Le ciel tombe sur la tête de Valérie Plante, mairesse de Montréal, suite à une série d’incidents lors du Grand Prix du Canada qui ont plongé la Formule 1 dans une véritable furie.

Stefano Domenicali, président de la Formule 1, a présenté des excuses aux chefs des écuries de son circuit à la suite de ces nombreux problèmes survenus pendant le week-end à Montréal. Cette information a été révélée par le magazine britannique Autosport.

L'objectif de Domenicali était clair en s'excusant de la sorte: il voulait pointer du doigt la mairesse en s'excusant en son nom. Bref, il l'a abandonnée dans la fosse aux lions à la désignant subtilement comme la grande coupable de ce fiasco.

L’événement, qui devait être une célébration du sport automobile, a été entaché par plusieurs dysfonctionnements majeurs.

Le premier problème a été un manque flagrant de communication entre les organisateurs de la course et le SPVM.

Ce défaut de coordination a eu pour conséquence que des membres des équipes et des invités se sont retrouvés bloqués pendant des heures, les entrées du circuit Gilles-Villeneuve ayant été fermées par les autorités vendredi et samedi.

À cela s'ajoutent des problèmes logistiques graves, comme des fuites d’eau dans les installations en raison des fortes pluies, au point que l'équipe de diffusion de RDS a dû changer de local d'urgence. Plusieurs équipes de diffusion ont dû vivre les mêmes inconvénients.

Ces fuites ont causé des dommages à l’équipement, ajoutant encore à la frustration générale des participants et des organisateurs.

Mais le comble de la catastrophe est survenu dimanche lorsque la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a blâmé le promoteur du Grand Prix du Canada.

De nombreux spectateurs ont envahi le circuit lors du tour d’honneur du champion Max Verstappen, créant une situation dangereuse.

L’organisation a jugé que le promoteur du Grand Prix avait contrevenu à l’article 12.2.1.h du Code Sportif International en ne prenant pas des mesures raisonnables pour prévenir ce genre d’incident.

Ces événements malheureux rappellent la saga des terrasses de la rue Peel, un autre dossier épineux pour Valérie Plante.

La fermeture des terrasses pendant le Grand Prix, due à des raisons administratives et réglementaires, a également suscité des critiques. Valérie Plante elle-même a décrit la situation comme "terrible à voir".

Ces incidents ont mis en lumière des failles importantes dans la gestion des événements majeurs à Montréal, et les excuses de Stefano Domenicali visent à apaiser les tensions au sein du monde de la Formule 1.

Toutefois, il est clair que des mesures devront être prises pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l'avenir.

Il ne faut pas s'étonner si toutes les rumeurs envoient le Grand Prix à Toronto au moment où l'on se parle.  La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a exprimé sa profonde déception concernant les dysfonctionnements organisationnels qui ont marqué le Grand Prix du Canada de Formule 1 à Montréal.

"Je suis très gênée de l’image à l’international du Québec et de Montréal," a-t-elle déclaré mercredi matin en arrivant au Conseil des ministres.

La ministre a répété les problèmes mentionnés plus tôt. Les infiltrations d'eau semblent l'avoir particulièrement dérangée et on peut comprendre pourquoi.

Disons que les cabines des commentateurs télé de partout dans le monde qui ont été inondées est une honte sans précédent pour l'image internationale de Montréal. Sans oublier le manque de sécurité autour de la piste, alors que les spectateurs ont envahi la piste.

La ministre a rappelé que des incidents similaires avaient déjà eu lieu en 2022, soulignant la récurrence de ces problèmes. Face à cette situation, les commissaires de course ont convoqué le promoteur de l’événement, lui lançant un ultimatum.

La ministre a rappelé que des incidents similaires avaient déjà eu lieu en 2022, soulignant la récurrence de ces problèmes. Face à cette situation, les commissaires de course ont convoqué le promoteur de l’événement, lui lançant un ultimatum.

"Je suis extrêmement préoccupée par ce que je lis et ce que j'ai vécu au Grand Prix de Formule 1 ce week-end," a-t-elle affirmé.

Caroline Proulx a aussi rappelé que le gouvernement du Québec est un important contributeur financier de l'événement, ayant déboursé 400 millions de dollars entre 2009 et 2031 pour les droits versés aux propriétaires du circuit, selon l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques.

"Ma job, c’est d’amener des touristes au Québec. L’image du Québec, l’image de Montréal, c’est ma job de faire en sorte qu’elles soient parfaites à l’international, particulièrement dans un événement comme le Grand Prix du Canada, où j’ai un milliard de téléspectateurs," a-t-elle expliqué, ajoutant qu'elle était mal à l'aise et n'avait pas apprécié ce dont elle avait été témoin.

Le président-directeur général de la F1, Stefano Domenicali a promis d'avoir des discussions sérieuses avec les fournisseurs de la F1 à Montréal et la mairesse pour améliorer les services.

Domenicali a aussi critiqué la Société des transports de Montréal pour avoir, à tort, annoncé l'annulation des essais de vendredi en raison des averses.

La ministre Proulx n’a pas souhaité commenter l'incident des terrasses, mais on pouvait la sentir très tendue.

Le circuit Gilles-Villeneuve et ses infrastructures sont sous la responsabilité de la Société du parc Jean-Drapeau, qui s’est engagée à leur réfection et à leur agrandissement dans le cadre de l’entente relative au Grand Prix du Canada de 2015 à 2029. Et selon la F1, cette promesse n'a pas été tenue.

Valérie Plante va encore nous dire qu'elle attend le post-mortem. Le problème qu'un jour, elle va se réveiller et le Grand Prix sera rendu à Toronto.

Nous n'aurons que nos yeux pour pleurer à ce moment-là...

Votre Voix