La pression monte autour de Martin St-Louis, et pas seulement du côté francophone.
Les critiques de l’entraîneur du Canadien de Montréal s’étendent désormais au public anglophone, avec des voix influentes comme celle de Kevin Bieksa qui se joignent à ceux qui pensent que l'ère Martin St-Louis tire à sa fin.
Lors de l’émission Hockey Night in Canada, Bieksa a tout simplemment été cinglant : le Canadien de Montréal, au lieu de progresser comme on pourrait s’y attendre d’une équipe en reconstruction, semble en pleine régression.
« Pour moi, Montréal est très préoccupant en ce moment. Quand il y a du progrès et que tu es une équipe jeune et que tu perds, c'est acceptable... mais quel est le contraire du progrès ? La régression. »
Bieksa a pointé du doigt une stagnation générale au sein de l’équipe, n’épargnant que Cole Caufield, seul joueur à ses yeux à montrer des signes de développement constant.
« On dirait qu’il y a beaucoup de régression en ce moment. Le seul joueur qui progresse qui me vient à l’esprit, c’est Cole Caufield. »
Et Bieksa ajoue qu'il s'agit d'un phénomène individuel plutôt qu’une réussite de l’environnement de développement sous St-Louis. Si Caufield est un buteur né, St-Louis n'y est pour rien.
Le reste de l’alignement, y compris le capitaine Nick Suzuki et le défenseur Kaiden Guhle, semble s’enliser dans un cycle de performances en pente descendante, voire en déclin...voire médiocres.
« Tous les autres semblent avoir stagné. Tu penses à Kaiden Guhle, tu penses à certains de leurs jeunes joueurs, même Nick Suzuki, il semble avoir stagné. »
Bieksa est allé plus loin en mentionnant que les erreurs répétées de certains joueurs, comme Arber Xhekaj, témoignent d’un manque de cohérence dans la stratégie et l’encadrement, des lacunes qui pourraient bien venir de la gestion de St-Louis.
Ce type de critique, venant d’une figure nationale, parlant au Canada en entier, est la pire nouvelle possible pour St-Louis.
Bieksa s’est aussi montré critique envers Arber Xhekaj, un joueur au style physique et agressif que Bieksa a toujours apprécie pour son intensité, mais qu’il considère comme indiscipliné et commettant trop d’erreurs « dans le jeu ».
Ces erreurs « invisibles » échappent peut-être aux statistiques classiques, mais elles coûtent souvent des buts ou des opportunités au CH.
Xhekaj semble, selon Bieksa, être en train de reculer dans son développement en raison d’un encadrement insuffisant, ou d’une mauvaise compréhension du jeu tactique de haut niveau.
En d'autres mots, Xhekaj ne comprend pas le système de Martin St-Louis. Et au lieu de s'arranger pour prendre le temps afin de l'expliquer à son défenseur, le coach préfère l'envoyer sous l'autobus.
Cette critique souligne un point que certains fans et analystes relèvent depuis longtemps : le manque de développement défensif structuré sous la gouverne de Martin St-Louis.
« Et puis il y a Arber Xhekaj, un gars dont j’adore le style de jeu, mais qui connaît vraiment une saison difficile... Il y a trop d'erreurs sur la glace, trop d’erreurs dans les petits détails du jeu. »
Lorsqu’un ancien joueur respecté comme Bieksa exprime de telles réserves à l’échelle nationale, il envoie un signal clair : la patience des observateurs et des partisans atteint ses limites.
Avec 20 buts encaissés lors des quatre derniers matchs, une série de défaites amères et une place de dernier dans la division Atlantique avec un différentiel de -15, le Canadien peine à offrir l’espoir de progrès que l’on pourrait attendre d’une équipe en reconstruction.
St-Louis est confronté à un ultimatum de plus en plus pressant. Si ses méthodes et son système de jeu hybride ne montrent aucun signe d’efficacité, il se pourrait bien que la direction du CH doive envisager un changement.
Kevin Bieksa a su capter l’attention du public anglophone en exposant des faiblesses évidentes dans le développement des jeunes joueurs sous l’ère St-Louis.
Si cette critique publique ne motive pas l’équipe à rebondir rapidement, il se pourrait que l’ère Martin St-Louis au sein du Canadien de Montréal touche bientôt à sa fin.
Car Kent Hughes et Jeff Gorton ne peuvent se cacher derrière le fait que les rumeurs de congédiement viennent seulement des médias francophones.
Les deux dirigeants ne peuvent se cacher derrière l'excuse que la victoire n'est pas important parce que les jeunes se développent bien.
Hughes et Gorton ne peuvent plus se voiler la face. Un jour ou l'autre, ils devront couper l'élastique.
St-Louis est bel et bien proche de se faire congédier.
Pour qu'on en parle à l'échelle du pays en entier...cela veut tout dire...