Les demandes de Martin St-Louis, via Kent Hughes, ont été clairement rejetées par Steve Staios, le directeur général des Sénateurs d’Ottawa.
Malgré la tentative de St-Louis d'apaiser les tensions et d'éviter un autre dérapage sur la glace, Staios a refusé de donner suite à ces discussions.
Le message de l'organisation d'Ottawa est clair : ils sont prêts à tout pour imposer leur jeu physique et semblent même encourager une soirée de bagarre de "jambons".
La décision de Staios de ne pas accepter la demande de St-Louis montre bien l'intention des Sénateurs de faire de cette partie un cirque.
Staios envoie un signal fort : ce dernier match préparatoire sera une bagarre de rue.
Cette réponse – ou plutôt ce refus – de Staios met Martin St-Louis dans une position encore plus inconfortable. Il se retrouve avec une équipe qui doit affronter des adversaires plus intéressés par les bagarres que par le jeu.
Pire encore, St-Louis a été obligé de faire des choix difficiles concernant la composition de son équipe pour ce match. B
Il aurait voulu envoyer son premier trio (Caufield-Suzuki- Slafkovsky) pour une dernière préparation, mais la réalité est que le match est trop risqué. Et là encore, Arber Xhekaj se retrouve au centre de la tempête.
Xhekaj, qui a déjà été expulsé lors des deux derniers matchs pour son agressivité sur la glace, est quasiment garanti de retrouver son rôle de protecteur ce soir.
Même si St-Louis a exprimé publiquement qu'il voulait voir Xhekaj jouer "intelligemment", l’entraîneur sait très bien que le jeune défenseur sera rapidement impliqué dans une nouvelle altercation.
Il est difficile d’imaginer que Xhekaj pourra éviter une bagarre. Staios a fait en sorte que cette confrontation soit inévitable. Les Sénateurs veulent une soirée de bagarre pour faire mal au CH, et Staios s’en frotte les mains.
Alors que St-Louis avait espéré une sortie plus calme pour conclure le camp d'entraînement, la réalité est out le contraire de ce qu'il voulait.
Ce match à Ottawa va vraisemblablement dégénérer en foire, un affrontement entre des joueurs dont la mission sera de faire mal.
Les Sénateurs, visiblement frustrés de la dernière rencontre, semblent chercher à prendre leur revanche d’une manière peu subtile : en amenant le match sur une glace où les poings parleront plus fort que les bâtons.
On sent que Martin St-Louis se retrouve désarmé. Son appel au calme a été ignoré, et il doit maintenant composer avec une équipe où Arber Xhekaj devra une fois de plus endosser son rôle de justicier, au risque de subir de nouvelles sanctions.
Des sanctions de la LNH s'il agit trop fort. Des sanctions de sonc coach s'il met son équipe dans le trouble. Des sanctions des fans du CH...s'il ne fait rien...
Ce n'est plus une question de hockey, mais bien de survie.
St-Louis, qui est un entraîneur plus technique et réfléchi, pour ne pas dire "soft", se voit contraint de laisser son équipe plonger dans une bataille digne du hockey de l'ancien temps, une bataille qui risque d'être nuisible à tous les points de vues.
La conclusion à tout cela ? St-Louis et Xhekaj sont pris dans un cercle vicieux. D’un côté, l’entraîneur essaie de maintenir l’ordre et de protéger ses joueurs, de l’autre, la ligue et ses adversaires continuent d’exploiter cette faille pour faire perdre la tête au défenseur.
Xhekaj, lui, se retrouve à chaque fois dans le rôle du mauvais garçon qu’on doit surveiller, alors que les véritables responsables, comme Staios et ses joueurs, qui s'en tirent sans aucune conséquence.
La vie est cruelle pour Arber Xhekaj.