Le dilemme de Kent Hughes : investir dans l’avenir Alexandre Texier ou Phillip Danault

Le dilemme de Kent Hughes : investir dans l’avenir Alexandre Texier ou Phillip Danault

Par André Soueidan le 2025-12-16

Alexandre Texier n’est plus un simple pari discret dans l’alignement du Canadien.

Match après match, il s’impose comme une certitude. Un joueur que tu sais exactement ce qu’il va te donner, et surtout, qui te le donne sans bruit, sans drame, sans creux inexplicable.

Trois buts, quatre passes depuis son arrivée, un autre filet important marqué récemment, et surtout une constance qui saute aux yeux quand tu regardes le jeu sans rondelle, les décisions avec la rondelle, le rythme qu’il impose à ses présences.

Et encore ce soir au Centre Bell contre les Flyers, Alexandre Texier a rappelé pourquoi son nom commence tranquillement à s’imposer dans les discussions internes du Canadien.

@rds.ca Alexandre Texier sait comment se faire de nouveaux potes à Montréal! 🔵⚪️🔴 #hockey #france #texier #LetsGoFlyers c. #GoHabsGo ♬ son original - RDS

Sur son but, rien de spectaculaire à l’œil pressé, mais tout est là pour ceux qui comprennent le hockey : patience avec la rondelle, lecture du jeu, tir rapide et précis au bon moment.

Pas de panique, pas de geste inutile. Il attend que la fenêtre s’ouvre, il choisit son coin, et il exécute. C’est le genre de but qui ne fait pas lever la foule pour un geste acrobatique, mais qui fait hocher la tête des entraîneurs sur le banc.

Quand l’entraîneur parle d’un joueur qui « joue le jeu qui est devant lui », qui ne semble « pas intimidé par la LNH » et qui « joue simplement au hockey », le message est clair.

Quand le coach du Canadien parle ainsi devant les médias, ce n’est pas anodin.

Ça veut dire que le joueur fait exactement ce qu’on lui demande, sans bruit, sans détour, avec constance.

Et dans le cas de Texier, ces fleurs publiques arrivent au moment précis où son statut contractuel va devenir un sujet.

Un joueur qui reçoit ce genre d’éloges-là ne fait pas juste marquer des points sur la glace, il marque aussi des points dans les bureaux.

Encore une fois, Texier a livré exactement ce qu’on attend de lui. Et c’est peut-être ça, le plus frappant : on sait déjà ce qu’on va obtenir quand il est sur la glace, et en ce moment, c’est de la production réelle, dans des moments qui comptent.

Quand Texier est sur la glace, ça joue à la vitesse de la LNH.

Pas de panique, pas de jeu forcé, pas de cadeaux gratuits. Il crée des chances, il trouve des espaces, il tire avec patience et précision.

Ce n’est pas un feu de paille. C’est un joueur en contrôle de son jeu, dans un environnement où il semble enfin respirer. Et ça, à Montréal, ça vaut de l’or.

Et c’est exactement là que le dilemme commence pour Kent Hughes.

Parce qu’en parallèle, les rumeurs entourant un éventuel retour de Phillip Danault à Montréal prennent de plus en plus de place.

Danault, 32 ans, encore sous contrat à 5,5 millions l’an prochain, zéro but cette saison, cinq petites passes, un joueur en fin de cycle qui peine à suivre le rythme actuel de la ligue.

Un centre que Montréal connaît déjà, qui a déjà eu sa chance ici, qui a déjà quitté, et dont le profil correspond de moins en moins à ce que le Canadien essaie de bâtir.

La question devient alors brutale, mais nécessaire.

Si tu es DG aujourd’hui, est-ce que tu investis 5,5 millions dans un vétéran en déclin, ou est-ce que tu prends cet argent-là pour sécuriser un joueur comme Alexandre Texier, qui est en train de gagner chaque dollar qu’il va bientôt demander?

Texier gagne un million cette saison. Il devient agent libre avec restriction.

Il n’a pas encore explosé statistiquement au point de faire peur sur le marché, mais tous les indicateurs hockey sont là.

Utilisable sur plusieurs trios, responsable défensivement, capable de produire, capable de monter d’un cran avec de meilleurs coéquipiers.

Ce genre de joueur-là, quand tu le laisses filer ou quand tu le sous-évalues, tu le regrettes rapidement.

Et c’est là que le parallèle avec Danault devient inévitable.

L’un est en train de ralentir. L’autre est en train de s’installer.

L’un coûte cher pour ce qu’il donne aujourd’hui. L’autre donne beaucoup pour presque rien.

Kent Hughes n’a pas besoin de se presser, mais il ne peut pas ignorer ce signal-là.

Chaque match de Texier ajoute du poids dans la balance. Chaque présence calme, chaque but opportun, chaque décision intelligente rend le choix de plus en plus évident.

Le Canadien cherche de la stabilité. Pas des pansements temporaires. Pas des retours nostalgiques. De la stabilité durable, construite avec des joueurs qui montent, pas avec ceux qui glissent.

Et en ce moment, s’il y a un joueur qui force la main du DG par son jeu, ce n’est clairement pas Phillip Danault.

À suivre...