- Marc De Foy...

- RIDICULISE le CH...et ses séries BIDON...

Bien oui, on parle d’une situation exceptionnelle. Mais ça ne fait pas sérieux.   

Marc Bergevin, comme l’avaient fait certains de ses homologues directeurs généraux, avait procédé à une vente de feu avant l’heure de tombée des transactions, le 24 février.  

Ilya Kovalchuk a été cédé aux Capitals de Washington. Marco Scandella a pris le chemin de Saint-Louis. Nate Thompson s’est joint aux Flyers de Philadelphie tandis que Nick Cousins est devenu membre des Golden Knights de Vegas.  

Bergevin pensait en fonction de l’avenir. Il était en mode repêchage.  

Price trop fort pour les Penguins ?  

Or, tout d’un coup, voilà que son équipe se retrouvera en séries, quelque part en juillet ou en août.  

Et qu’est-ce qu’on entend un peu partout, y compris dans les médias ?  

Que les Penguins de Pittsburgh trembleraient de peur à la perspective d’avoir à affronter Carey Price dans une série au meilleur de cinq matchs. Certains parlent même de la coupe.  

C’est vrai que tout est possible dans une courte série, mais quand même.  

Voyons les boys, voyons les filles !  

Ai-je manqué quelque chose ?  

Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Kris Letang et Matt Murray ont-ils été échangés ?   

Gardez les pieds sur terre, les optimistes. Avec l’arrivée du beau temps, changez vos lunettes roses pour des verres fumés.  

Être exclu de la loterie serait plus grave  

Ce qu’il faut savoir, c’est que le Canadien avait de plus grandes chances de se retrouver parmi les détenteurs des trois premiers choix au repêchage, en vertu de la loterie, que de remporter la coupe Stanley avant la pause.  

D’accord, 19 % pour gagner l’un des deux trois premiers choix, ce n’est pas la mer à boire. Mais c’était mieux que de n’avoir aucune chance pour la coupe.  

Dans le tournoi qui nous attend, il faudrait que Price conduise les siens aux grands honneurs pour que la présence du Canadien ait une véritable signification.  

Autrement, ce serait du temps perdu.  

Si le Tricolore est sorti des séries après deux rondes et que son premier choix est relégué au-delà du 15e rang, le jeu n’en aura pas valu la chandelle.  

Les règles sont les règles  

D’ailleurs, quel hurluberlu a bien pu suggérer l’idée de changer les règles du repêchage ?  

Au lieu de dire que la question n’était qu’à l’étude, quelqu’un aurait dû se lever pour dire : « Il n’en est absolument pas question ! »  

En revenant à l’ancienne formule selon laquelle seul le premier choix était à l’enjeu, les Red Wings de Detroit, qui sont derniers au classement général, ne pourraient descendre plus bas que d’un rang dans l’ordre de sélection.  

Or, leur directeur général Steve Yzerman a déclaré qu’il ne voyait pas le besoin de modifier la formule en vigueur.  

Si un bonhomme respecté et réfléchi comme Yzerman est de cet avis, toutes les équipes de la Ligue nationale auraient dû s’opposer publiquement à cette suggestion.  

Visibilité et revenus  

Mais c’est Gary Bettman qui mène le show.  

C’est son travail de faire en sorte que sa ligue gagne toujours plus en visibilité et en revenus. Quand il a vu le succès obtenu par la Ligue nationale de football avec son repêchage virtuel, il s’est dit que la LNH devait faire la même chose.  

Il était prêt à passer à l’action tout de suite pour que son circuit revienne dans l’actualité. Or, la LNH n’est pas la NFL aux États-Unis.   

Ce n’est pas parce qu’on vit une situation particulière qu’il fallait penser à devancer la présentation du repêchage et en changer la formule non plus.  

Mais comme tout passe par la télé, les dirigeants des ligues sportives sont prêts à tout pour faire du cash ou, dans ce cas-ci, ne pas avoir à rembourser les réseaux avec lesquels ils font des affaires.  

Tout pour la télé  

Chez nos voisins du sud, le tournoi de la LNH meublera le temps d’antenne qui était prévu pour les Jeux olympiques de Tokyo.  

À part les villes qui verront leur équipe en compétition, combien d’Américains seront rivés devant leur téléviseur ?  

L’an dernier, la plus forte cote d’écoute pour un match de la LNH aux USA a été enregistrée lors du cinquième match de la finale entre les Blues et les Bruins avec un auditoire de 5,25 millions de téléspectateurs. C’est peu pour une population de 334 millions de personnes.  

Qu’en sera-t-il chez nous ?  

Depuis le temps qu’on attendait du beau temps pour profiter de nos cours, une journée à regarder du hockey match après match paraît bien moche, à ce stade-ci.  

Peut-être que je verrai les choses autrement le moment venu. Mais entre vous et moi, je ne pense pas.

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