Juraj Slafkovsky est bien conscient des erreurs qu'il a commises l'été dernier, et il est déterminé à ne plus les répéter.

Lors d'une entrevue réalisée à Prague avec le journaliste de TVA Sports, Nicolas Cloutier, dans le cadre de la tournée européenne des médias de la Ligue nationale de hockey, Slafkovsky a abordé son été précédent avec un mélange de honte et de détermination, jurant que les expériences « futuristes » qui ont fait fureur sur les réseaux sociaux sont désormais reléguées au passé.

Il n'a pas fallu longtemps pour que Slafkovsky, alors âgé de 19 ans, devienne la cible de moqueries après avoir été vu portant des lunettes stroboscopiques et utilisant des machines extravagantes dans le cadre de son entraînement estival.

Ce qui devait être un moyen novateur d'améliorer ses capacités athlétiques s'est rapidement transformé en un sujet de raillerie, ternissant son image et détournant l'attention de son véritable potentiel sur la glace.

« Non, non, non! L’été dernier, c’était trop! » a-t-il déclaré, visiblement exaspéré, en parlant de ces méthodes d'entraînement peu conventionnelles. 

« Les lunettes, c’était juste trop. Rien de spécial cette année, tout ce qu’il y a de plus normal. J’ai travaillé fort, voilà tout. Vous ne verrez pas de photos loufoques de moi circuler! »

Slafkovsky reconnaît aujourd'hui que ces gadgets étaient une erreur.

« J’ai compliqué excessivement les choses. Pour aucune raison! » avoue-t-il.

« Il y a des façons bien plus simples d’arriver à mes fins. »

Cette prise de conscience montre la maturité croissante du jeune joueur, qui a compris qu'il n'a pas besoin de réinventer la roue pour s'améliorer.

Ce qui compte, c'est de revenir aux fondamentaux, de se concentrer sur le travail acharné et de laisser les résultats parler d'eux-mêmes.

Ce changement de cap est d'autant plus important que Slafkovsky a déjà dû faire face à des défis de taille au cours de sa jeune carrière.

Après une première saison dans la LNH où il a lutté pour trouver son rythme, accumulant seulement 17 points en 68 matchs, il a montré des signes de progrès significatifs en empilant 43 points lors des 53 matchs suivants.

Ces statistiques témoignent d'une évolution, d'un joueur qui commence à s'adapter au rythme de la ligue et qui est déterminé à prouver qu'il peut devenir un élément clé du Canadien.

Mais au-delà des chiffres, ce sont les leçons apprises qui marquent le plus grand tournant pour Slafkovsky. Il est clair qu'il se sent honteux par rapport à son été précédent, où l'attention s'est détournée de ses performances sur la glace pour se concentrer sur des gadgets ridicules.

Cette expérience l'a non seulement rendu plus conscient de l'importance de rester fidèle à ce qui fonctionne vraiment, mais elle l'a aussi sensibilisé aux dangers de trop en faire pour impressionner les autres.

« Il y a tellement de trucs que tu peux essayer... » admet-il, laissant entendre qu'il ne succombera plus aux tendances futiles ou aux pressions extérieures pour se démarquer.

Cette saison, Slafkovsky veut se concentrer sur l'essentiel : devenir le joueur qu'il est capable d'être, sans artifice.

Juraj Slafkovsky est conscient des moqueries dont il a été la cible l'été dernier, et il est déterminé à tourner la page.

Avec un nouvel état d'esprit axé sur le travail acharné et une approche plus traditionnelle de l'entraînement, il est prêt à montrer que les gadgets ne sont pas nécessaires pour réussir.

« Ce que vous avez vu en deuxième moitié de saison, ce n’est que le début, » affirme-t-il, laissant entrevoir un avenir radieux sous le soleil montréalais.

Il ne fait aucun doute que Slafkovsky a le potentiel pour devenir un joueur d'impact dans la LNH. En rejetant les bébelles du passé et en se concentrant sur ce qui compte vraiment, il est prêt à prouver à ses détracteurs qu'il a appris de ses erreurs et qu'il est prêt à réaliser de grandes choses.

Le jeune Slovaque a peut-être trébuché, mais il se relève avec une détermination renouvelée, prêt à montrer à tout le monde ce qu'il vaut vraiment.

Juraj Slafkovsky est résolu à se forger sa propre identité sur la glace, refusant d'être comparé à d'autres joueurs, même ceux qui pourraient sembler être des modèles naturels pour lui.

Parmi ces comparaisons, celle avec Mikko Rantanen, l'attaquant étoile de l'Avalanche du Colorado, revient souvent.

Rantanen, avec sa stature imposante et son talent offensif indéniable, semble être une référence évidente pour un jeune joueur comme Slafkovsky.

Cependant, ce dernier est catégorique : il veut tracer son propre chemin.

« Je veux construire ma propre identité », affirme-t-il avec détermination.

« Je veux être moi-même. Je ne désire pas être le prochain Mikko Rantanen. »

Pour Slafkovsky, il ne s'agit pas de suivre les traces de quelqu'un d'autre, mais de montrer ce qu'il peut accomplir en tant que Juraj Slafkovsky, avec son propre style, ses propres forces et ses propres ambitions.

Il est conscient que les comparaisons font partie du jeu, surtout pour un jeune prodige, mais il refuse de se laisser enfermer dans une image qui n'est pas la sienne.

Le jeune Slovaque est également très excité par l'idée de commencer la nouvelle saison, même si des incertitudes subsistent quant à l'identité de son centre.

Avec le retour de Kirby Dach dans l'alignement du Canadien, Slafkovsky sait qu'il pourrait se retrouver avec différents partenaires de jeu au centre, mais il aborde cette situation avec un enthousiasme débordant plutôt qu'avec inquiétude.

« Je suis, moi aussi, curieux. Pour être honnête, je n’ai aucune idée de ce qui va se passer », admet-il, sans pour autant montrer le moindre signe de nervosité.

« Mais nous avons plein de bons joueurs. Ça ne m’inquiète pas trop. L’important est de développer une chimie. »

Slafkovsky est prêt à s'adapter à n'importe quel centre avec qui il sera jumelé, confiant dans sa capacité à s'intégrer et à contribuer à la réussite de son trio, quel qu'il soit.

L'arrivée de Patrik Laine à Montréal ajoute encore à l'excitation de Slafkovsky. Il voit en Laine un joueur capable de changer la dynamique de l'équipe, et il est impatient de le voir à l'œuvre.

« J’étais heureux, car c’est un excellent joueur. S’il marque 50 buts, ça va certainement nous aider à gagner plus de matchs », déclare Slafkovsky avec un sourire. «

Dans l’équipe, on s’envoyait des messages textes et on était tous gonflés à bloc. Il a tellement de talent. J’ai vraiment hâte de le voir sur la glace. »

Pour Slafkovsky, cette saison représente une opportunité de montrer tout ce dont il est capable, sans les distractions inutiles de l'année passée...et surtout loin de l'humiliation ressentie face aux moquerie sur ses fameuses lunettes.

Il aborde cette nouvelle étape avec une détermination renouvelée, prêt à prouver qu'il peut non seulement se hisser au niveau des meilleurs, mais aussi devenir un joueur unique en son genre, avec sa propre identité dans la LNH.

L'excitation de commencer la saison est évidente chez lui, et il est plus prêt que jamais à faire taire les critiques et à écrire son propre chapitre dans l'histoire du hockey.

Ne lui parlez plus jamais de Mikko Rantanen.

Le malaise de Juraj Slafkovsky: il ne veut rien savoir de Mikko Rantanen

Votre Voix