Jean-Charles Lajoie, bien connu pour ses analyses souvent erronées et controversées dans le monde du hockey, fait à nouveau la une, mais pas pour les raisons qu'il espérait.
Alors que le Canadien de Montréal a récemment acquis Patrik Laine, un échange qui a nécessité seulement Jordan Harris, mais où Columbus a dû aussi un choix de 2e ronde en 2026, Lajoie se retrouve dans une position inconfortable, son passé venant le hanter.
Il affirmait pourtant avec une confiance déconcertante que Jordan Harris serait un candidat sérieux au trophée Norris, la plus haute distinction pour un défenseur dans la LNH. (voir la preuve au bas de l'article)
Malheureusement pour lui, cette prédiction s'est rapidement révélée être un autre faux pas monumental. Harris, bien qu'un joueur fiable, n'a jamais montré les signes d'un futur lauréat du Norris, et se retrouve aujourd'hui considéré comme un défenseur de profondeur.
Mais ce n'est pas la seule prédiction erronée de Lajoie. Quelques temps après avoir soutenu cet échange rocambolesque,
Il y a quelques années à peine, Lajoie prônait avec conviction une stratégie radicale pour obtenir Pierre-Luc Dubois, suggérant de sacrifier Phil Danault, Cole Caufield, ainsi qu'un défenseur parmi Jordan Harris ou Jayden Struble.
À l'époque, cette proposition avait été accueillie avec moqueries et railleries, mais Lajoie, fidèle à son style, la défendait bec et ongles.
Aujourd'hui, avec le recul, cette idée paraît non seulement risible, mais totalement insensée. Danault est devenu un pilier défensif ET offensif pour les Kings de Los Angeles, Caufield est l'un des jeunes attaquants les plus talentueux du Canadien.
Il faut dire que Lajoie n'a jamais aimé Caufield.
Alors que le Canadien de Montréal s'apprêtait à sélectionner au 15e rang en 2019, Lajoie était convaincu que le choix évident devait être Raphaël Lavoie.
Pour lui, Lavoie représentait non seulement un talent local à ne pas manquer, mais aussi un futur marqueur de buts dont le Canadien ne pouvait se passer.
Cependant, l'histoire a pris un tournant bien différent lorsque le Tricolore a plutôt jeté son dévolu sur Cole Caufield, un choix qui s'est depuis avéré un véritable vol...alors que Lavoie fut un véritable flop.
La fureur de Lajoie lors de cette soirée de repêchage reste encore gravée dans les mémoires. Convaincu que le Canadien commettait une erreur monumentale, Lajoie a tout simplement été cinglant.
Il a vivement critiqué l'organisation pour avoir ignoré Lavoie, qu'il considérait comme le joueur parfait pour répondre aux besoins offensifs de l'équipe.
« Ça me fâche qu'on ne donne pas le respect aux marqueurs de buts car on se dit que c'est tout ce qu'ils savent faire."
"Je m’en contre-fout s'il est juste capable de marquer des buts. Si c’est tout ce dont il est capable, ben on en a besoin d'un, » clamait-il, visiblement frustré par la décision du CH.
Mais ce qui a vraiment marqué les esprits, c'est la manière dont Lajoie a défendu Lavoie contre ce qu'il percevait comme une campagne de dénigrement.
« Quand j'entends que Raphaël Lavoie n'est pas constant, ça me fâche. On voudrait qu'il marque un but et demi par match, » affirmait-il, tout en réfutant les critiques concernant l'attitude du jeune joueur.
Lajoie voyait en Lavoie un potentiel inexploité, un joyau brut qui, selon lui, était injustement jugé par des « pseudo-experts » et « pseudo-analystes » cherchant à le démolir.
Lajoie est allé encore plus loin en accusant le Canadien de Montréal de ne pas vouloir repêcher Lavoie simplement parce qu'il était Québécois, une critique ridicule qui a fait grand bruit.
« Ce qui me fait mal dans le traitement reçu par ce kid, c’est tout le spin négatif autour de lui. Dans le fond, on dit : 'ben comme il s’appelle Raphaël Lavoie et qu’il est de Chambly, il ne peut pas être aussi bon que tel Suédois, que tel Finlandais ou que le gars dans les collèges américains', » déclarait-il, dans une tentative désespérée de plaider la cause de Lavoie.
Mais la réalité est venue rattraper Lajoie. Non seulement Lavoie n'a pas été sélectionné par le Canadien au 15e rang, mais il a dû attendre le 38e choix pour entendre son nom appelé par les Oilers d'Edmonton.
Pendant ce temps, Cole Caufield est devenu l'un des jeunes visages les plus prometteurs du Canadien, prouvant match après match que le CH avait fait le bon choix.
Aujourd'hui, les paroles de Lajoie résonnent comme un écho du passé, un rappel des risques de prendre des positions aussi fermes sans considérer toutes les variables.
Certes, Lajoie voulait bien faire en protégeant un jeune joueur qu'il voyait comme une future vedette, mais ses prédictions se sont encore révélées erronées, et le temps a montré que le Canadien avait raison d'ignorer ses appels en faveur de Lavoie.
Ce qui devait être une victoire pour Lajoie s'est transformé en une autre tache sur son tableau de prédictions. Les comparaisons avec Louis Leblanc, un autre joueur québécois sélectionné par le Canadien avec de grandes attentes mais qui n'a jamais réussi à s'imposer, n'ont fait qu'accentuer l'embarras de Lajoie.
Ses mots, autrefois pleins de conviction, sont désormais un rappel constant des dangers de laisser ses émotions guider ses analyses.
Ces erreurs successives jettent un voile sur la crédibilité des conseils de Lajoie, dont les visions semblent de plus en plus déconnectées de la réalité.
La dernière en date? Proposer de signer Sean Monahan pour un contrat de cinq ans et 25 millions de dollars.
« Cinq ans, 25 millions $, tu le gardes ici. C'est lui qui va encadrer, qui va montrer le chemin, qui va être un de tes grands leaders. Il peut jouer n'importe où, » déclarait Lajoie avec assurance sur TVA Sports.
Justement, ce sont les Blue Jackets de Columbus qui ont fait cette erreur. (5 ans et 5,5 M$ par année).
Pourtant, cette signature crée de nombreux doutes. Monahan est un joueur au passé médical lourd, constamment aux prises avec des blessures qui compromettent sa régularité et sa disponibilité.
Signer un tel joueur pour une période aussi longue semble être une prise de risque excessive, surtout dans un marché en constante évolution où les performances passées ne garantissent pas nécessairement un succès futur.
De donner le Norris à Jordan Harris à l'idée de sacrifier la lune pour Dubois, en passant par son dédain pour Cole Caufield, iil devient clair que certaines des idées de Lajoie, bien qu'excitantes en apparence, sont souvent irréalistes et malavisées à long terme.
On parle quand même de la figure numéro un de TVA Sports. Est-ce qu'il fait mal à la crédibilité de la chaîne avec ses folies? Poser la question, c'est y répondre.
L'histoire récente montre que les visions de Lajoie ne sont pas toujours en phase avec la réalité, et qu'il est peut-être temps de considérer ses suggestions pour ce qu'elles sont : des opinions audacieuses, certes, mais qui ne tiennent jamais la route.
Au final, c'est TVA Sports qui en paie le prix.