Le père de David Reinbacher, déjà ébranlé par les attaques virulentes à l’encontre de son fils après son repêchage par le Canadien, doit ressentir une profonde indignation en lisant les propos de Simon-Olivier Lorange dans La Presse.
Qualifier son fils de « bancal » dans un contexte où David vient à peine de faire ses premiers pas au camp des recrues du CH n’a sûrement pas été bien reçu dans la famille Reinbacher.
La colère du père, marquée par un précédent traumatisme médiatique, ne fait que s'amplifier.
Lors du repêchage 2023, de nombreux fans s’étaient empressés de critiquer le choix du Canadien, reprochant à l'organisation de ne pas avoir sélectionné Matvei Michkov à la place de David.
Ces critiques, injustes et déplacées, ont pris une tournure encore plus détestable lorsqu'elles ont été entachées de références historiques odieuses liées à la Seconde Guerre mondiale.
Le père de David, dans une entrevue accordée à Anthony Martineau de Québecor Média, avait déjà exprimé son choc face à la méchanceté gratuite de certains internautes, choqués de voir son fils ainsi traité pour des raisons sans rapport avec le hockey.
Pour une famille qui a dû faire face à des insultes aussi graves, telles que des comparaisons entre le grand-père de David et le régime nazi, il est clair que l’attention excessive sur le moindre faux pas de son fils sur la glace doit raviver des blessures encore ouvertes.
Simon-Olivier Lorange, en traitant de Reinbacher durant le match des recrues et en affirmant implicitement qu'il a affecté le jeu de son partenaire Adam Engström, qui a tout de même connu tout une match, ajoute une nouvelle couche de pression sur le jeune Autrichien.
Le terme bancal est souvent utilisé pour décrire quelque chose ou quelqu'un qui manque de stabilité, d'équilibre ou de solidité.
Littéralement, il renvoie à un objet ou un meuble qui est mal ajusté, déséquilibré ou mal construit, par exemple une chaise dont une des jambes est plus courte que les autres, la rendant instable.
Donc, le journaliste parle d'une performance qui semble mal structurée, incohérente ou défaillante. Lorsqu'il est utilisé pour parler d'un joueur de hockey, comme dans le cas de David Reinbacher décrit par Simon-Olivier Lorange, cela suggère qu'il y a des faiblesses ou des erreurs visibles dans son jeu ou dans sa manière d'agir, souvent en raison d'un manque de confiance.
Certes, le hockey est un sport exigeant, et chaque joueur doit s’attendre à être jugé sur ses performances, mais les commentaires de Lorange ne font qu'alimenter une machine critique qui semble se nourrir du moindre faux mouvement de Reinbacher.
Les fans du Canadien n’ont pas été tendres avec le jeune défenseur sur les réseaux sociaux après un match des recrues en dents de scie.
Jumelé à Adam Engström, Reinbacher n’a pas brillé comme on l’aurait espéré, et cette situation a rapidement déclenché de nouvelles vagues de critiques.
Pourtant, Engström, malgré ses performances impressionnantes, a bénéficié d’une marge de manœuvre plus large, probablement en raison de l'attention moindre qu'il a reçue jusqu'à présent.
Le père de Reinbacher, ayant déjà vu son fils être la cible d’attaques injustifiées, doit être outré de cette intransigeance médiatique à l’égard de David.
La question qui se pose est : à quel moment une famille peut-elle espérer que les critiques se transforment en soutien, ou du moins en objectivité?
Reinbacher est un jeune joueur talentueux qui doit encore s’adapter à la pression d’une organisation exigeante et d'une base de partisans difficile à satisfaire.
Pourtant, ce traitement sévère et précoce pourrait avoir des répercussions bien plus lourdes sur la confiance et la progression du jeune homme.
Pour son père, qui a déjà pris ses distances avec les réseaux sociaux à cause de la haine déversée sur son fils, lire des propos comme ceux de Lorange doit être un coup de plus porté à sa résilience.
Si la majorité des amateurs sont de bonne foi, il reste toujours cette minorité malveillante prête à attaquer au moindre prétexte.
Le fait que des journalistes influents comme Simon-Olivier Lorange participent à ce climat de pression pourrait rendre les choses encore plus difficiles pour David, mais aussi pour sa famille, qui cherche simplement à le voir s'épanouir dans la LNH.
Le père de Reinbacher, comme beaucoup d’autres parents de jeunes athlètes, a sûrement une vision plus nuancée des performances de son fils, mais il est aussi un homme qui ne supporte pas de voir son enfant traité avec une telle dureté dès ses premiers pas professionnels.
Cette colère légitime pourrait bien être partagée par de nombreux autres parents et amateurs qui aspirent à un peu plus de patience et de bienveillance envers les jeunes joueurs, particulièrement ceux qui doivent déjà composer avec un lourd héritage médiatique et historique.
Parions que la prochaine fois, le journaliste n'utilisera pas l'adjectif bancal.