Claude Giroux à Montréal? Cette idée a flotté dans l’air pendant un moment, assez pour inquiéter ceux qui ont encore en mémoire les erreurs du passé.
Heureusement pour le Canadien, Kent Hughes n’est pas tombé dans le panneau.
Le vétéran de 37 ans discute déjà d’une prolongation de contrat avec les Sénateurs d’Ottawa, comme l’a rapporté le Ottawa Citizen. Et c’est tant mieux.
Giroux est un grand nom. Un joueur marquant de sa génération.
Capitaine emblématique des Flyers de Philadelphie, il a été l’âme de cette équipe pendant plus d’une décennie. Mais aujourd’hui, il est au crépuscule de sa carrière. Malgré trois saisons honnêtes à Ottawa — 193 points en 245 matchs — le temps a fait son œuvre.
Et à Montréal, le projet ne peut se permettre de devenir un musée des gloires passées.
Le piège était classique.
Un nom francophone, une carrière décorée, un leadership reconnu.
Mais est-ce que ça justifie d’investir plusieurs millions dans un joueur dont le sommet est derrière lui? Certainement pas.
Claude Giroux, ce n’est pas Sidney Crosby. Ce n’est pas un nom qui transforme une équipe de fond en comble. Ce n’est pas une icône qui bouleverse le vestiaire, le marketing, et l’histoire d’une franchise à lui seul.
Crosby, on le signerait les yeux fermés même à 38 ans. Pour tout ce qu’il représente. Mais Giroux? Merci pour les souvenirs.
À Ottawa, ils l’ont aimé. À Montréal, on n’a pas besoin de cette distraction.
Le CH se doit de construire vers l’avenir.
À quoi bon répéter les erreurs du passé, celles qui ont coûté du temps, des espoirs, et trop souvent, la patience des partisans?
Aujourd’hui, Kent Hughes travaille avec précision. Il sait que chaque dollar compte, que chaque contrat doit être justifié par du rendement futur. Et que l’émotion ne peut plus dicter les décisions.
Giroux et les Sénateurs se parlent déjà pour une prolongation. Steve Staios veut ramener le vétéran pour une autre saison.
Tant mieux pour eux. Montréal, de son côté, regarde vers le haut. Le CH est en train de se forger un noyau jeune, talentueux, explosif.
Pas besoin d’y greffer les restes d’une époque révolue.
On félicite Kent Hughes pour avoir gardé la tête froide. Il a résisté à la tentation d’un geste sentimental.
Claude Giroux poursuivra sa carrière à Ottawa — et c’est exactement là qu’il doit être. Pendant ce temps, à Montréal, on garde le cap.
Vers l’avenir. Vers les vraies priorités.
À suivre ...