Le prochain Lane Hutson est libre comme l’air : Kent Hughes doit agir maintenant

Le prochain Lane Hutson est libre comme l’air : Kent Hughes doit agir maintenant

Par André Soueidan le 2025-12-27

Hier soir, pendant que bien des yeux étaient rivés sur le tableau indicateur, d’autres regardaient ailleurs.

Dans la tentative de remontée contre le Canada, Tomáš Galvas a laissé sa marque au tableau, marquant un but crucial qui a brièvement fait croire à un scénario renversant.

Un but lourd de sens, dans un contexte hostile, face à une puissance mondiale, qui résume parfaitement pourquoi son nom explose présentement sur les réseaux sociaux.

Un défenseur gaucher impossible à manquer, même si la planète hockey l’a déjà ignoré deux fois au repêchage. Et c’est là que ça devient troublant.

Partout sur la glace. Un cardio sans fin. Une lecture du jeu qui dépasse largement son âge.

Une fluidité qui saute aux yeux à chaque présence.

Même le descripteur à TSN l’a échappé en direct : « il y a du Lane Hutson dans son jeu ». Ce n’est pas rien.

Sur les réseaux sociaux, les observateurs ont réagi en direct. Pas des fans émotifs. Des gens qui regardent du hockey toute l’année.

« Tomáš Galvas mérite au minimum d’être rattaché à une organisation de la LNH », écrit un observateur.

« Comment a-t-il pu passer deux fois sous le radar du repêchage? », se demande un autre.

« Le joueur le plus sous-estimé de ce tournoi », tranche un compte spécialisé du Championnat mondial junior.

Et pourtant, Tomas Galvas est libre. Non repêché. Disponible. Encore.

On parle d’un défenseur de 5 pieds 10, environ 168-170 livres, oui.

Le même débat éternel.

Le même filtre dépassé.

Sauf que le contexte a changé.

En un an, Galvas a pris du poids, de la maturité, et surtout une confiance qui transparaît dans son jeu.

La progression est flagrante. Cette saison avec Bílí Tygři Liberec, il a déjà rejoint sa production de l’an dernier en moins de la moitié des matchs.

Onze points en 19 rencontres. L’an dernier : onze points en 43. Ce n’est pas un hasard. C’est une explosion.

Ce défenseur-là ne survit pas au jeu. Il le dicte.

Il récupère les rondelles sous pression. Il sort la zone avec calme.

Il transporte le disque sans paniquer.

Il s’implique offensivement quand la fenêtre s’ouvre.

Et surtout, il étouffe les attaquants adverses avec un rayon défensif immense pour un joueur de ce gabarit.

Les rapports des recruteurs sont clairs : patin fluide, explosif en ligne droite, agile sur ses carres, intelligent dans ses décisions. Pas un gadget. Un joueur de hockey.

Le plus ironique dans tout ça ? S’il y a une organisation qui devrait comprendre exactement ce que vit Tomas Galvas en ce moment, c’est le Canadien.

Et s’il y a un entraîneur capable de saisir la portée de cette situation, c’est Martin St-Louis. Non repêché lui aussi.

Sous-estimé. Jugé trop petit.

Forcé de prouver sa valeur à chaque étape. Même parcours mental. Même combat. Même rage silencieuse.

Et au sommet de cette structure, il y a Kent Hughes. Un DG qui a démontré qu’il n’a pas peur de sortir du moule.

Qui a misé sur le talent pur avec Lane Hutson.

Qui a compris avant bien des équipes que le hockey moderne récompense l’intelligence, pas la taille sur une fiche Excel. Galvas, c’est exactement ce genre de pari calculé.

Zéro coût d’acquisition. Un risque minime. Un potentiel énorme.

Ce n’est pas un projet à cinq ans. Ce n’est pas un coup marketing. C’est une occasion.

Maintenant. Pendant que le joueur est encore libre comme l’air. Pendant que d’autres équipes hésitent encore à cause de vieilles peurs.

Le Canadien n’a rien à perdre ici. Tout à gagner.

Et dans une ligue où les Lane Hutson ne tombent pas du ciel, laisser passer un profil comme Tomas Galvas serait une erreur difficile à expliquer plus tard.

Parce que parfois, le prochain Lane Hutson ne sort pas du repêchage. Il attend juste qu’une équipe assez lucide ose le voir.

À suivre...