Dans les couloirs de Quebecor, l'atmosphère est chargée d'une lourde frustration qui pèse sur les épaules de ceux qui ont été touchés par les vagues de licenciements brutales en 2023-2023, des coupes budgétaires et des mises à pieds en série.

Parmi eux, des pères et mères de famille se retrouvent soudainement privés de leur gagne-pain, laissant planer sur eux et sur leurs proches une incertitude financière et un stress insupportable.

Pendant que les employés ordinaires subissent les conséquences dévastatrices de ces décisions, les dirigeants de Quebecor se retrouvent dans une tout autre réalité.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : une augmentation fulgurante de leur rémunération, une accumulation de millions de dollars, pendant que les familles de leurs employés sont laissées pour compte.

"Les cinq plus hauts dirigeants se sont partagé 13,8 millions en 2023, selon des documents réglementaires envoyés aux actionnaires de la société montréalaise. Cela représente une augmentation de 115 % par rapport à l’an dernier." (crédit: La Presse Canadienne)

L'acquisition de Freedom Mobile semble être une aubaine pour les hauts dirigeants, qui voient leurs poches se remplir au détriment de la stabilité de leurs employés. Cette distorsion entre les bénéfices des élites et les sacrifices des travailleurs est flagrante et injuste.

Les récents licenciements massifs au sein de Groupe TVA (TVA, TVA Sports, etc) témoignent de la réalité implacable qui règne au sein de l'entreprise. Des centaines d'employés se retrouvent "à la rue", leur avenir professionnel jeté comme sacrifice aux intérêts financiers des puissants.

Pendant ce temps, les rumeurs de fermeture continue de planer au-dessus de la tête de TVA Sports, qui pourrait fermer ses portes dès 2026, soit la fin du contrat de diffusion de la LNH et du Canadien de Montréal.

Pendant que les décideurs de Quebecor justifient ces actions comme nécessaires pour assurer la survie à long terme de l'entreprise, les véritables victimes de cette crise économique sont les travailleurs qui se retrouvent sans emploi, sans filet de sécurité, confrontés à des réalités difficiles et à un marché du travail de plus en plus instable.

Les appels à l'aide des médias et du gouvernement semblent tomber dans l'oreille d'un sourd. Pendant que les employés licenciés tentent de se relever, de reconstruire leur vie professionnelle et de faire face à l'avenir incertain qui leur est imposé, les dirigeants de Quebecor continuent de prospérer, insensibles aux conséquences de leurs décisions sur la vie de ceux qui les ont servis loyalement.

Ce qui paraît encore plus mal, c'est qu'au final, c'est la famille Péladeau qui s'en met plein les poches. Normal, Pierre-Karl est le propriétaire. Mais il ne semble pas vouloir sacrifier un peu de ses millions pour sauver des emplois.

En 2023, M. Péladeau a bénéficié d'une rémunération globale de 4,9 millions de dollars, marquant une augmentation de 57 % par rapport à l'année précédente. Cette hausse significative est largement due aux options d'achat. Sa rémunération comprend également une somme de 423 000 $ qu'il a perçue pour assurer temporairement la direction de Groupe TVA. (PC)

Deux autres frères de M. Péladeau occupent des postes de haute direction au sein de la société.

Le vice-président de la convergence opérationnelle chez Québecor Média, Jean B. Péladeau, a vu sa rémunération totale s'élever à 1,9 million de dollars.

Quant à Érik Péladeau, administrateur de la société, il a reçu une rémunération de 920 700 $. La majeure partie de cette somme, soit 761 000 $, a été versée sous forme de rente de retraite en reconnaissance de ses 32 années de service au sein de l'entreprise.

Dans cette période de turbulence et d'incertitude, il est crucial de reconnaître et de défendre les droits et les intérêts des travailleurs, de veiller à ce que les sacrifices exigés ne pèsent pas toujours sur les épaules des plus vulnérables, et de demander des comptes à ceux qui profitent des désastres économiques pour s'enrichir davantage.

Il faut se rappeler des propos de Pierre-Karl Péladeau quand le Groupe TVA a annoncé le congédiement de 547 employés, soit 31 % de ses employés.

« La réalité est clairement difficile. Les chiffres cumulés des derniers mois le confirment. La situation déficitaire dans laquelle se trouve le Groupe TVA n’est pas viable » avait affirmé Péladeau, les larmes aux yeux. Il faut dire que juste avant cette annonce de congédiement, il avait déjà congédié 240 personnes auparavant pour les même raisons. Au final, il a congédié près de 50 pour cent de ses employés.

Puis, Péladeau demande l'aide du gouvernement pour l'aider, afin de faire survivre "les vrais médias". De l'aide? Vraiment? 

La famille Péladeau le contrôle total sur Quebecor. Toujours selon la Presse Canadienne, Pierre Karl Péladeau, contrôle près de 76 % des droits de vote de l’actionnariat grâce aux actions à votes multiples.

La valeur des actions de Québecor détenues par M. Péladeau représente 2,4 milliards.

De quoi donner des frissons dans le dos de tous les employés qui ont perdu leur emploi. Nos pensées et nos prières sont avec eux.

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