Le sort de Patrick Roy connu: Michel Bergeron prend le Québec par surprise

Le sort de Patrick Roy connu: Michel Bergeron prend le Québec par surprise

Par Marc-André Dubois le 2025-04-22

Selon des sources très proches de Michel Bergeron, le Tigre en personne serait absolument convaincu que Patrick Roy deviendra le prochain directeur général des Islanders de New York.

Pour lui, il ne fait aucun doute que le plan de Roy était clair dès le départ : s'imposer derrière le banc, prouver qu'il pouvait encore gagner dans la LNH, et prendre le pouvoir une fois que Lou Lamoriello serait sorti de l'équation.

Et voilà que le moment est venu.

La décision-choc annoncée par l'organisation new-yorkaise a résonné comme une détonation : le contrat de Lamoriello ne sera pas renouvelé.

John Collins, nouvel homme fort des opérations, a confirmé qu'une recherche était amorcée pour nommer un nouveau directeur général. Et dans les coulisses, Roy manoeuvre déjà. À sa façon.

Michel Bergeron croit fermement que si Roy n'obtient pas les pleins pouvoirs, il quittera. Sans amertume, mais avec fierté.

Parce qu'il ne s'est jamais vu comme un simple entraineur derrière le banc. Il veut être le bâtisseur. Le stratège. Celui qui recrute, décide, engage. Roy veut être le Jeff Gorton et le Kent Hughes d'une organisation... en même temps...

Et surtout, il ne veut plus jamais être sous les ordres d'un homme comme Lamoriello. Ce dernier l'a humilié en coulisses, l'a forcer à s'excuser publiquement pour Anthony Duclair, l'a poussé dans ses retranchements lors de décisions d'alignement.

Il l'a empêché de construire une nouvelle équipe. Il l'a contraint à diriger des soldats usés, dépassés, figés dans les dogmes d'un autre âge.

Mais maintenant, le champ est libre. En apparence seulement.

Car le président John Collins a été clair : le poste d'entraineur-chef n'est pas garanti. Le prochain directeur général aura la liberté de choisir son homme. Et Patrick Roy devra le convaincre de sa valeur. À 59 ans, épuisé, les traits tirés, le teint rouge, Roy joue peut-être sa dernière carte.

Et si ce n'était pas lui le choix du futur DG? Il serait congédié. Et humilié. Encore.

C'est pourquoi Michel Bergeron pense que Roy va prendre les devants. Qu'il va tout faire pour que Collins comprenne une chose : il n'y a pas de candidat plus légitime que lui.

Et s'il veut que l'organisation retrouve sa crédibilité et relance sa base partisane, il devra confier les clés à une icône. Pas à un bureaucrate.

Car Roy, c'est plus qu'un nom. C'est une marque. C'est une autorité. C'est un discours, une vision. Et c'est aussi, paraepxalement, le seul espoir des Islanders d'éviter une désaffection complète de leurs partisans.

Mais attention : Roy ne veut pas diriger seul. Il veut s'entourer. Et c'est là que le nom de Benoît Desrosiers, son adjoint actuel, revient avec insistance.

Roy l'a pris sous son aile, le forme comme un fils spirituel. Dans un scénario où il devient DG, Desrosiers deviendrait l'entraineur-chef. Roy monterait dans la tour de contrôle. Et dirigerait l'organisation à sa façon.

Mais un autre nom circule : Pascal Vincent.

Michel Bergeron croit croit que Vincent va devenir le coach des Ducks d'Anaheim.

Pourquoi Anaheim?

Parce que les Ducks viennent de congédier Greg Cronin. Parce qu'ils ont une jeune équipe à rebâtir. Parce qu'ils veulent un communicateur, un pédagogue.

Parce que Vincent a gagné le respect partout où il est passé. Et qu'il est très bon avec les jeunes.

Vincent à Anaheim. Desrosiers coach en chef à Long Island. Et Roy en haut. Ce serait son rêve. Mais ce rêve tient à un fil.

Car tout dépend du choix de John Collins. Un homme qu'on connait peu, mais qui semble vouloir une rupture nette avec l'ère Lamoriello.

S'il choisit un DG à l'européenne, un jeune coach analytique, Roy est foutu. S'il opte pour un vieux routier anglophone comme Ken Holland, Roy sera témoin de sa propre marginalisation.

Mais s'il choisit Patrick Roy lui-même?

Alors ce serait la renaissance. Le renversement total. 

Mais Roy devra se battre. Il devra faire campagne. Il devra convaincre. Ce n'est pas sa force. Il préfère les actions aux discours. Mais cette fois, il n'a pas le choix.

Car la vérité, c'est que son poste est en danger. C'est John Collins lui-même qui l'a dit. Et c'est ce qui fait dire à Michel Bergeron que le rêve de Roy peut encore s'effondrer. La porte est ouverte. Mais elle claque déjà au vent.

En coulisses, les proches de Roy savent qu'il ne restera pas s'il n'est pas promu. Il n'acceptera pas un nouveau DG qui lui impose sa ligne. Il ne veut pas revivre le calvaire de Lamoriello. Et il ne veut surtout pas être renvoyé en juin, une fois que tous les postes ailleurs seront comblés.

Ce qu'il veut, c'est diriger. C'est planifier. C'est anticiper. C'est réorganiser. C'est bâtir un modèle.

Et le temps presse.

Si John Collins veut garder Roy, il devra le dire vite. Le convaincre vite. L'écouter vite.

Sinon, Patrick Roy claquera la porte. Et partira sans regarder derrière.

Et cette fois, personne ne pourra dire qu'il n'avait pas prévenu.

Son rêve de devenir DG est à portée de main. Mais ce n'est pas à lui de décider. C'est à Collins. Et à un destin cruel qui n'a jamais fait de cadeaux à Patrick Roy.

Du Forum de Montréal à Long Island, en passant par Colorado et les Remparts, Roy a tout connu. La gloire, la rage, la chute, la résurrection.

Et maintenant, il fait face à son ultime carrefour.

Michel Bergeron le sait. Et il n'a qu'un message pour Collins :

« Si vous ne donnez pas les clés à Patrick Roy, vous allez le perdre. Et vous allez le regretter. »

Le rêve de Patrick Roy est entre vos mains.

Mais le cauchemar, lui, est à un souffle.