C’est peut-être l’été le plus tranquille de l’histoire récente du Canadien, mais heureusement, Ivan Demidov est là pour nous rappeler qu’on vit encore dans un monde où l’absurde peut devenir une nouvelle.
Parce que pendant que Kent Hughes médite sur son plan pour le poste de deuxième centre, pendant que Kirby Dach semble disparu dans un néant médical... pendant tout ça, Ivan Demidov, lui, a décidé de nommer son chien... "Céline".
Et là, évidemment, tout le monde part à rire. Pas parce que c’est méchant. Pas parce que c’est ridicule. Mais parce que c’est si inattendu, si improbable, si délicieusement Montréal, qu’on ne peut que lever notre verre (d’eau pétillante) à cette décision.
Oui, Ivan Demidov a nommé son petit chien Céline. Comme dans Dion. Comme dans My Heart Will Go On. Comme dans la femme qui a volé le spotlight du repêchage à Vegas avec sa sortie surprise sur scène pour annoncer le choix du CH.
C’est un clin d’œil. C’est une déclaration d’amour. C’est aussi, un peu, une bombe culturelle. Parce qu’un espoir russe de 18 ans qui donne à son chien le nom d’une icône québécoise, c’est tout simplement le genre de geste qui crée un pont entre deux mondes.
Et surtout, c’est un geste qui réchauffe un vestiaire, même en pleine canicule.
Tu ne peux pas ne pas rire. Et surtout, tu ne peux pas ne pas aimer ce kid-là.
Demidov n’est pas un joueur comme les autres. Depuis son arrivée dans l’entourage du Canadien, il enchaîne les petits gestes qui charment.
Il s’est montré ultra disponible avec les partisans.
Bref, c’est un show à lui tout seul. Et là, avec cette histoire de chien, il prouve qu’il est aussi capable d’autodérision et de sensibilité.
Il n’a pas simplement nommé son chien au hasard. Il a choisi un nom porteur de sens. Il a voulu rendre hommage à celle qui, d’une certaine manière, l’a introduit à la foule montréalaise.
Et le plus ironique, c’est que Céline Dion, la vraie, n’a probablement aucune idée qu’un petit chien russe porte maintenant son nom à cause d’un moment télévisuel surréaliste dans un amphithéâtre de Vegas.
Peut-être qu’elle ne s’en souviendra même pas. Peut-être qu’elle n’a jamais su qu’elle avait lancé le nom d’un espoir russe de 18 ans.
Peut-être qu’elle ne saura jamais que ce geste-là, aussi scénarisé ait-il été, a laissé une trace dans le cœur d’un ado venu de Saint-Pétersbourg. Mais nous, on le sait. Et ça nous suffit.
Céline, la chienne, va probablement faire le tour du vestiaire. Elle va se faire flatter par Caufield. Slafkovsky va l’adorer.
Et pourtant, derrière l’humour, il y a un symbole fort. Demidov, c’est un jeune qui aurait pu débarquer à Montréal avec méfiance, recul, froideur.
Mais non. Il s’est lancé. Il a plongé dans la culture. Il s’est ouvert au monde. Il s’est intégré à sa manière.
Et ça, c’est un signe qu’il est prêt pour cette ville, cette pression, cette passion démesurée. Il comprend déjà une chose essentielle : ici, si tu veux être aimé, il faut que tu donnes un peu de toi.
Et il l’a fait, avec humour, avec finesse, avec affection. En donnant un nom à un chien.
Alors oui, le vestiaire a explosé de rire. Et nous aussi. Mais derrière ce rire se cache une promesse. Une promesse de moments inoubliables, de saisons à vibrer, de souvenirs absurdes, drôles et tendres.
Et tout ça, grâce à un chiot nommé Céline.
Demidov vient de comprendre Montréal. Et Montréal vient de tomber en amour avec lui. Pour de bon.
AMEN
